REMARQUE: compte tenu de l'incertitude liée à la pandémie persistante de COVID-19 et, plus récemment, à la guerre en Ukraine, les informations sur les tendances prévues de l’évolution de l’économie et du marché du travail présentent quelques risques.
Dans ce contexte de volatilité, d’adaptation permanente et de résilience, tant du côté des entreprises et des organisations que du côté des travailleurs et de la population en général, la seule certitude qui existe est que l’économie et le marché du travail – au niveau national et dans les différentes régions – ont subi des répercussions négatives ces 2 dernières années, malgré les signes positifs d’adaptation du tissu entrepreneurial portugais, afin de répondre aux nouvelles conditions et aux nouveaux besoins.
Selon l’enquête sur l’emploi effectuée par l’INE, au 1er trimestre 2022, le Portugal comptait 10 267 200 habitants, dont 47,1 % d’hommes et 52,9 % de femmes.
Malgré le contexte actuel, la population active a augmenté de 3,3 % par rapport à la même période de 2021 (5 209 300de travailleurs), dont 4 900 900 de salariés, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à 2021 avec 219 300 postes de travail supplémentaires.
Le marché du travail portugais semble résister à l’impact de la guerre en Ukraine et à l’escalade de l’inflation, son évolution étant liée à la croissance de l’économie au 1er trimestre 2022. Cependant, selon les chiffres de l’INE, le taux de sous-utilisation de la main d’œuvre était encore de 11,5 % (pour la tranche d’âge de 16 à 74 ans), dont près de la moitié correspond au sous-emploi de travailleurs à temps partiel et à une population d’inactifs disponibles mais qui ne sont pas à la recherche d’un emploi.
Quant au taux de chômage, de 5,9 %, il affiche le niveau le plus faible de ces 10 dernières années et reflète une tendance à la baisse qui se confirme depuis 2014. Toutefois, les femmes restent les plus touchées par le chômage (6,5 %), le chômage des jeunes de moins de 25 ans a atteint 20,6 % et le chômage de longue durée représentait 46,2 % des personnes sans emploi. Pendant la pandémie, le chômage était en effet plus élevé chez les jeunes et les moins qualifiés et, contrairement au taux de chômage global, cette tendance ne s’est pas encore inversée.
Selon les résultats de l’enquête européenne sur les forces de travail (données relatives au 4e trimestre 2021), le Portugal affichait un taux d’activité (75,9 %) supérieur à la moyenne de l’UE27 (74,2 %), la participation des femmes au marché du travail étant elle aussi supérieure (73,5 %) à la moyenne de l’UE27 (69,2 %). Il en est de même pour les plus de 65 ans, dont le taux d’activité se situe autour de 8,8 % alors que la moyenne européenne est de seulement 6 %.
Pour ce qui est des nouvelles formes d’organisation du travail, la pratique du travail à temps partiel reste très faible dans le pays (elle ne représente que 7,1 % de l’emploi total, contre 17,8 % dans l’UE27 au 4e trimestre 2021) et demeure notoirement sous-utilisée par les femmes (9,2 %), alors qu’au niveau de l’UE27, le temps partiel concerne en moyenne 28,9 % de l’emploi féminin.
Les pratiques de télétravail ont enregistré une hausse importante pendant la pandémie: 23,1 % de la population employée était concernée au 2e trimestre 2020. Depuis le retour à la normale, le télétravail a progressivement diminué puisqu’il ne représentait plus que 10,8 % au 1er trimestre 2022, avec une incidence particulière dans le secteur des services, dans la région métropolitaine de Lisbonne et dans les professions les plus qualifiées.
Fin mai 2022, le nombre de chômeurs inscrits dans les agences pour l’emploi au Portugal était de 296 394, ce qui représente une diminution de près de 60 000 personnes depuis le début de l’année. Parmi eux, 43,6 % étaient des hommes et 56,4 % des femmes, et 49,1 % étaient inscrits depuis plus d’un an.
Environ 10,2 % des demandeurs d’emploi inscrits sur le continent étaient des étrangers. On dénombrait 3 060 citoyens de l’Union européenne (ressortissants roumains, italiens, espagnols et bulgares pour l’essentiel) et 4 550 ressortissants de pays d’Europe de l’Est (essentiellement en provenance d’Ukraine, avec 4 191 personnes). Par ailleurs, plus de 17 500 inscrits provenaient de pays de langue portugaise, notamment du Brésil (12 004), du Cap-Vert (1 456), d’Angola (1 997) et de Guinée-Bissau (1 157).
En ce qui concerne le profil d’emploi dans le pays (enquête sur l’emploi effectuée par l’INE, 1er trimestre 2022): les activités d’agriculture, d’élevage, de chasse, de sylviculture et de pêche emploient seulement 2,5 % des travailleurs salariés, contre 24,4 % pour l’industrie, la construction, l’énergie et l’eau, et 73 % pour les services.
Le Portugal continue d’évoluer vers la tertiarisation et la numérisation de l’activité, essentiellement dans les secteurs du commerce et de la réparation de véhicules (près de 20 % de l’emploi dans les services), dans la santé et les services d’aide sociale (15%) et dans l’éducation (13%).
Le secteur de l’hôtellerie-restauration (6,5 %), qui représentait plus d’1/4 des emplois de services en 2019, a été le plus touché ces 2 dernières années, mais semble se redresser, puisqu’il affiche pour ce trimestre une croissance de 20,5 % par rapport au 1er trimestre 2021, soit 45 000 créations de postes. Les activités de l’information et de la communication affichent une croissance de 21,7 % par rapport à 2021, avec la création nette de 33 600 postes de travail, à l’instar de l’évolution des activités administratives et des services d’aide à la personne, qui ont enregistré une croissance de 30 % (38 400 postes de travail supplémentaires).
Par opposition, les activités financières et d’assurance et les activités spécialisées, scientifiques et techniques ont enregistré respectivement une baisse de 10,2 % et de 4,7 % par rapport à la même période de 2021.
Le secteur industrie, construction, énergie et eau, qui s’inscrivait dans une tendance de redressement depuis le début de 2014, a présenté des pertes importantes en 2020 et 2021, aussi bien dans l’industrie de transformation que dans la construction, mais il affiche désormais des signes de redressement, enregistrant une croissance nette de l’emploi de 16 800 postes de travail dans l’industrie de transformation et de 6 300 dans la construction, en l’espace d’un an.
Les industries de transformation (qui représentent 16,8 % de l’emploi total), ne faisant pas partie des secteurs les plus dynamiques de l’économie portugaise, se sont néanmoins modernisées et investissent dans l’innovation, montrant ainsi des signes de capacité de régénération face à de nouveaux besoins dans le contexte de la pandémie. Dans le contexte actuel, le secteur de la santé mérite une attention particulière. Dans ce domaine, l’industrie pharmaceutique, l’industrie des moules, des plastiques, des équipements électriques et électroniques, l’industrie textile et le secteur émergent des biotechnologies montrent des signes de vitalité.
De même, des industries traditionnelles telles que la chaussure et l’habillement ont misé sur la modernisation, l’innovation et l’internationalisation ces dernières années, en créant des postes plus qualifiés dans ces domaines. 2021 est une année record dans les exportations de textile et d’habillement, avec une croissance de 4 % par rapport à 2019. Dans l’industrie de la chaussure, la forte croissance de la production et des commandes au 1er trimestre 2022 a eu des répercussions positives sur l’évolution de l’emploi.
Les projections pour la période 2022-2024 reflètent la poursuite du redressement de l’économie portugaise après le choc de la pandémie, et ce malgré un contexte extérieur aggravé par la guerre en Ukraine.
Liens:
Titre/nom | URL |
Institut pour l’emploi et la formation professionnelle: indicateurs sur le marché du travail | |
Institut national de la statistique | |
AICEP Investir em Portugal (Investir au Portugal) | http://www.portugalglobal.pt/PT/InvestirPortugal/Paginas/investiremPortugal.aspx |
AICEP Investir em Portugal (Investir au Portugal version anglaise) | http://www.portugalglobal.pt/EN/InvestInPortugal/Pages/index.aspx |
EUROSTAT EU Labour Force Survey (Enquête sur les forces de travail) |
Le niveau de chômage a diminué dans pratiquement tous les groupes professionnels. Les entreprises portugaises font face à des difficultés de recrutement particulièrement importantes dans les domaines suivants:
- technologies de l’information et de la communication (principalement pour les ingénieurs en informatique ayant des profils de spécialisation très spécifiques);
- centres de contact / centres d’aide aux entreprises et centres de services partagés (englobant des fonctions dans le domaine des ventes, de l’administration, des ressources humaines, de la comptabilité et du contrôle de gestion), où certains professionnels disposant de connaissances linguistiques très spécifiques sont difficiles à trouver au Portugal;
- santé (médecins et infirmiers de diverses spécialités);
- hôtellerie, tourisme, restaurants, bars et cafés;
- agriculture (caractère saisonnier), essentiellement pour la cueillette de fruits et de produits horticoles;
- construction (plombiers, électriciens et autres travailleurs qualifiés).
Dans les offres présentées par les centres de contact et les centres de services partagés, la connaissance de la langue portugaise n’est pas nécessaire, car les langues de travail sont l’anglais et les langues maternelles. Pour ceux qui ne parlent pas le portugais, il existe également des opportunités d’emploi dans le segment des technologies de l’information. Pour les autres emplois, des compétences linguistiques en portugais sont indispensables, en particulier dans les professions impliquant des contacts avec le public.
Les domaines suivants disposent de professionnels disponibles avec un potentiel de mobilité vers l’Europe:
- diplômés dans les domaines de l’économie, de la gestion et des autres sciences de l’entreprise (y compris la comptabilité);
- marketing, publicité et ventes;
- professeurs de l’enseignement secondaire (dans diverses matières);
- diplômés en sciences sociales et humaines (psychologues, assistants sociaux, éducateurs sociaux, etc.);
- dans certains domaines de l’ingénierie et domaines apparentés (ingénieurs civils, mécaniciens, électroniciens, architectes, etc.);
- dans le tourisme, réceptionnistes d’hôtel, agents de voyage/de réservation, commissaires de bord (aviation) et autres assistants de voyage.
Ces travailleurs possèdent des compétences linguistiques au moins en anglais et/ou français. Il existe une facilité de communication en espagnol, acquise de manière informelle.
De nombreux travailleurs sont également prêts à la mobilité vers d’autres professions moins qualifiées, dans les domaines suivants:
- commerce (vendeurs en magasin, personnel de caisse et vendeurs de billets);
- services de nettoyage;
- administration;
- logistiques (agents d’approvisionnement et d’entrepôt);
- services personnels (aides maternelles ou aides à domicile, sans formation spécifique).
Les compétences linguistiques peuvent exister, mais sont généralement plus élémentaires.
La région du Nord comptait 3 084 300 habitants (selon l’enquête sur l’emploi effectuée par l’INE pour le 1er trimestre 2022). C’est la région la plus peuplée du pays, qui concentre environ 35 % de la population totale.
Le nombre d’emplois s’élevait à 1 727,7, ce qui correspond à une croissance de 58.5 milliers postes de travail en un an.
Après une certaine instabilité entre 2019 et 2021, le taux de chômage se situe désormais autour de 5,4 %, ce chiffre étant inférieur à la moyenne nationale et le plus faible de ces 20 dernières années.
Fin mai 2022, 113 969 demandeurs d’emploi étaient inscrits dans les agences pour l’emploi de la région (38,5 % du total national). Parmi ceux-ci, 52,5 % l’étaient depuis plus d’un an (chômeurs de longue durée) et 35,7 % avaient plus de 55 ans.
Dans la région Nord, l’agriculture a perdu de son importance (aussi bien du point de vue économique qu’au niveau de l’emploi) et ne représente plus que 2,4 % de la population salariée au 1er trimestre 2022. Ce chiffre était de 5,6 % il y a 2 ans. Au cours du seul dernier trimestre, ce secteur a perdu environ 60 000 postes de travail.
La région est surtout caractérisée par un niveau élevé de spécialisation industrielle (c’est la région portugaise la plus industrialisée, où 31,3 % des salariés travaillent dans l’industrie de transformation), en particulier dans les segments les plus traditionnels.
La structure de l’emploi de la région Nord est néanmoins diversifiée et trois sous-régions se distinguent par des caractéristiques spécifiques:
- la région métropolitaine de Porto, caractérisée par une forte concentration des services (essentiellement le commerce), et certains pôles industriels, avec une plus grande intensité technologique et de connaissances;
- une bande périphérique (Cávado, Ave, Tâmega, Entre Douro et Vouga), plus industrialisée et ouverte à l’extérieur, où l’emploi industriel est supérieur à la moyenne nationale ; les zones essentiellement rurales (Minho-Lima, Trás-os-Montes et Alto Douro), où l’emploi se concentre davantage dans l’agriculture ou dans les services non commerciaux.
L’agriculture est une activité essentiellement familiale. La viticulture est très importante dans la région (Douro, Minho-Lima et Cávado) ; elle produit l’un des vins liquoreux les plus connus au monde : le porto, et des vins de table dont la qualité est reconnue mondialement. Après un certain ralentissement au cours des trimestres précédents, ce secteur présente au 1er trimestre 2022 une tendance à la stabilisation, avec 2 000 postes de travail de plus qu’au 1er trimestre 2021.
L’activité industrielle de la région, fortement orientée vers l’exportation, se concentre dans les secteurs suivants:
- la filière textile et, en particulier, l’industrie de l’habillement, qui a su s’adapter aux nouveaux modèles commerciaux, investir dans les nouvelles technologies et se différencier par la qualité de ses produits sur les marchés internationaux (c’est l’un des secteurs leaders des exportations du pays); pendant la pandémie de COVID-19, ce segment s’est adapté pour produire des masques et d’autres équipements de protection individuelle; un problème peut actuellement se poser au niveau de la chaîne d’approvisionnement, ce qui risque d’affecter les commandes adressées aux entreprises portugaises, surtout dans le segment des produits de luxe;
- l’industrie de la chaussure, où le niveau de production a augmenté avec un impact positif sur l’emploi; les incertitudes concernent l’approvisionnement des facteurs de production, en particulier les prix, la disponibilité des matières premières et l’insuffisance de main d’œuvre pour répondre à la forte demande;
- la filière forestière avec, notamment: des agglomérés de liège de haute qualité, des produits du bois et une forte représentation de l’industrie du meuble (avec quelques défis en termes de croissance et de durabilité);
- la fabrication de pièces, de matériaux et d’accessoires pour le secteur automobile;
- l’industrie agro-alimentaire, en particulier les produits laitiers et les vins.
Le secteur industrie, construction, énergie et eau, qui représentait 31,3 % de la totalité des emplois dans la région - en particulier les segments des industries de transformation (notamment la production de pièces automobiles) et de la construction - ont maintenu une tendance à la baisse, avec une perte de plus de 19 000 emplois en l’espace d’un an, ce qui a accentué la dynamique de tertiarisation de l’économie de cette région.
66,4 % de l’emploi dans la région Nord est désormais concentrée dans le secteur des services, notamment dans le commerce et la réparation de véhicules (23,7 %), dans les activités de santé humaine et d’assistance sociale (15,9 %) et dans l’éducation (14,7 %), secteur qui a enregistré la plus forte croissance (26 300 créations de postes l’an dernier).
Dans le segment de l’hébergement et de la restauration (5,7 %), qui a été le plus touché par l’impact négatif de la pandémie, l’emploi présente au 1er trimestre 2022 la deuxième plus forte croissance avec plus de 10 000 postes de travail créés pour la seule année 2021.
Liens:
Titre/nom | URL |
Institut pour l’emploi et la formation professionnelle: indicateurs sur le marché du travail | |
Institut national de la statistique | |
Boletim Trimestral «Norte Conjuntura» (bulletin trimestriel «Norte Conjuntura») | |
Commission de coordination et de développement régional du Norte |
En général, il y a une diminution du nombre d’emplois disponibles. Pourtant, les professions suivantes présentent des besoins en matière de recrutement:
- dans l’industrie : soudeurs, opérateurs CNC et professionnels peu qualifiés pour l’industrie, la métallurgie et la mécanique/le montage de composants ; dans les segments plus traditionnels : couturières (dans le secteur textile) et travailleurs spécialisés de l’industrie de la chaussure;
- dans les services : opérateurs de centres de contact et de centres d’aide aux entreprises (surtout ceux maîtrisant le français ou l’espagnol, d’autres langues pouvant être demandées), aides à domicile et coiffeurs;
- dans l’agriculture : professionnels peu qualifiés pour l’agro-industrie et certains travaux agricoles et forestiers saisonniers, en particulier dans le nord-est du pays.
Dans les offres proposées dans les secteurs des centres de contact et centres d’aide aux entreprises, la connaissance de la langue portugaise n’est pas forcément nécessaire, car les langues de travail sont généralement l’anglais et les langues maternelles. Des opportunités peuvent également se présenter pour les non-lusophones dans le segment des technologies de l’information, à condition d’avoir une bonne maîtrise de l’anglais. Pour les autres postes, la connaissance du portugais est indispensable.
Des professionnels sont disponibles dans les domaines suivants:
- professeurs de l’enseignement primaire et secondaire (dans diverses matières);
- éducateurs de la petite enfance et gardes d’enfants;
- jeunes diplômés en général, surtout diplômés en sciences sociales, humaines et de l’entreprise; architectes et techniciens de l’aménagement urbain;
- personnel de nettoyage;
- chauffeurs de véhicules de tourisme;
- employés de services administratifs;
- professionnels indifférenciés (principalement ouvriers de la construction civile, employés dans divers secteurs et assistants dans les services généraux).
Les travailleurs diplômés, en général, possèdent des compétences linguistiques au moins en anglais, en français et/ou en espagnol. Pour certaines des autres professions, les compétences linguistiques, lorsqu’elles existent, peuvent s’avérer des plus élémentaires.
La région du Centre comptait 1 946 200 habitants (selon l’enquête sur l’emploi effectuée par l’INE pour le 1er trimestre 2022).
Cette région présentait le 2e taux de chômage le plus faible du pays (5,4 %), avec le Nord, alors qu’elle était également l’une des régions les plus touchées par la pandémie (et par les incendies des années précédentes). Le redressement du niveau d’emploi s’est traduit par une croissance d’environ 70 000 postes de travail par rapport à 2021.
Fin mai 2022, 38 619* demandeurs d’emploi étaient inscrits dans les agences pour l’emploi de la région. Parmi ceux-ci, 46,3 % l’étaient depuis plus d’un an (chômeurs de longue durée).
Dans la région Centre, le secteur des services est le plus important en matière d’emploi (66,8 %), avec une mention particulière pour le commerce et la réparation de véhicules (21,5 %), les activités de santé humaine et d’aide sociale (16,1 %) et l’éducation (16 %). En effet, ce secteur est le principal responsable de l’augmentation de l’emploi dans cette région, avec la création de 54 000 postes de travail l’an dernier, essentiellement dans l’hébergement et la restauration, dans l’administration publique, la défense, la sécurité sociale obligatoire, et dans l’éducation.
Le tourisme a connu un nouvel essor au début de 2022, poursuivant la tendance positive des trimestres précédents, et semble confirmer un certain redressement par rapport à la période plus sévère qui a suivi la crise pandémique du COVID-19. Cette évolution doit cependant être analysée avec prudence, car le 1er trimestre 2021 correspond à une période de récession dans ce secteur.
Le secteur des industries de transformation (qui représente actuellement 30 % de l’emploi dans la région) a également affiché une croissance de l’emploi l’an dernier, avec 24 300 postes de travail supplémentaires par rapport au 1er trimestre 2021). On peut signaler, par exemple, les industries de pâte à papier/emballage, de céramique et de verre, de ferronnerie, de mobilier métallique et de robinetterie, de chauffe-eau et chaudières, de moules et plastiques et de lainages et draperies, qui confirment leur capacité exportatrice.
La région présente deux profils distincts de compétitivité et de dynamisme industriel:
- l’intérieur: spécialisation dans des industries à forte intensité de main-d’œuvre;
- le littoral : industries spécialisées dans d’autres produits minéraux non métalliques et industries métallurgiques de base, qui se distinguent par leur capacité à diversifier leurs produits.
L’agriculture, traditionnelle et familiale, a perdu de l’importance dans la région. Elle ne représente que 3,2 % de l’emploi et continue d’enregistrer des baisses importantes, avec 5 600 travailleurs de moins par rapport à l’année dernière. Ce secteur est particulièrement important dans les régions de l’intérieur, où la filière forestière revêt une importance particulière, et à l’ouest, dominé par les produits horticoles, les fruits et le vin (avec des liens avec l’industrie agro-alimentaire).
L’économie de la région bénéficie de la présence d’un ensemble significatif de structures de soutien et de développement technologique intégrant les universités (par exemple : céramique et verre, moules et outillages spéciaux, textile et habillement, biomasse pour la production d’énergie), ainsi que des unités de l’industrie pharmaceutique, de biomédecine, de biotechnologie et de santé (ayant leur siège à Coimbra) et des unités de mécanique de précision et d’utilisation des technologies de l’information, etc.
La région Centre compte un quart des zones frontalières du pays et accueille un cinquième de la population frontalière totale – une population âgée et isolée ayant l’agriculture pour activité principale.
Liens:
Titre/nom | URL |
Institut pour l’emploi et la formation professionnelle: indicateurs sur le marché du travail | |
Institut national de la statistique | |
Bulletin trimestriel de la CCDR Centre | http://www.ccdrc.pt/index.php?option=com_ccnewsletter&view=newsletterar… |
Datacentro — informations pour la région du Centre | |
Commission de coordination et de développement régional du Centre |
Le Centre est l’une des régions du pays qui génère le plus grand nombre d’offres d’emploi – en lice avec la région métropolitaine de Lisbonne pour la première place.
Les domaines suivants sont porteurs d’emploi:
- soins personnels (y compris aides à domicile, aides-soignants et assistants de garde d’enfants);
- santé, tous les groupes professionnels;
- distribution, logistique et transport;
- industrie pharmaceutique, y compris la recherche;
- construction civile: ouvriers qualifiés;
- opérateurs de machines;
- travailleurs agricoles non qualifiés (besoins à caractère saisonnier), surtout pour la cueillette des fruits et produits horticoles et la culture des arbres et arbustes.
Les offres d’emploi concernent également des postes à compétences particulières (compétences linguistiques, de programmation et autres compétences techniques) dans les segments des technologies de l’information, de la communication et de l’électronique (TICE) et des centres de contact.
Ces emplois sont particulièrement présents dans l’intérieur de la région, à savoir à Castelo Branco, Arganil, Guarda, Viseu, Covilhã et, plus récemment, Fundão – et, en matière de TICE, les entreprises sont plus concentrées sur le littoral (Aveiro – Coimbra – Leiria).
La connaissance du portugais est très importante, l’anglais étant la langue de travail alternative utilisée, en particulier dans les TICE et les centres de contact.
Des professionnels sont disponibles dans les domaines suivants:
- travailleurs non qualifiés de l’industrie extractive, du bâtiment, de l’industrie manufacturière et des transports ;
- Vendeurs;
- Profils administratifs : secrétaires et employés de bureau techniques dans le domaine financier et commercial.
Ces professionnels possèdent des compétences linguistiques limitées et proviennent essentiellement des activités économiques suivantes:
- industrie de transformation et logistique;
- activités immobilières, administratives et services d’aide;
- commerce de gros et de détail;
- administration publique, éducation, santé et aide sociale.
Il existe également des travailleurs récemment diplômés avec un potentiel de mobilité vers l’Europe, qualifiés dans les domaines suivants:
- ingénierie, mathématiques et sciences physiques;
- sciences sociales et humaines (notamment psychologues, assistants sociaux et travailleurs sociaux).
Cette catégorie de travailleurs possède des compétences linguistiques au moins en anglais et/ou français (avec une augmentation du nombre de personnes ayant des connaissances en allemand et espagnol) et est davantage concentrée dans les capitales de district et sur le littoral.
La région métropolitaine de Lisbonne comptait 2 380 700 habitants (selon l’enquête sur l’emploi effectuée par l’INE pour le 1er trimestre 2022).
C’est de loin la région à plus forte densité de population, puisqu’elle concentre 27 % de la population du pays sur seulement 3,3 % du territoire national. C’est également la région moteur du développement national car elle détient 36 % des entreprises du pays et 41 % du personnel au service des entreprises. Elle offre par ailleurs une diversité de paysages, d’activités et de cultures qui en font une région dynamique et extrêmement attractive.
Avec un taux de chômage de 6,8 % (supérieur à la moyenne nationale, qui est de 5,9 %), cette région a connu l’an dernier une croissance continue de l’emploi, avec la création de 46 000 postes de travail. Cette croissance a bénéficié de façon décisive de créations nettes d’emploi dans les activités de l’information et de la communication (+ 32 600 emplois), dans la construction (+ 14 700 emplois) et dans l’hébergement et la restauration (+ 10 600 emplois).
Fin mai 2022, 101 061 demandeurs d’emploi étaient inscrits auprès des services de l’emploi de la région. Parmi ceux-ci, 46,4 % l’étaient depuis plus d’un an (chômeurs de longue durée).
En ce qui concerne les modes d’organisation du travail, il s’agit de la région du pays affichant les taux de stabilité contractuelle les plus élevés (les contrats à durée indéterminée représentent un pourcentage élevé de la population salariée) et une représentation moins importante des travailleurs indépendants.
Cette région est également (probablement en raison de la forte concentration de services qualifiés) celle qui a le plus rapidement adhéré aux modalités de travail à distance (total ou partiel), introduites pendant la pandémie : ce trimestre, le phénomène se maintient, avec 21,1 % de la population salariée en télétravail dans cette région, à comparer aux 10,8 % de la moyenne nationale.
Elle compte également des milliers de travailleurs pendulaires qui se déplacent vers Lisbonne, le principal (mais non le seul) centre d’attractivité de la région.
Une analyse de la main-d’œuvre par secteur donne une idée claire du profil de la région : l’agriculture, l’élevage, la chasse, la sylviculture et la pêche ont un poids résiduel ; l’industrie, la construction, l’énergie et l’eau emploient moins de 15,5 % de cette main d’œuvre ; et les services représentent 84 % des emplois de la région.
C’est en effet la région du pays où se trouve la plus grande concentration de services, en majorité ceux du secteur public, qui représente près de 27,8 % de l’emploi (administration publique, défense et sécurité sociale ; éducation ; activités de santé humaine et d’aide sociale). Les services centraux de la plupart des organismes de l’État se trouvent à Lisbonne. La région affiche également la plus importante concentration d’établissements d’enseignement supérieur, public et privé (près d’un tiers du total national), et accueille un grand nombre d’instituts de recherche et développement.
Parmi les autres branches qui jouent un rôle déterminant pour l’emploi et l’économie figurent:
- les banques et autres institutions financières;
- les services aux entreprises, y compris les services de conseil, comptabilité, assistance informatique, publicité;
- les entreprises qui gèrent les infrastructures nationales dans les secteurs suivants : énergie (électricité, gaz et autres combustibles), télécommunications (fixes, mobiles et réseaux de données) et audiovisuel (principales stations de télévision et radios nationales, ainsi que presse écrite), transports aériens, terrestres et maritimes et services de logistique associés;
- le commerce, le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, qui représentent près de 20 % de l’emploi dans la région;
- les activités du tourisme, spécialisées dans la prestation de services aux entreprises et au secteur associatif (congrès et expositions), ainsi qu’aux services culturels et sportifs;
- les services privés de santé;
- certaines industries de transformation majeures (en particulier l’industrie automobile dans la péninsule de Setúbal), avec une forte tendance à l’exportation.
Liens:
Titre/nom | URL |
Institut pour l’emploi et la formation professionnelle: indicateurs sur le marché du travail | |
Institut national de la statistique | |
Système d’information de la région de Lisbonne et de la vallée du Tage | http://www.ccdr-lvt.pt/pt/sistema-de-informacao-estatistica/1842.htm |
Commission de coordination et de développement régional de Lisboa et Vale do Tejo |
Des postes sont à pourvoir dans les domaines suivants:
- industrie métallurgique et mécanique : en particulier outilleurs, monteurs-levageurs et soudeurs;
- électromécanique: électromécanique industrielle principalement;
- construction civile: principalement charpentiers, plombiers, électriciens, maçons/carreleurs et peintres;
- technologies de l’information : concepteurs de systèmes informatiques, spécialistes des réseaux, analystes et programmeurs de logiciels et d’applications, programmeurs web et multimédia, entre autres;
- santé: médecins et infirmiers;
- réparation automobile: mécaniciens et réparateurs de véhicules automobiles;
- services personnels: aides à domicile;
- représentants de commerce;
- centres de contact et centres de services partagés: collaborateurs plus ou moins spécialisés et/ou connaissant certaines langues étrangères;
- transports: chauffeurs de poids lourds pour le transport de marchandises et le transport de passagers.
La connaissance du portugais est indispensable pour toutes ces professions. L’anglais est la deuxième langue de travail la plus demandée. La connaissance du français, de l’espagnol, de l’italien et/ou de l’allemand peut cependant constituer un atout, en particulier dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
Dans des domaines spécifiques tels que les centres de contact, la connaissance de langues spécifiques au niveau C2/natif est souvent demandée, en plus de l’anglais, utilisé comme langue commune entre les différentes nationalités. Des postes sont également à pourvoir pour les non-lusophones dans le segment des technologies de l’information (à condition qu’ils maîtrisent l’anglais).
Dans ce segment, l’option du télétravail, en alternance avec le travail en présentiel, est la règle actuelle et sera probablement la tendance. Pour le moment, elle ne s’applique toutefois qu’aux ressortissants portugais et résidents légaux au Portugal (disposant d’un numéro d’identification fiscale portugais, qui permet de conclure des contrats de travail).
Des professionnels sont disponibles dans les domaines suivants:
- diplômés en sciences sociales, humaines et de l’entreprise (psychologues, sociologues, historiens, gestionnaires, économistes et responsables marketing, spécialistes de la communication, etc.) – surtout des jeunes récemment diplômés;
- professeurs de l’enseignement primaire (2e et 3e cycles) et secondaire (dans diverses matières);
- agents administratifs;
- techniciens de vente;
- travailleurs non qualifiés dans certaines industries manufacturières;
- travailleurs indifférenciés (des jeunes, pour la plupart, ayant suivi une scolarité primaire ou le cycle secondaire);
- personnel de nettoyage;
- chauffeurs de véhicules particuliers;
- assistants de magasin.
En général, les diplômés ou le personnel plus qualifié possèdent des compétences linguistiques, au moins en anglais, en français et/ou en espagnol. Les moins qualifiés ont, en principe, un faible niveau de scolarité et de connaissances linguistiques.
Au 1er trimestre 2022, la population totale de l’Alentejo était de 603 400 personnes (selon l’enquête sur l’emploi effectuée par l’INE pour le 1er trimestre 2022). Il s’agit de la région affichant la plus faible densité de population du pays (avec seulement 22,3 habitants/km2), représentant plus de 1/3 du territoire national et seulement 6,9 % de la population portugaise.
C’est un territoire décongestionné, préservé et sûr, riche sur le plan du patrimoine et de la culture, et fort d’un potentiel compétitif, unique et durable.
Cependant, l’Alentejo ne se compose pas d’une seule région : il comprend au moins 4 régions (Haut Alentejo, Alentejo central, Bas Alentejo et Alentejo littoral), qui ont des spécificités, mais aussi des caractéristiques socio-économiques communes.
Bien que cette région enregistre le taux d’activité le plus bas du pays (59,6 %, contre une moyenne nationale de 59,9 %), elle connaît également le taux de chômage le plus faible à l’heure actuelle, avec seulement 5,1 %.
Le décongestionnement de cette région et le faible nombre de sa population active en font l’une des régions les moins touchées par la pandémie au niveau de l’emploi, avec 27 000 postes de travail créés par rapport au 1er trimestre 2021.
Fin mai 2022, 12 811 demandeurs d’emploi étaient inscrits dans les agences pour l’emploi de la région. Parmi ceux-ci, 5 860 (45,7 %) l’étaient depuis plus d’un an (chômeurs de longue durée) et près de 13 % étaient âgés de moins de 25 ans.
La base de production locale est constituée de produits dont l’excellence est reconnue mondialement : liège, roches ornementales, vins, huile d’olive, fruits et légumes. Le territoire de la région est, en majeure partie, consacré à l’agriculture (généralement associée à l’élevage de bétail). qui est caractérisée par une spécialisation et une mécanisation croissantes, facilitées par la grande taille des exploitations agricoles (plus de 60 hectares en moyenne). Les activités prédominantes sont la culture des céréales et des oliviers, la viticulture, l’arboriculture, l’élevage des bovins (« carne alentejana ») et des porcins (« porc noir ») et, dans la partie littorale, de vastes exploitations consacrées à la culture de fruits tels que les fraises, les framboises ou les mûres. La sylviculture (en particulier le chêne-liège et l’extraction de liège) a également un poids économique important en Alentejo: 46 % de la production mondiale de liège est portugaise et le secteur emploie 8 310 personnes.
Outre ces secteurs stratégiques traditionnels, le tourisme, les activités aéronautiques et l’énergie emploient le plus de main-d’œuvre, selon les tendances les plus récentes.
Le secteur secondaire affiche un certaine dynamisme, puisqu’il représente 20,8 % de la population salariée, dont 66 % dans les industries de transformation et 22 % dans la construction civile. La région affiche un certain niveau de spécialisation industrielle, dans les secteurs agro-alimentaires (fabrication de fromages, de vins et de fumaisons couverts par une AOP), des produits chimiques et dérivés du pétrole (ces derniers provenant du complexe industriel de Sines), des composants pour automobiles et avions et des composants électroniques.
Le développement des infrastructures d’accessibilité a constitué un facteur important pour attirer des investissements internationaux dans cette région.
Le secteur des services (qui représente près de 72 % de l’emploi) a été l’un des plus touchés par la pandémie de COVID-19, mais il présente d’ores et déjà une croissance du nombre de postes de travail (+ 28 500 l’an dernier), en particulier dans les segments de l’éducation (+ 8 300), les activités de santé humaine et d’aide sociale (+ 7 800) et le commerce de gros et de détail, la réparation de véhicules automobiles et motocycles (+ 7 100).
Les déplacements transfrontaliers avec les régions espagnoles d’Estrémadure et d’Andalousie ne sont pas très importants, sauf dans les villes de Serpa, Campo Maior et Elvas. Ils sont principalement effectués par des travailleurs agricoles.
Liens:
Titre/nom | URL |
Institut pour l’emploi et la formation professionnelle: indicateurs sur le marché du travail | |
Institut national de la statistique | |
Commission de coordination et de développement régional de l’Alentejo | |
CCDR Alentejo – surveillance régionale | https://www.ccdr-a.gov.pt/index.php/dr/monitorizacao-regional |
Les professions suivantes manquent de personnel qualifié:
- ingénieurs agronomes;
- ingénieurs agro-alimentaires;
- programmeurs informatiques;
- réparateurs et opérateurs de machines agricoles;
- travailleurs agricoles pour la récolte de fruits (caractère saisonnier, de mars à octobre);
- techniciens de maintenance dans le domaine de l’électromécanique et de l’électricité;
- cuisiniers de première classe;
- préparateurs et conservateurs de poisson.
- bouchers;
- travailleurs de la construction civile.
Des professionnels sont disponibles dans les domaines suivants:
- travailleurs non qualifiés dans les services et le commerce;
- employés de bureau;
- personnel des services de protection et de sécurité;
- aides à domicile.
En général, ces travailleurs ne possèdent pas de compétences linguistiques ou, le cas échéant, ils possèdent des connaissances très limitées.
Soulignons encore, pour l’Alentejo, les difficultés à trouver un emploi (mais avec une tendance à la baisse) dans les professions suivantes:
- enseignants (éducateurs de la petite enfance, professeurs de l’enseignement primaire, 2e et 3e cycles, et secondaire);
- professionnels hautement qualifiés du domaine des sciences sociales (assistants sociaux et psychologues) et de l’éducation.
Ces travailleurs possèdent, en règle générale, des compétences linguistiques au moins en anglais et/ou français et, dans certains cas, en espagnol.
La population totale de la région Algarve était de 365 600 personnes et le nombre de travailleurs salariés d’environ 205 600 personnes, ce qui représente une croissance de 13 300 postes de travail par rapport à la même période de l’année précédente (enquête sur l’emploi effectuée par l’INE pour le 1er trimestre 2022).
Le taux de chômage était de 7 %, soit le plus élevé du pays – reflétant également les lourdes répercussions subies par la région, en particulier dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, suite à la pandémie et aux mesures de confinement, de préservation de la santé publique, de restriction des déplacements et des voyages, appliquées dans toute l’Europe et dans le monde (au 1er trimestre 2021, il était de 10,2 %).
Il convient de souligner le caractère habituellement saisonnier du chômage dans cette région. La pression exercée par les centaines de milliers de touristes qui visitent l’Algarve chaque année, de juin à septembre essentiellement, est généralement à l’origine d’une accélération de l’activité touristique et hôtelière qui se traduit par une augmentation durant cette période de la demande de travailleurs dans les secteurs du commerce et des services, contribuant à la reprise de l’emploi dans ces secteurs durant cette période et à une diminution abrupte au trimestre suivant.
Fin mai 2022, 12 032 demandeurs d’emploi étaient inscrits dans les agences pour l’emploi de la région. Parmi eux, 47,7 % étaient des chômeurs de longue durée, mais 8,9 % seulement des jeunes de moins de 25 ans (ce qui reflète le poids relatif plus faible des jeunes demandeurs d’emploi inscrits au Portugal).
- En ce qui concerne l’évolution de la population salariée par secteurs d’activité, en comparaison avec le 1er trimestre 2021, on constate une croissance de l’emploi dans le commerce de gros et de détail, et la réparation de véhicules automobiles et de motocycles, où 8 300 postes de travail ont été créés (sur un total de 13 300 créations de poste dans la région).
La réalité de l’emploi en Algarve se caractérise par une faible intensité de connaissances, une forte concentration des services à la personne et un poids encore important du travail non qualifié (et du chômage).
La structure entrepreneuriale est constituée (à l’exception du secteur de l’hôtellerie) presque exclusivement de petites entreprises et de micro-entreprises qui emploient une main-d’œuvre peu qualifiée.
Toutefois, cette région connaît une amélioration du niveau d’instruction de sa population active et le taux relatif de la population ayant une formation supérieure a augmenté par rapport aux autres régions. L’université de l’Algarve est un pôle essentiel de développement culturel, scientifique et technologique, qui est étroitement imbriqué dans le tissu industriel, elle est dynamique et capable de répondre aux stratégies de développement de la région en promouvant des domaines d’études et de recherche concernant les filières de production qui ont une importance stratégique pour l’Algarve.
La structure économique de l’Algarve s’appuie sur 6 secteurs stratégiques liés aux ressources naturelles de la région: hôtellerie, restauration et tourisme, santé, TIC, activités créatives, agro-alimentaires et maritimes.
Une grande partie des entreprises travaille dans le commerce, les activités de location de véhicules, ainsi que dans l’hébergement et la restauration (qui représentent globalement près de 40 % de l’emploi dans la région). Cela renforce le poids important de l’activité touristique et, partant, son rôle polarisateur dans le développement endogène de l’Algarve.
Les déplacements transfrontaliers dans la zone frontalière avec l’Espagne (avec la région andalouse) sont encore peu importants, compte tenu notamment de la similitude de la structure économique des deux régions. Pour la plupart, les travailleurs frontaliers portugais qui travaillent en Andalousie sont actifs dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, de la conservation du poisson et de l’agriculture.
Liens:
Titre/nom | URL |
Institut pour l’emploi et la formation professionnelle: indicateurs sur le marché du travail | |
Institut national de la statistique | |
Commission de coordination et de développement régional de l’Algarve | |
Observatoire de la dynamique régionale de l’Algarve | https://www.ccdr-alg.pt/site/info/observatorio-das-dinamicas-regionais |
Les employeurs de la région ont des difficultés à recruter:
- dans le secteur de la santé : médecins, infirmiers et assistants hospitaliers ou équivalents;
- travailleurs agricoles spécialisés dans la cueillette de fruits, notamment de fruits rouges (framboises) à des périodes spécifiques de l’année, en particulier de février à juin;
- dans les professions associées aux TIC et dans le domaine du génie électronique;
- personnel des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme.
La connaissance du portugais est indispensable pour l’ensemble des emplois. La connaissance de l’anglais, du français, de l’espagnol et/ou de l’allemand peut être un atout dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, et pour les professions impliquant un contact avec le public.
Les professions suivantes affichent une main-d’œuvre excédentaire:
- employés de bureau et autres travailleurs non qualifiés du secteur des services et du commerce;
- personnel de nettoyage;
- chauffeurs de véhicules particuliers;
Compte tenu du caractère fortement saisonnier des activités touristiques dans la région, il existe généralement des disponibilités de main-d’œuvre dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration entre octobre et avril.
On compte également un certain nombre de travailleurs qui, bien que ne disposant pas d’une grande expérience professionnelle, sont disponibles pour travailler dans les usines (production en série, lignes d’assemblage).
En ce qui concerne les activités économiques, les demandeurs d’emploi proviennent essentiellement de l’hôtellerie et de la restauration (de novembre à mars), du commerce et d’autres activités de services, des activités immobilières, administratives et des services d’assistance.
Une proportion importante de ces travailleurs possède certaines compétences linguistiques, surtout en anglais, parfois limitées et acquises de façon informelle (surtout à l’oral).
Selon l’enquête sur l’emploi pour le 1er trimestre 2022, la population totale de la région autonome des Açores est de 203 200 habitants. Les Açores demeurent la région la plus jeune du pays: 41 % de la population a moins de 35 ans (la moyenne nationale étant de 34,7 %).
Sa population active représente, comme dans le passé, le plus faible pourcentage de diplômés du pays (22,8 % contre une moyenne nationale de 34,3 %), maintenant une structure de qualification relativement faible.
Le taux de chômage était de 6,6 % et a enregistré une baisse de 1,6 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent. En effet, le chômage aux Açores a affiché une baisse très significative ces dernières années par rapport au taux de 18,5 % enregistré au 1er trimestre 2014.
Fin mai 2022 (données IEFP), 6 033 chômeurs étaient inscrits dans les agences de qualification et d’emploi de la région, dont 37,2 % avaient moins de 35 ans – ce qui prouve que l’expérience professionnelle reste un facteur critique pour les entreprises au moment de l’embauche. Les chômeurs de longue durée (personnes inscrites depuis plus d’un an) représentaient 37,3 % du total des demandeurs d’emploi.
L’économie de la région repose principalement sur le secteur tertiaire, qui représente presque 75 % de l’emploi. Avec 43 % de l’emploi total dans la région, les activités relevant majoritairement du secteur public (administration publique, sécurité sociale, éducation, santé et activités liées à l’aide sociale) occupent une position de premier plan dans ce secteur. Les activités de commerce et de réparation de véhicules (17,3 % de la population salariée), ainsi que l’hébergement et la restauration (11 %) occupent également une place importante dans l’emploi de cette région, sous l’impulsion des activités touristiques, qui ont connu un essor durable ces dernières années, notamment en matière de tourisme rural ou d’activités liées à la nature et l’aventure.
Dans le secteur secondaire (16,5 % de l’emploi total), les industries de transformation (7,4 % de l’emploi total) occupent une place importante, surtout dans l’industrie agro-alimentaire. Des activités tournées vers l’exportation, comme la production de thé et de produits laitiers (yaourts, fromages et beurre pour l’essentiel), coexistent avec d’autres, orientées principalement vers le marché régional, comme la production de tabac et le vin. La construction civile a également un certain poids (6,5 %) en matière d’emploi dans la région.
Enfin, le secteur primaire, qui représente 8,3 % de l’emploi et regroupe essentiellement les activités d’agriculture et d’élevage, conserve un poids significatif dans l’économie de la région.
On peut distinguer dans ce secteur les productions d’ananas, de bananes, de thé, de viande bovine (région délimitée des Açores) et de produits dérivés, qui sont destinées pour l’essentiel à la consommation locale et au marché du Portugal continental.
Liens:
Titre/nom | URL |
Institut pour l’emploi et la formation professionnelle: indicateurs sur le marché du travail | |
Institut national de la statistique | |
Gouvernement régional des Açores | |
Institut régional de statistique des Açores — publications sur le marché du travail | https://srea.azores.gov.pt/Conteudos/Relatorios/lista_relatorios.aspx?i… |
Les secteurs suivants sont confrontés à un manque de main-d’œuvre:
- construction civile (ouvriers qualifiés tels que charpentiers, plombiers, électriciens, maçons, serruriers);
- centres de contact/services d’aide à la clientèle;
- hébergement et restauration (limité à l’été 2020);
- commerce.
La connaissance du portugais est indispensable pour toutes ces professions. La connaissance de l’anglais, du français ou d’autres langues, comme l’allemand, peut constituer un atout pour les secteurs du tourisme (nature et « plein air »), de l’hôtellerie et de la restauration – et, plus récemment, pour le secteur des services d’aide à la clientèle (centres de contact), où l’anglais est principalement requis.
Le chômage est plus important dans les activités suivantes:
- administration publique, éducation, santé et aide sociale;
- bâtiment;
- commerce.
- activités immobilières, administratives et services d’aide.
Et pour les professions suivantes:
- personnel de nettoyage;
- vendeurs;
- éboueurs et travailleurs dans d’autres services de base;
- travailleurs non qualifiés de l’industrie extractive, du bâtiment, de l’industrie manufacturière et des transports;
- employés de bureau, secrétaires et opérateurs chargés du traitement de données.
En général, les professionnels plus qualifiés possèdent des compétences linguistiques, du moins en anglais. Les moins qualifiés ont de faibles compétences linguistiques.
La région autonome de Madère compte une population totale de 219 000 habitants (selon l’enquête sur l’emploi effectuée par l’INE pour le 1er trimestre 2022). 37 % de la population résidente avait moins de 35 ans (chiffre supérieur à la moyenne nationale, de 34,7 %) et 25,7 % de la population active a un diplôme de l’enseignement supérieur.
Au 1er trimestre 2022, le taux de chômage était de 7,5 %, soit le plus élevé du pays, après avoir atteint un taux de 11,2 % au 4e trimestre 2020.
Fin mai 2022, 11 869 personnes étaient inscrites auprès du Centre régional pour l’emploi, dont 27,2 % avaient moins de 35 ans. Le chômage de longue durée est le plus élevé du pays: 60 % des demandeurs d’emploi étaient inscrits depuis plus d’un an (moyenne nationale: 49 %).
Il convient de préciser cependant que la région a le taux d’activité le plus élevé du pays (60,2 % au 1er trimestre 2022) et que la situation de l’emploi, qui connaissait un essor durable depuis 2014, a subi quelques rechutes pendant la pandémie, dont elle s’est rétablie avec la création de 4 700 postes de travail en l’espace d’un an.
L’économie de la région repose principalement sur le secteur tertiaire, qui représente 83,4 % de l’emploi total. Dans ce secteur, les services de l’administration publique, de la sécurité sociale, de l’éducation, de la santé et des services d’aide sociale, qui représentent 39,3 % des emplois de la région, sont particulièrement importants – suivis de l’hébergement et la restauration (13,8 %) et du commerce et de la réparation automobile (13,5 %). Le tourisme constitue en effet le moteur principal et la première source de recettes de l’économie régionale.
Près des trois quarts de la population de l’archipel vit sur la côte sud et, en particulier, à Funchal, la capitale de la région. C’est dans cette zone que se concentre l’essentiel de l’activité économique et que sont regroupés la plupart des établissements hôteliers.
Le secteur secondaire représente 12,7 % de la population salariée de la région. La construction civile joue également un rôle important (7,7 %).
Les industries de transformation, qui affichent un poids relativement faible (seulement 3,6 % de l’emploi), regroupent des activités à caractère artisanal et orientées vers l’exportation, telles que la broderie, la tapisserie et les articles en osier, et d’autres activités essentiellement orientées vers le marché régional, comme la meunerie, le pain et la pâtisserie, les produits laitiers, la bière, le tabac et le vin.
Enfin, dans le secteur primaire, qui a perdu de son poids relatif et représente 3,9 % de l’emploi dans la période considérée, l’activité agricole occupe une place quasi exclusive, avec notamment la production de bananes et de vin de Madère (un vin liquoreux) de renommée internationale.
Liens:
Titre/nom | URL |
Institut pour l’emploi et la formation professionnelle: indicateurs sur le marché du travail | |
Institut national de la statistique | |
Gouvernement régional de Madère | |
Office de l’emploi de Madère | |
Statistiques de l’Office de l’emploi de Madère | |
Direction régionale des statistiques de Madère - Enquête sur l’emploi | https://estatistica.madeira.gov.pt/download-now/social/merctrab-pt/merc… |
Les employeurs de la région ont des difficultés à recruter:
- du personnel ayant des qualifications supérieures, dans les secteurs :
- de la gestion commerciale, du marketing et de la vente;
- de la santé (soins infirmiers, kinésithérapie, pharmacie, soins vétérinaires);
- de l’ingénierie (informatique, électrotechnique, environnementale);
- de la comptabilité (experts-comptables);
- des travailleurs ayant suivi une formation professionnelle/intermédiaire, dans les secteurs suivants :
- construction civile (concepteurs, soudeurs, charpentiers, tapissiers, sidérurgistes, opérateurs de pelleteuses);
- pâtisserie;
- agents commerciaux et immobiliers;
- salons de coiffure;
- mécanique automobile;
- techniciens en pharmacie;
- techniciens frigoristes;
- techniciens en hygiène, santé et sécurité au travail et environnement;
- des travailleurs sans qualifications spécifiques, essentiellement les métiers liés à la construction civile : personnel expérimenté (ferronniers de bâtiment, maçons, carreleurs, plâtriers et verriers).
La connaissance du portugais est indispensable pour l’ensemble des emplois. La connaissance de l’anglais, du français, de l’espagnol et/ou de l’allemand peut être un atout dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, surtout pour les professions impliquant un contact avec le public.
Il existe des demandeurs d’emploi et des travailleurs disponibles dans les professions suivantes:
- restauration: cuisiniers, serveurs et personnel de bar, aides à la préparation de repas;
- commerce: caissiers, vendeurs et commerçants en général;
- administration : employés de bureau, secrétaires et agents de traitement de données;
- services personnels: coiffeurs et esthéticiennes;
- travailleurs des services de nettoyage et de traitement des déchets, y compris les employés de nettoyage à domicile, les cantonniers, les huissiers, les distributeurs de marchandises et les autres travailleurs polyvalents;
- travailleurs indifférenciés des industries extractives et manufacturières, du bâtiment et des transports.
Ces travailleurs possèdent, en général, quelques compétences linguistiques, surtout en anglais. En ce qui concerne le français ou l’allemand, les connaissances sont, le cas échéant, très limitées.