Le marché du travail italien est très diversifié d’un point de vue régional, avec des régions fortement industrialisées au Nord, et une Italie du sud davantage dédiée aux activités agricoles et touristiques. Les secteurs qui se distinguent par l’importance de leur PIB (2021) sont les suivants: les services (281 264 millions d’euros), le secteur manufacturier (76359 millions d’euros), le bâtiment (20 261 millions d’euros), l’agriculture (7729 millions d’euros). Le type de contrat le plus souvent proposé est à le contrat à durée déterminée (55,5 %) et à temps plein et le diplôme le plus souvent exigé est le diplôme de l’enseignement secondaire supérieur.
Ces dernières années, la population italienne n’a cessé de diminuer jusqu’à atteindre son point historique le plus bas en janvier 2022, avec 58 983 122 résidents au total en Italie. La population étrangère est d’environ 5 193 000 personnes (8 % de la population), avec une concentration plus élevée dans les régions du Nord-Ouest. 46,3 % des Italiens résident en Italie du Nord, 19,8 % en Italie centrale et 33,8 % dans le Sud et les îles. Les régions les plus peuplées sont la Lombardie, la Vénétie, le Latium, la Campanie et la Sicile. La crise démographique est plus flagrante dans le sud de l’Italie, notamment dans le Molise, la Basilicate et la Calabre.
Après les effets négatifs de la pandémie sur l’économie, une croissance du PIB supérieure aux prévisions (+ 6,2 %) a été enregistrée pour l’année 2021 et la situation de l’emploi a continué à s’améliorer, au point de retrouver les niveaux d’avant la crise. Par rapport à mars 2021, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué en mars 2022 (- 16,6 %) et le taux d’inactivité est revenu au niveau d’avant la pandémie (34,5 %). Le taux de chômage s’élève à 8,30 % par rapport à 9,3 % en octobre 2021, tandis que le chômage des jeunes est de 24,5 % par rapport à 27,6 % en octobre 2021. Malheureusement, la proportion de NEET (15-29 ans) en janvier 2022 est toujours parmi les plus élevés d’Europe (23,10 %). Le taux de participation de la force de travail à partir d’avril 2021 se caractérise par une augmentation de 1,2 % pour atteindre 65,5 % en mars 2022.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’économie italienne a enregistré des signes de ralentissement en raison des perspectives incertaines et de la crise de l’approvisionnement en énergie et en matières premières. Le secteur le plus dynamique est celui des services, qui enregistre en mai 2022 une forte croissance (+ 30 % par rapport au mois précédent) due notamment à la reprise du secteur du tourisme. En revanche, les secteurs manufacturier et du bâtiment connaissent une baisse (respectivement - 4,4 % et - 0,9 % des travailleurs recherchés), surtout par rapport à l’année précédente (respectivement - 18,8 % et - 27,5 % des travailleurs recherchés).
Les dernières prévisions du système d’information Excelsior de l’Unioncamere/ANPAL indiquent, pour la période de mai à juillet 2022, un besoin de 1 531 450 travailleurs, dont la plupart (1 209 060) sont demandés dans le secteur des services (notamment les services aux entreprises, le tourisme et la restauration), suivi de l’industrie avec une prévision de 322 400 travailleurs embauchés, principalement dans les secteurs manufacturier et des services publics. Les provinces qui enregistrent le plus d’embauches sont Rome, Milan et Naples, tandis que celles qui offrent le plus de possibilités aux jeunes sont Trieste, Reggio Emilia et Coni.
En mai 2022, on prévoit 444 310 embauches, dont la majorité (126 690) avec un diplôme de l’enseignement secondaire. En revanche, les professions les plus recherchées sont celles qui nécessitent une formation universitaire (45,5 % des postes vacants), notamment les dentistes (68,6 % des postes vacants), les personnes travaillant dans le domaine de la santé et du paramédical (58,9 %) et dans le domaine des sciences mathématiques, physiques et informatiques (58,5 %). On trouve ensuite les professions nécessitant un titre ou un diplôme de formation professionnelle (43,5 % des postes vacants), notamment dans les secteurs du textile et de l’habillement (72 %), de la réparation des véhicules à moteur (68,8 %), de la filière de l’électricité (57,3 %) et du bien-être (56 %). En revanche, les professions qui connaissent une pénurie de personnel ayant un diplôme de l’enseignement secondaire (39,3 %) se situent notamment dans les filières mécanique, mécatronique et de l’énergie (62,1 %), de l’électronique et de l’électrotechnique (47,2 %), de l’informatique et télécommunications (46 %), de la production et de la maintenance industrielle et artisanale (45,2 %).
ÉCONOMIE VERTE
Les investissements résultant du plan national de reprise et de résilience (le «PNRR») seront importants pour la relance de l’économie italienne. Les actions en faveur de la transition écologique et de la transformation numérique, notamment, entraîneront une augmentation de la demande de professionnels dans les secteurs de (l’économie verte), de l’informatique et des télécommunications (lesdits (emplois verts). En effet, le PNRR prévoit que 37 % des dépenses destinées aux investissements et aux réformes seront affectées au soutien des objectifs climatiques, et 20 % à ceux de la transition numérique.
Le budget pour la révolution verte et la transition écologique s’élève à 59,46 milliards d’euros et concerne l’économie circulaire et l’agriculture durable (5,27 milliards d’euros), les énergies renouvelables et la mobilité durable (23,78 milliards d’euros), l’efficacité énergétique et la requalification des bâtiments (15,36 milliards d’euros), et la protection des sols (15,05 milliards d’euros). Ces investissements entraîneront une croissance transversale de l’emploi dans de nombreux secteurs économiques, mais surtout dans des secteurs tels que la mécatronique (notamment le secteur électrique et électronique), l’agroalimentaire, l’ameublement et le bâtiment. En outre, de nouvelles filières sectorielles pourront évoluer grâce aux ressources consacrées aux technologies liées à l’hydrogène, aux satellites, à la microélectronique, au développement d’une filière européenne des batteries et au renforcement de la cybersécurité et du cloud. Enfin, une nouvelle gamme de produits et de services sera développée dans de nombreux segments, avec des produits dans une perspective principalement écologique et numérique, des services numériques liés à la télémédecine, à la mobilité intelligente, aux voitures électriques et à la mobilité durable.
Parmi les emplois verts les plus demandés, dans le secteur du bâtiment, l’architecte spécialisé dans l’architecture durable, le concepteur d’articles durables pour le bâtiment, l’installateur de systèmes de climatisation à faible impact sur l’environnement ; pour la mécanique, l’expert en technologies d’installations et/ou en composants pour moteurs électriques ; pour l’environnement, l’informaticien de l’environnement chargé de développer des logiciels et des applications dédiés à l’environnement, l’avocat spécialisé en droit de l’environnement, le gestionnaire de la mobilité, le gestionnaire de l’énergie, l’éco-concepteur. En outre, le besoin en professionnels possédant au moins deux types de e-compétences (c’est-à-dire des compétences numériques de base, la capacité à utiliser des langages et des méthodes mathématiques et informatiques, et la capacité à gérer des solutions innovantes) est estimé entre 875 000 et 959 000 personnes, soit plus de 20 % du total. Il s’agit par exemple d’analystes et de concepteurs de logiciels, d’ingénieurs en électronique et en télécommunications, de programmeurs techniques et d’opérateurs de réseaux et de systèmes télématiques.
Liens:
Titre/nom | URL |
Ministère du Travail - Banca Italia | |
Agence pour les politiques actives en matière d’emploi – ANPAL | |
ISTAT (Institut national des statistiques) | |
EUROSTAT | |
Unioncamere | http://excelsior.unioncamere.net https://excelsior.unioncamere.net/images/pubblicazioni2022/report_previ… |
Lors des cinq prochaines années (2022-2026), environ 40 000 techniciens du secteur des TIC seront embauchés, principalement dans le secteur de l’informatique et des télécommunications, ainsi que des spécialistes en sciences mathématiques et informatiques (30 000). Ensuite les besoins en travailleurs concerneront les techniciens des activités organisationnelles et financières (120 000 - 130 000), les spécialistes des sciences techniques de la production et de l’industrie, ingénieur en bâtiment et de l’environnement, les architectes (environ 50 000 au total), les spécialistes des sciences sociales et de gestion (par exemple, analyste de marché, spécialiste du marketing et social media manager). La demande pour des ingénieurs sera de plus de 50 % dans les services de soutien avancé aux sociétés dans le secteur du conseil et de 20 % (ingénieurs en mécanique et électronique) dans le secteur de la mécatronique et de la robotique, qui aura également besoin de techniciens, de mécaniciens spécialisés et d’ouvriers agents d’assemblage de produits industriels. Pour le secteur du bâtiment, on observe un besoin particulier d’ouvriers spécialisés dans la construction et l’entretien des bâtiments et d’ouvriers qualifiés du bâtiment (finitions) (environ 220 000), ainsi que d’ingénieurs et de techniciens du bâtiment (environ 25 000). La demande dans le secteur de la santé se concentrera sur les techniciens de la santé (tels que les infirmiers, les physiothérapeutes, les radiologues, les techniciens de laboratoire), les médecins et les professions qualifiées dans les services de la santé et les services sociaux.
Au niveau national, 38,3 % des postes vacants ne sont pas pourvus, notamment dans les secteurs de la métallurgie (52,6 %), du bois et de l’ameublement (50,4 %), de la mécatronique (49,2 %), des services informatiques et des communications (49,2 %), du textile, de l’habillement et des chaussures (47,4 %). La difficulté à trouver des candidats reste élevée, surtout pour les entreprises des régions du Nord-Est (42,0 %), suivies de celles du Nord-Ouest (41,1 %), du Centre (36,3 %) et du Sud et des îles (34,8%).
Les catégories professionnelles présentant un déficit en candidats sont, par ordre décroissant, les pharmaciens, les biologistes et autres spécialistes des sciences de la vie (55 %), les médecins et autres spécialistes de la santé (46 %), les dirigeants et directeurs (44 %), les spécialistes en informatique, en physique et en chimie (33 %), les ouvriers des métiers de la métallurgie et de l’électromécanique (37 %), les travailleurs des soins esthétiques (34 %), les ouvriers qualifiés de l’industrie du bois et du papier (32 %), les travailleurs sociaux (32 %), les ouvriers qualifiés et les conducteurs d’engins dans l’industrie du textile, de l’habillement et de la chaussure (31%), les cuisiniers, les serveurs et autres professions des services du tourisme (23 %), les personnes chargées de l’accueil, de l’information et du service à la clientèle (17 %).
En mai 2022, 444 310 embauches sont prévues au niveau national, dont le plus grand nombre est attendu dans le Sud et les îles (133 260), suivi du Nord-Ouest (114 840), du Centre (98 270) et du Nord-Est (97 940). Le nombre le plus élevé d’embauches prévues dans les professions du commerce et des services s’observe dans le Nord-Est (42,4 %), suivi du Sud et des îles (40,6 %). Les ouvriers qualifiés, les conducteurs d’engins et de machines sont les plus demandés dans le Nord-Ouest (25,9 %), le Nord-Est, le Sud et les îles (24 %) ; les cadres, les professions spécialisées et les techniciens dans le Nord-Ouest (22,7 %). Les postes liés aux services prédominent (40,1 %) dans le Centre.
L’Italie se distingue par un taux de chômage élevé dans les régions du Sud de l’Italie. Les données de l’ISTAT pour le dernier trimestre de 2021 indiquent un taux de chômage de 15,8 % dans le Sud de l’Italie, un pourcentage très élevé par rapport aux autres régions du pays (Centre 8,4 %, Nord-Ouest 6,1 %, Nord 5,8 % et enfin Nord-Est 5,5 %).
Les régions présentant le taux de chômage le plus élevé sont la Sicile (48,8 %), la Calabre (47 %) et la Campanie (44,8 %). Les taux de chômage les plus bas sont enregistrés dans la province autonome de Bolzano (9,1 %), dans le Trentin Haut-Adige (12,1 %) et dans la Province Autonome de Trente (15,9 %).
L’écart en matière d’emploi entre les hommes et les femmes reste parmi les plus élevés d’Europe. Le chômage des femmes en Italie s’élève à 9,9 % (dernier trimestre 2021) contre 8,9 % pour les hommes. C’est dans le sud de l’Italie que le taux de chômage des femmes est le plus élevé, avec 17,3 %, suivi du Centre avec 9,3 %. Les régions où le taux de chômage des femmes est le plus élevé sont la Sicile et la Calabre (56,7 %).
Le taux de chômage des jeunes en mars 2022 est de 24,50 %.
Les difficultés économiques résultant de la pandémie ont inévitablement affecter le marché du travail, en mettant en évidence une nette dégradation de ses conditions. En Vallée d’Aoste, en 2020, la tendance à la baisse de l’emploi est de - 1,9 %, c’est-à-dire que par rapport aux valeurs moyennes sur la période triennale précédente (2017-2019), on constate environ une perte d’un millier d’emplois en moyenne. Cependant, en raison notamment de la baisse plus importante de la population active (- 3,2 %), le nombre de personnes en recherche d’emploi non seulement n’augmente pas, mais tend à se réduire, ce qui est toutefois associé à une augmentation significative de l’inactivité (+ 3,6 %), et surtout de la population active potentielle (+ 27,8 %), ce qui témoigne presque certainement d’une part importante de chômage potentiel.
La baisse de l’emploi s’explique principalement par les contraintes imposées par l’urgence sanitaire (fermeture des secteurs de production non essentiels et restrictions des déplacements). Si les amortisseurs sociaux et le gel des licenciements ont contribué à soutenir l’emploi, du moins pour les salariés, la suspension des activités a fortement entravé le lancement de nouveaux contrats de travail, notamment les contrats à durée déterminée et leur éventuelle prolongation ou transformation en contrats à durée indéterminée.
Au regard encore de la période triennale précédente, la baisse de l’emploi en 2020 touche aussi bien les hommes que les femmes, mais les premiers enregistrent une baisse plus importante (- 2,4 %) que les secondes (- 1,9 %), contrairement à ce qui est observé au niveau national. Presque tous les secteurs sont concernés par la tendance négative, en particulier l’agriculture, qui affiche une réduction de l’emploi de - 20,1 %, l’industrie de - 3,2 % et les services de - 2,3 %, mais avec une baisse de l’emploi dans le secteur du commerce, des hôtels et des restaurants de - 4 % et dans l’industrie au sens strict de - 3,6 %.
Dans le même temps, une forte augmentation du chômage technique a été relevée, qui a dépassé en 2020 les 5 100 000 heures autorisées, soit une valeur presque deux fois et demie supérieure à celle enregistrée en 2009, la pire année de la précédente crise économique, et qui aurait théoriquement concernée plus de 3 000 travailleurs.
En raison de la dynamique susmentionnée, en 2020, les personnes ayant un emploi sont légèrement inférieures à 54 000 unités, la population active est d’environ 57 300 personnes, tandis que le chômage concerne environ 3 300 personnes et la population active potentielle s’élève à environ 3 700 unités.
En raison de la crise née de la pandémie, la demande de travail a subi un recul important. Les besoins en main-d’œuvre ont diminué d’environ 30 % par rapport à la période triennale précédente, un chiffre qui s’élève à - 33,4 % pour les femmes et à - 26,7 % pour les hommes. En ce qui concerne le nombre de personnes embauchées, la diminution est égale à - 18 %.
Du point de vue des secteurs, en effectuant une comparaison entre le chiffre de 2020 et la période triennale 2017-2019, la baisse la plus importante des embauches concerne les activités manufacturières (- 43,5 %), le commerce (- 36 %), l’hébergement et la restauration (- 45 %) et les transports (- 35,5 %), même s’il convient de relever qu’environ la moitié de la baisse des embauches ne concerne que le secteur de l’hébergement et de la restauration.
Une nette prédominance des emplois à durée déterminée (un peu moins de 90 % des relations de travail) se confirme parmi les embauches. Plus d’un quart de la demande de main-d’œuvre concerne le secteur de l’hébergement et de la restauration.
L’ensemble des embauches enregistrées dans la Vallée d’Aoste concerne plus de 340 profils professionnels différents. Néanmoins, les 15 professions les plus demandées couvrent quasiment 60 % de la demande totale de main-d’œuvre, mettant ainsi en exergue la concentration importante des besoins en main-d’œuvre des entreprises sur un nombre relativement restreint de tâches.
Les profils professionnels les plus recherchés sont encore les serveurs et professions similaires, les cuisiniers et les vendeurs au détail, ce qui témoigne de l’importance grandissante du secteur tertiaire. Les niveaux d’embauche sont particulièrement élevés dans les professions suivantes: enseignants à divers stades et niveaux, personnel chargé de l’aide à la personne, barmen et professions similaires, employés administratifs, diverses professions peu qualifiées (services de nettoyage, personnel non qualifié dans les services de restauration, personnel agricole non qualifié), personnel d’accueil, certaines professions de l’industrie (opérateurs et personnel chargé des machines-outils automatiques), travailleurs domestiques et professions similaires.
Du fait des particularités de la phase conjoncturelle que nous traversons et de la rapidité des changements, il est difficile d’élaborer des scénarios régionaux. Du point de vue de la dynamique de l’emploi, une nouvelle croissance de ce dernier dans les activités tertiaires peut toutefois être envisagée, ainsi qu’une poursuite du processus de féminisation, en fonction du développement économique et compte tenu des caractéristiques démographiques.
En 2020, le chômage est à nouveau majoritairement masculin, tandis qu’en ce qui concerne l’âge, 54 % des personnes à la recherche d’un emploi sont âgées de 35 ans et plus, contre 22 % de jeunes de moins de 25 ans. En 2020, environ 62 % des demandeurs d’emploi ont perdu un précédent poste, tandis qu’un peu plus d’un quart sont des inactifs et les personnes restantes n’ont jamais eu d’emploi (c’est-à-dire des personnes à la recherche d’un premier emploi).
Les forces de travail potentielles sont un segment du marché du travail qui doit être correctement analysé, car elle est composée de demandeurs d’emploi potentiels, bien qu’ils n’entrent pas dans la définition de chômeur dans les statistiques officielles. En 2020, les forces de travail potentielles s’élevaient à environ 3 700 unités, un niveau qui a augmenté de manière significative, notamment l’année dernière en raison de la pandémie. À l’instar de la tendance des forces de travail potentielles, on observe une augmentation significative du taux de non-participation au marché du travail, qui a atteint 11 % en 2020, contre 5,4 % en 2007.
Liens:
Titre/nom | URL |
Région Vallée d’Aoste | |
ISTAT (Institut national des statistiques) | |
Unioncamere |
En 2020, selon les données de l’ISTAT, la population piémontaise est passée de 4 312 000 à 4 273 210. Par rapport à 2019, le Piémont compte environ 38 790 habitants de moins (- 0,9 %). Les données relatives à la baisse démographique sont un élément transversal qui doit être pris en compte afin d’interpréter correctement les différentes enquêtes statistiques.
En 2020, l’urgence sanitaire Covid-19 et les mesures mises en place pour la contenir ont entraîné la suspension des activités de secteurs de production entiers en générant, au Piémont également, un choc sans précédent sur le marché du travail. Toutefois, le gel des licenciements et le chômage technique ont permis d’éviter que les effets sur l’emploi et l’économie ne prennent une tournure dramatique.
Dans l’ensemble, en 2019, environ 1 778 000 personnes avaient un emploi au Piémont contre 1 829 000 en 2019, soit une baisse de 2,8 %.
55,6 % de la main-d’œuvre est masculine, contre 44,6 % féminine.
La diminution des personnes ayant un emploi concerne toutes les classes d’âge, à l’exception des plus de 50 ans (+ 1,3 %).
Les 52 000 travailleurs de moins sont dus à une baisse marquée dans le secteur agricole (- 5,3 %) et dans le secteur du commerce et du tourisme (- 4,4 %), suivie d’une réduction importante dans les autres activités de services (- 3,6 %).
L’industrie a connu une baisse conforme à la moyenne générale de - 2,8 %.
Le seul secteur qui a progressé est celui du bâtiment (+ 10,9 %), porté par le décret de relance 2020.
En 2020, l’emploi salarié a diminué de 1,6 %, tandis que la baisse de l’emploi indépendant a été beaucoup plus intense (- 6,6 %).
La baisse a particulièrement touché les employés à temps partiel (- 8,8 %), tandis que les employés à temps plein ont enregistré une baisse inférieure à la moyenne (- 1,4).
En 2020, les travailleurs ayant un diplôme moins qualifié ont subi la plus forte baisse. En revanche, les travailleurs titulaires d’un diplôme universitaire ou post-universitaire semblent stables.
En 2020, le nombre de chômeurs a diminué de 7 000 unités par rapport à 2019, tandis que le nombre d’inactifs (ceux qui n’ont pas d’emploi et n’en cherchent pas non plus) a augmenté. La population inactive a en fait augmenté de 41 000 unités par rapport à 2019.
L’écart important entre les sexes subsiste en 2020. Environ 13,6 points séparent le taux d’emploi masculin (71,4 %) du taux féminin (57,8 %).
Le taux de chômage de 7,5 % reste stable par rapport à 2019.
Le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) au Piémont en 2020 (24,6 %) reste nettement supérieur à la moyenne européenne (15,2 %) mais inférieur à la moyenne nationale (29,4 %).
Liens:
Titre/nom | URL |
ISTAT (Institut national des statistiques) | |
RÉGION PIÉMONT Observatoires statistiques | https://www.regione.piemonte.it/web/temi/istruzione-formazione-lavoro/lavoro/osservatori-statistici |
IRES PIEMONTE | |
UNIONCAMERE Piémont |
La pandémie de Covid-19 a eu des répercussions considérables sur le monde de l’emploi, en modifiant le paysage professionnel et en favorisant l’essor de certains profils spécifiques.
L’analyse 2020 met en évidence le transfert de la demande de profils professionnels du secteur de l’industrie vers celui des services dans le Piémont. La demande est forte notamment pour les professions scientifiques et intellectuelles, liées à la demande de compétences «numériques», et pour toutes les professions du secteur de la santé (+ 49 %). La part des cadres, des spécialistes et techniciens et des ouvriers qualifiés augmente, tandis que la part des profils intermédiaires diminue. La demande de compétences numériques, écologiques et transversales reste très forte.
Les analyses 2020 montrent que ce qui unit le plus étroitement les professions les plus demandées sont les compétences non techniques: la capacité à s’adapter au changement, la capacité à résoudre des problèmes, la capacité à travailler en équipe et à penser de manière créative.
Les professions les plus demandées:
- intellectuelles et scientifiques: développeurs de logiciels, spécialistes en ingénierie, analystes de systèmes, spécialistes de la publicité et du marketing, spécialistes de la santé et des soins infirmiers.
- techniques intermédiaires: ouvriers qualifiés, secrétaires ayant des tâches administratives et de direction.
- non qualifiées: chargés des expéditions et du déplacement des marchandises.
Les professions émergentes :
marketing des ventes, développement de produits, ingénierie, services à la personne, données et intelligence artificielle.
Les spécialistes en informatique, en physique et en chimie sont les professionnels les plus difficiles à trouver dans le Piémont.
La crise sanitaire Covid-19 a bouleversé le tissu socio-économique du Piémont en modifiant le rapport entre les besoins et les offres de travail.
La situation de l’emploi s’est aggravée; les travailleurs les plus faibles, ceux du secteur du tourisme, des arts et du spectacle et des établissements publics en général, étant les plus touchés. Les travailleurs peu qualifiés, les jeunes qui n’ont pas terminé leurs études et, dans une certaine mesure, les jeunes titulaires de certains diplômes supérieurs ou universitaires pour lesquels la demande est inférieure à l’offre, ont connu de grandes difficultés.
Les données pour la période 2019-2023, collectées avant la crise sanitaire de la COVID-19, montrent qu’au Piémont l’offre de diplômés dépasse les besoins dans les secteurs du tourisme, de la gastronomie, de l’œnologie et de l’hôtellerie, de l’agroalimentaire et de l’agro-industrie et du secteur socio-médical et de diplômés dans les secteurs politique-social, des sciences de la motricité, de la géo-biologie, du secteur agraire-agroalimentaire et de la psychologie.
Parmi ces secteurs, seul le secteur socio-sanitaire, dans le cadre du service à la personne, a connu une augmentation de la demande dictée par l’urgence sanitaire.
En 2019, les embauches programmées par les entreprises de l’industrie et des services en Lombardie ont été de 961 880 unités, sous tous les régimes contractuels. Une grande difficulté à trouver des professionnels présentant les caractéristiques les plus recherchées en terme qualitatif se confirme dans 28 % des profils demandés. Le pourcentage de jeunes de moins de 29 ans sur le total est de 28,4 %.
Autres caractéristiques des ventilations au niveau régional (en %): 34 % en remplacement du personnel en fin de carrière, 32 % de nouveaux profils non encore présents dans l’entreprise, 16 % de personnel immigré, 14 % de profils de coordination, 32 % de personnel chargé d’appliquer des solutions novatrices/créatives. 59 % des entreprises ont l’intention d’embaucher du personnel.
Principaux secteurs d’activité recherchant des jeunes: commerce de détail, commerce de gros et réparation de véhicules à moteur et de motos, hébergement et restauration; services touristiques, services avancés de soutien aux entreprises, industries de la métallurgie et des produits métalliques, services de transport, de logistique et d’entreposage.
Principales compétences requises: communication en italien et en langues étrangères, compétences mathématiques, informatiques et numériques, capacité à appliquer les technologies «4.0», travail en équipe, résolution de problèmes, autonomie dans le travail, flexibilité et adaptation, économies d’énergie et durabilité environnementale.
Pourcentage d’embauche attendu par niveau d’instruction en 2019: diplôme universitaire 17 %, diplôme de l’enseignement secondaire supérieur 35 %, qualification/diplôme professionnel 39 %, scolarité obligatoire 9 %.
Au premier trimestre 2020, au cours duquel est apparue la crise sanitaire due à la Covid-19, le nombre de personnes employées en Lombardie est resté plutôt stable, interrompant ainsi la série de signaux positifs qui durait depuis sept trimestres.
Le nombre de travailleurs est de 4 472 000, soit une variation de - 0,1 % par rapport à la même période en 2019.
Le taux d’emploi, calculé pour la tranche d’âge 15-64 ans, a baissé plus fortement, en passant de 68,4 à 67,9 en un an, mais il reste nettement supérieur à la moyenne nationale (58,4) et se classe au quatrième rang des régions italiennes (après le Trentin-Haut-Adige, l’Émilie-Romagne et le Val d’Aoste).
L’impossibilité de trouver un emploi entraîne une baisse du taux de chômage (de 6,3 à 4,8) et une augmentation de la population inactive.
Le nombre d’heures de chômage technique augmente annuellement (+ 12,9 %), mais la hausse reste liée au ralentissement économique mis en évidence en 2019; l’effet dû à la Covid-19 est plus évident dans les données les plus récentes d’avril et de mai.
Cependant, la détérioration du marché du travail est déjà visible dès le premier trimestre, selon les données de flux obtenues à partir des communications obligatoires: le solde entre les embauches et les cessations de contrat est tombé à environ un tiers de celui enregistré les années précédentes.
La capacité à réagir à la crise semble être, d’une certaine façon, liée à la taille des entreprises et, bien sûr, aussi au secteur. En général, on observe une attitude positive quant à la capacité à préserver l’activité de l’entreprise, tant au niveau industriel qu’artisanal. Les avis semblent en revanche diverger sur la capacité à récupérer les pertes, qui pourrait prendre plus d’un an ou même l’impossibilité de les récupérer dans leur intégralité (le pourcentage est significatif dans les PME industrielles avec 32,7 % et dans les catégories artisanales de toutes tailles, avec des valeurs allant de 28,2 à 36,6 %).
Liens:
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Région Lombardie - État des lieux du marché du travail | |
Excelsior Informa | |
ISTAT – Institut national des statistiques |
Les principales offres d’emploi en 2019 sont, par ordre de pourcentage: les ouvriers qualifiés, les cadres et les professions hautement spécialisées, les professions techniques, les conducteurs d’engins et de machines fixes et mobiles, les professions qualifiées dans le domaine des activités commerciales et des services, les employés, les personnes non qualifiées. Les professions.
Le pourcentage d’embauches par secteur d’activité est le suivant: 39,9 % dans la production de biens et de prestation de services, 21,9 % dans les activités commerciales et la vente, 14,4 % dans le secteur technique et design, 12,5 % dans la logistique, 6,1 % dans l’administration, 5,2 % dans la gestion et les services génériques.
Les professions les plus demandées dans la région en 2019 sont les suivantes: personnel de restauration (25 %, difficile à trouver), vente (14 %, difficile à trouver), agents d’entretien non qualifiés (10 %, difficile à trouver), techniciens des relations avec les marchés (31 %, difficile à trouver), conducteurs de véhicules (31 %, difficile à trouver), manutentionnaires et livreurs non qualifiés (9 %, difficile à trouver).
Au premier trimestre 2020, les effets de la crise sanitaire ont été particulièrement marqués dans le commerce et les services (+ 6 000 contre + 44 000 en 2019), secteur le plus touché par les mesures de confinement et celui dans lequel les contrats temporaires, souvent de courte durée, ont le plus d’incidence. Les écarts dans le secteur industriel (+ 7 000 contre + 16 000) et du bâtiment (+ 2 000 contre + 7 000) sont également réduits de manière significative, tandis que l’agriculture est moins pénalisée (+ 8 000 contre + 10 000), notamment parce qu’elle est totalement exempte des fermetures imposées pour contenir le virus.
L’indice de production industrielle en Lombardie révèle, comme cela était malheureusement prévu, une baisse significative au cours du premier trimestre 2020.
Cependant, la Lombardie est dans une meilleure position par rapport au reste de l’Italie, démontrant une fois de plus son potentiel et se plaçant dans une excellente position pour une reprise bien nécessaire. L’évolution de la tendance de l’indice de production du secteur manufacturier est négative et très modeste (- 10,1 %), comparée à l’évolution nationale de - 11,7 %.
Les secteurs qui affichent un résultat nettement supérieur à la valeur globale de l’indice de l’ensemble de la production industrielle ce trimestre sont: les secteurs de haute technologie, les secteurs où l’innovation vise à améliorer le processus et le produit, notamment l’industrie électronique et pharmaceutique; les secteurs spécialisés, notamment la mécanique instrumentale, les machines, les secteurs où l’innovation vise à améliorer les performances, la fiabilité et la personnalisation. Les quatre catégories de secteurs révèlent toutes une baisse de l’indice de production industrielle, mais les résultats sont meilleurs là où l’innovation joue un rôle plus important.
Pour la première fois depuis 2015, on observe une baisse de l’emploi dans le secteur industriel, bien que faible par rapport au quatrième trimestre de 2019. En revanche, les données trimestrielles sur le solde embauches-licenciements indiquent une légère augmentation.
Les secteurs du cuir et de la chaussure recouraient déjà fortement au chômage technique, même dans les périodes précédant les fermetures d’entreprises, tandis que dans d’autres, par exemple l’alimentation et les produits chimiques, les valeurs étaient inférieures à la moyenne. Étant donné que les secteurs présentant les valeurs les plus faibles sont également ceux qui sont les moins touchés par les fermetures forcées, il est réaliste de penser (à tout le moins) à une reprise à deux vitesses.
Les industries chimiques et alimentaires ont enregistré des pertes très modestes (respectivement - 1,4 % et - 1,7 %) et ont été les secteurs les moins touchés par les fermetures, avec plus de 90 % des unités locales autorisées à rester ouvertes. Ensuite on trouve le secteur du papier (- 6,8 %), qui comprend principalement des entreprises d’impression de journaux et de magazines, de production d’emballages en papier ou de fabrication de produits d’hygiène en papier et en ouate de cellulose, des activités qui n’ont pas été suspendues par décret. Le secteur du caoutchouc/plastique a également connu une baisse inférieure à la moyenne régionale (- 7,5 %), car environ un tiers des unités locales ont été autorisées à rester opérationnelles pendant la phase de confinement, notamment les entreprises produisant des emballages en plastique souvent destinés aux produits alimentaires.
Le secteur manufacturier au sens large constitue une exception. Bien qu’environ 40 % des unités locales aient été autorisées à rester opérationnelles, la production a diminué de 14 %. Dans ce secteur très hétérogène, les entreprises produisant des dispositifs médicaux, de diagnostic et des équipements médico-chirurgicaux n’ont pas subi de réduction significative de leur production, mais cela n’a pas suffi à compenser l’évolution négative d’autres entreprises appartenant à des secteurs comme l’habillement, qui ont subi des fermetures impératives ou d’entreprises qui, sans être obligées de fermer, ont néanmoins suspendu leurs activités par précaution.
Globalement, les cas de reconversion et d’augmentation de l’activité révèlent une réaction positive et représentent 7,8 % dans le secteur industriel et 5 % dans le secteur artisanal.
Comme on pouvait s’y attendre, les secteurs qui ont bénéficié de la situation actuelle sont les secteurs de l’alimentation et de la chimie/pharmacie (respectivement 16,5 % et 15,6 %), tandis que les secteurs qui ont le plus souffert (plus de 70 %) sont le caoutchouc et le plastique, le cuir et la chaussure, la construction mécanique, le bois et les meubles, les minéraux non métalliques et les moyens de transport. Une surprise ressort de l’analyse des entreprises qui ont procédé à d’importantes reconversions de leurs activités, comme on peut le constater dans le secteur de l’habillement (qui se distingue avec 26,5 % des cas) et, suivi d’un peu plus loin par les industries textile (7,3 %), chimique (5,4 %) et alimentaire (4,3 %). Ces chiffres sont à associer au besoin de nouveaux équipements de protection individuelle, tels que les masques et les désinfectants en général.
En 2019, le taux de chômage global est de 5,6 % (4,7 % pour les hommes et 6,8 % pour les femmes).
Le chômage technique augmente d’année en année, en passant d’environ 36 millions d’heures en 2018 à plus de 41 millions d’heures en 2019. L’augmentation concerne entièrement le chômage technique dit «ordinaire» et varie entre 17 et plus de 22 millions d’heures demandées. En revanche, le chômage technique dit «extraordinaire» est resté stable, entre 18 et 19 millions d’heures. Cependant, au sein de la catégorie du chômage technique, eu égard au rapport entre le «contrat de solidarité» et les changements engendrés par des crises/une réorganisation, le premier type de chômage technique baisse de 9,6 à 7,2 millions d’heures, tandis que le second passe de 9 à 11,7 millions d’heures. Dans les provinces de Milan, Lodi, Pavie et Sondrio, il reste stable, avec une légère diminution (maximum - 6 %) à Sondrio, une légère augmentation (+ 9) à Varese et une croissance comprise entre 25 % et 50 %, dans cet ordre, à Côme, Bergame, Crémone, Lecco et Brescia. À Mantoue, la croissance atteint 129 %. De 2018 à 2019, le chômage technique a diminué dans le secteur agroalimentaire (- 90 %) et le bâtiment ( 21 %), est resté stable dans le secteur de la conception graphique éditoriale et a légèrement augmenté dans le secteur du commerce (+ 11 %). Il a fluctué entre 30 % et 42 % dans les secteurs de l’ingénierie, de la chimie-plastique et du textile et a augmenté de 57 % dans les transports et de 98 % dans les services.
La suspension de nombreuses activités économiques en mars 2020, mise en œuvre pour contrer la propagation du virus, a en fait empêché de nombreuses personnes de rechercher activement un emploi et de se rendre immédiatement disponibles, deux conditions nécessaires pour être considéré comme chômeur.
Le nombre de chômeurs en Lombardie au premier trimestre 2020 est estimé à 227 000 individus, avec une évolution de - 24,5 % sur une base annuelle: la baisse concerne aussi bien les anciens chômeurs (- 21,6 %) que les inactifs (- 25,3 %) et ceux qui recherchent leur premier emploi (- 31 %). La tendance à la baisse du chômage persiste en fait depuis quelques années, mais s’est ralentie au cours de la dernière période. La Covid19 a accéléré le processus, bien que dans ce cas il ne s’agisse pas d’un résultat positif, mais plutôt d’un effet statistique momentané qui pourrait être le prélude à une reprise ultérieure du chômage. Le taux de chômage est ainsi tombé à 4,8, en baisse de 1,5 point par rapport à l’année précédente; la réduction touche les deux sexes: pour les femmes, le taux diminue de 7,3 à 5,7 (- 1,6 point) tandis que pour les hommes, il est passé de 5,5 à 4,1 (- 1,4 point).
La légère baisse de l’emploi et la diminution plus marquée du nombre de demandeurs d’emploi ont entraîné une baisse du taux d’activité qui s’établit à 71,5 contre 73,1 l’année précédente (- 1,6 point). La tendance positive des dernières années, qui avait conduit fin 2019 à une augmentation des niveaux de participation au marché du travail de plus de trois points par rapport à 2007, principalement en raison des dynamiques liées à la composante féminine (augmentation de plus de 5 points sur une période de douze années), s’interrompt. Le nombre d’inactifs a augmenté au cours du dernier trimestre (+ 3,1 %), mais comme nous l’avons déjà mentionné, dans de nombreux cas, il s’agissait d’une inactivité «forcée», en conséquence des mesures de confinement: nombre d’entre eux pourraient revenir sur le marché du travail avec la reprise de l’activité économique.
Le solde entre les contrats signés et les contrats résiliés est de + 24 000 en termes de mouvement, dans un trimestre qui, les années précédentes, affichait des chiffres trois fois supérieurs (+ 77 000 en 2019, + 74 000 en 2018 et + 78 000 en 2017). La baisse est en fait largement due aux contrats à durée déterminée (solde de + 5 000 mouvements contre + 49 000 en 2019) qui, dans de nombreux cas, n’ont pas été renouvelés une fois arrivés à échéance. Les effets de la Covid-19 sur les contrats à durée indéterminée sont pour l’instant limités (solde de + 11 000 contre + 16 000 l’année précédente), notamment en raison du gel des licenciements imposés par le gouvernement.
Le coût du nombre d’heures de chômage technique autorisées au cours des trois premiers mois de 2020 s’est élevé à 10,4 millions d’euros, soit une augmentation par rapport à la même période de l’année précédente (+ 12,9 %), mais inférieure à celle enregistrée au trimestre précédent, au cours duquel le coût du nombre d’heures autorisées s’élevait à 14 millions d’euros. Le chiffre du premier trimestre n’a pas été affecté par les conséquences de la crise sanitaire, mais reflète tout de même le ralentissement subi par l’économie lombarde en 2019. L’augmentation enregistrée sur une année ne concerne que la composante «ordinaire» (7,3 millions d’heures, + 43,7 %), tandis que la composante «extraordinaire» a diminué (3,1 millions d’heures, - 25 %) et il n’y a pas eu de chômage technique dit «dérogatoire». Les délais administratifs nécessaires au traitement des demandes décalent en fait la forte augmentation du chômage technique au deuxième trimestre, due à la «Covid-19»: le chiffre est déjà exceptionnel selon les données disponibles pour avril et mai 2020, durant lesquels en deux mois seulement, près de 300 millions d’heures de chômage technique ont été autorisées, portant le chiffre au-dessus du niveau global de 2009, année de la crise financière internationale.
Le recours au chômage technique au niveau territorial et donc le taux d’heures de chômage technique par rapport au taux horaire trimestriel évolue de 1,7 % dans la province de Crémone à 8,5 % dans la province de Lodi, en montrant ainsi une variabilité géographique marquée entre les provinces.
La période en question (mai - octobre 2021) était censée représenter un retour à la normale et c’est ce qui s’est produit dans de nombreux domaines, mais pas dans tous. Une fois de plus, c’est avant tout l’économie directement ou indirectement liée au tourisme, à la restauration et le marché du travail correspondant qui ont le plus souffert des problèmes créés par la pandémie. Il ne faut pas oublier la situation inédite vécue par les hôteliers, restaurateurs et agriculteurs, qui ne disposaient pas de la réserve habituelle de personnel résidant à l’étranger. La comparaison avec 2019 indique que, hormis le marché du travail lié au tourisme, les valeurs de l’époque ont été atteintes et souvent dépassées. En revanche, les niveaux que les données laissaient espérer jusqu’en 2019 pour 2021 n’ont pas été atteints. L’autre facette du marché du travail, à savoir le chômage, montre que cette crise ne laisse pas trop de traces : après avoir gonflé démesurément, les listes de chômage sont quasiment revenues au niveau de 2019, et sont même parfois moins importantes dans certaines régions de la province. Ce fait est confirmé par le taux de chômage (3,5 %) basé sur les données trimestrielles ISTAT/ASTAT pour la période avril - juin 2021, qui est en baisse par rapport à l’année précédente où il était de 4,0 % et à peine plus élevé que deux ans auparavant (3,3 %).
Pour la période mai - octobre 2021, le marché du travail a enregistré 4,3 % de contrats de travail en plus par rapport à l’année précédente. Il s’agirait d’un record. Jusqu’à présent, sur les 23 derniers étés, ce sont ceux de 2017 et 2018 qui ont enregistré la plus forte croissance : + 3,6 %, mais elle est presque entièrement due à la reprise après le premier été passé avec la pandémie. En effet, la hausse est de + 0,2 % par rapport à 2019. Cette augmentation sur deux ans correspond à une croissance annuelle moyenne de + 0,1 %, qui est la somme de la valeur négative (- 3,3 % en moyenne sur les deux ans) enregistrée dans le secteur des hôtels et restaurants et d’une moyenne de + 0,7 % dans les autres secteurs. Pour ces derniers, la croissance est faible mais tout de même légèrement meilleure que pendant la crise économique mondiale, lorsque les secteurs non touristiques ont connu une croissance moyenne de + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.
Le secteur économique qui n’a pas réussi à revenir aux valeurs de 2019 en moyenne semestrielle est donc le secteur de l’hôtellerie et de la restauration avec une baisse globale de - 6,7 %.
La faible croissance par rapport à 2019 se retrouve dans l’agriculture (+ 0,8 %), le bâtiment (+ 1,1 %), l’industrie manufacturière (+ 1,2 %), le commerce (+ 1,4 %), les autres services privés (+ 1,1 %), l’assistance sociale (+ 1,6 %) et l’enseignement (+ 1,5 %). Les activités financières et d’assurance (- 0,4 %) et l’administration publique (- 0,6 %) présentent un taux négatif. Un remarquable + 5,0 % est enregistré pour le personnel du secteur de la santé.
Globalement, la reprise a été similaire chez les hommes (+ 0,0 %) et les femmes (+ 0,3 %). En raison du principal secteur en crise, celui du tourisme, les niveaux de 2019 n’ont pas encore été atteints en ce qui concerne les ouvriers et les travailleurs non liés aux emplois de bureau en général (- 1,1 %) et les non-résidents (- 1,4 %), alors qu’une reprise positive a été observée pour les résidents (+ 0,4 %), notamment ceux qui occupent des emplois de bureau (+ 1,8 %).
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La période en question (mai - octobre 2021) était censée représenter un retour à la normale et c’est ce qui s’est produit dans de nombreux domaines, mais pas dans tous. Une fois de plus, c’est avant tout l’économie directement ou indirectement liée au tourisme, à la restauration et le marché du travail correspondant qui ont le plus souffert des problèmes créés par la pandémie. Il ne faut pas oublier la situation inédite vécue par les hôteliers, restaurateurs et agriculteurs qui ne disposaient pas de la réserve habituelle de personnel résidant à l’étranger. La comparaison avec 2019 indique que, hormis le marché du travail lié au tourisme, les valeurs de l’époque ont été atteintes et souvent dépassées. En revanche, les niveaux que les données laissaient espérer jusqu’en 2019 pour 2021 n’ont pas été atteints. L’autre facette du marché du travail, à savoir le chômage, montre que cette crise ne laisse pas trop de traces : après avoir gonflé démesurément, les listes de chômage sont quasiment revenues au niveau de 2019, et sont même parfois moins importantes dans certaines régions de la province. Ce fait est confirmé par le taux de chômage (3,5 %) basé sur les données trimestrielles ISTAT/ASTAT pour la période avril - juin 2021, qui est en baisse par rapport à l’année précédente où il était de 4,0 % et à peine plus élevé que deux ans auparavant (3,3 %).
Pour la période mai - octobre 2021, le marché du travail a enregistré 4,3 % de contrats de travail en plus par rapport à l’année précédente. Il s’agirait d’un record. Jusqu’à présent, sur les 23 derniers étés, ce sont ceux de 2017 et 2018 qui ont enregistré la plus forte croissance: + 3,6 %, mais elle est presque entièrement due à la reprise après le premier été passé avec la pandémie. En effet, la hausse est de + 0,2 % par rapport à 2019. Cette augmentation sur deux ans correspond à une croissance annuelle moyenne de + 0,1 %, qui est la somme de la valeur négative (- 3,3 % en moyenne sur les deux ans) enregistrée dans le secteur des hôtels et restaurants et d’une moyenne de + 0,7 % dans les autres secteurs. Pour ces derniers, la croissance est faible mais tout de même légèrement meilleure que pendant la crise économique mondiale, lorsque les secteurs non touristiques ont connu une croissance moyenne de + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.
Le secteur économique qui n’a pas réussi à revenir aux valeurs de 2019 en moyenne semestrielle est donc le secteur de l’hôtellerie et de la restauration avec une baisse globale de - 6,7 %.
La faible croissance par rapport à 2019 se retrouve dans l’agriculture (+ 0,8 %), le bâtiment (+ 1,1 %), l’industrie manufacturière (+ 1,2 %), le commerce (+ 1,4 %), les autres services privés (+ 1,1 %), l’assistance sociale (+ 1,6 %) et l’enseignement (+ 1,5 %). Les activités financières et d’assurance (- 0,4 %) et l’administration publique (- 0,6 %) présentent un taux négatif. Un remarquable + 5,0% est enregistré pour le personnel du secteur de la santé.
Le nombre moyen de personnes inscrites sur les listes des agences pour l’emploi durant la période de mai à octobre 2021 est de 15 787 personnes, soit + 2 894 (+ 22,4 %) de plus que durant la même période en 2019, c’est-à-dire avant que le Haut-Adige ne soit touché par la pandémie. Cette valeur est le résultat de deux semestres d’été qui ont évolué de manière opposée: une augmentation significative de + 54 % (+ 7 000 personnes) de l’été 2019 à l’été de la pandémie de 2020 et une diminution ultérieure de - 4 100 (- 20 %) personnes inscrites pour le semestre en cours.
Le démarrage tardif de la saison estivale dans le tourisme est la principale raison de l’augmentation du chômage: 90 % des + 3 000 chômeurs enregistrés à l’été 2021 proviennent du secteur de l’hôtellerie et de la restauration et des services connexes. Pour diverses raisons, de nombreux «chômeurs saisonniers», c’est-à-dire des personnes qui ne sont inscrites sur les listes de chômage qu’entre deux saisons, n’ont pas pu commencer à travailler comme ils en avaient l’habitude. Leur nombre est de 4 300 personnes, soit + 50,2 % (+ 1 438) par rapport à 2019. Le nombre de chômeurs seniors (plus de 50 ans) a également augmenté de manière significative: + 30,3 %, soit une moyenne de 4 465 personnes. Il en va de même pour les chômeurs longue durée, dont le nombre a doublé entre les semestres d’été 2019 et 2021. Une comparaison avec l’été 2019 montre que le nombre mensuel moyen de chômeurs ne se rapproche des niveaux d’avant la pandémie que vers la fin du semestre en cours. En effet, en mai 2021, il y avait encore + 6 385 (+ 36,6 %) personnes inscrites au chômage de plus qu’au même mois de 2019. Cette différence diminue pour le mois d’octobre: +8,6 % (+ 1 235), certaines zones de la province étant même tombées en dessous du niveau d’avant la pandémie.
En particulier, le Val Venosta, le Val Pusteria (y compris le Val Badia) et la Bassa Atesina ont enregistré de bons résultats. Les deux circonscriptions de travail Silandro (+ 7,9 %; + 53) et Brunico (+ 5,6 %; + 131) n’enregistrent qu’une légère augmentation du nombre de chômeurs au cours de l’été 2019 tandis que la circonscription Egna (- 12) atteint le même niveau. Pour le mois d’octobre, c’est-à-dire à la fin de la période d’observation actuelle, ces circonscriptions parviennent même à enregistrer moins de chômeurs que deux ans auparavant (Silandro: - 33; - 4,8 %; Brunico: - 118; - 3,8 %; Egna: - 45; - 10,5 %). La situation est différente pour Merano et les communes environnantes, qui ont le plus souffert du démarrage tardif de la saison touristique estivale et qui compte respectivement + 46,9 % (+ 370) et + 62,2 % (+ 544) de chômeurs supplémentaires par rapport à 2019. Bolzano (+ 17,1 %; + 528) et les communes qui font partie de la même circonscription (+ 19,9 %; + 439), ainsi que la circonscription de Bressanone, qui comprend également Vipiteno (+ 21,5 %; + 281), atteignent le niveau d’augmentation moyen de la province: + 22,4 % sur le semestre d’été 2019.
La province autonome de Trente compte un peu plus de 540 000 résidents.
Les dernières données disponibles (décembre 2020) indiquent un taux d’activité de 71,1 % (hommes = 76,8 %, femmes = 65,5 %), un taux d’emploi de 67,3 % (hommes = 73,1 %, femmes = 61,5 %), tandis que le taux de chômage s’élève à 5,3 % (hommes = 4,7 %, femmes = 5,9 %). Ces chiffres sont affectés par la pandémie de Covid 19 et devraient évoluer avec l’augmentation de la vaccination.
La structure de l’emploi dans le Trentin par secteur d’activité montre une prédominance des activités tertiaires (71,3 %) par rapport à celles du secteur agricole (3,1 %) et du secteur secondaire (25,6 %).
Le secteur des services (tertiaire) est important et rassemble les travailleurs du commerce, du tourisme/hébergement, du secteur public, des banques/assurances, les indépendants et les services aux entreprises.
Dans le secteur secondaire, la majorité des travailleurs se trouve dans les activités manufacturières, qu’il s’agisse d’activités industrielles ou artisanales. La structure de production de la province de Trente se caractérise par des entreprises de petite et moyenne dimension. La présence de grands sites de production est plutôt limitée.
En résumé, les caractéristiques particulières de la structure productive locale sont la prédominance de l’artisanat, les faibles dimensions des entreprises et le nombre élevé d’entreprises du secteur tertiaire (en particulier dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration), notamment par rapport au Nord-Est et au reste de l’Italie. Contrairement au Nord-Ouest, il n’existe pas, dans le Trentin, d’entreprises de grandes dimensions auxquelles un territoire, ou une partie de celui-ci, peut s’identifier.
Le marché du travail du Trentin est un pôle d’attraction pour les travailleurs migrants, qu’ils soient fixes ou saisonniers, tandis que le phénomène des déplacements journaliers domicile-travail est relativement limité (principalement au départ et à destination des provinces de Bolzano et de Vérone).
Liens:
Titre/nom | URL |
Agence pour l’emploi – Province autonome de Trente |
Le secteur agricole, bien qu’il ne représente qu’un faible pourcentage du taux d’emploi du Trentin, garantit une production de qualité (pommes, viticulture); l’emploi progresse dans ce secteur, qui est caractérisé par une nette dichotomie entre les travailleurs saisonniers qui participent aux récoltes et qui sont pour la plupart des étrangers et les travailleurs annuels qui ont principalement un profil technique et sont hautement qualifiés (généralement de jeunes cultivateurs ayant un certificat ou un diplôme universitaire dans le domaine concerné). Les activités de ce secteur n’ont pas été affectées par la pandémie du début de l’année.
Le secteur du tourisme (hôtels, restauration) joue un rôle important dans l’économie du Trentin. Il se caractérise par une forte saisonnalité (principalement une double saison d’été et d’hiver dans les zones de montagne et une seule longue saison d’avril à octobre sur le lac de Garde); l’impact sur l’emploi est important, en particulier dans les vallées. Dans les zones les plus touristiques, il est fréquent que les employeurs embauchent des travailleurs provenant d’autres régions d’Italie en leur proposant un logement. Dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, les professions les plus demandées sont les suivantes: cuisiniers, serveurs en salle et au bar connaissant l’allemand et/ou l’anglais, réceptionnistes maîtrisant l’allemand, l’anglais et une troisième langue.
Le confinement a eu un impact important sur ce secteur, ainsi que sur les autres activités suivantes du secteur des services nécessitant un contact entre les consommateurs et les fournisseurs: commerce, services à la personne, services de loisirs, sports et organisations associatives.
À l’heure actuelle (début juin 2021), les attentes pour la saison estivale sont bonnes et les structures hôtelières éprouvent des difficultés à trouver du personnel; cela semble être lié au transfert des travailleurs du tourisme vers d’autres secteurs et à d’éventuelles difficultés dans l’arrivée de travailleurs provenant de l’étranger.
Dans l’industrie/l’artisanat, les professions qui continuent à être recherchées sont celles liées aux domaines techniques (experts, ingénieurs, ouvriers qualifiés) et aux exportations. Les ingénieurs dans le secteur des TIC sont très recherchés et difficiles à recruter dans le Trentin.
Dans l’industrie minière et le bâtiment, ce sont surtout des travailleurs peu qualifiés qui sont recherchés. Ces deux secteurs sont en phase de restructuration depuis quelques années maintenant.
Le secteur des services, au sens large, connaît une certaine stabilité en ce qui concerne les fonctionnaires de l’administration publique, dans les services aux entreprises, ainsi que dans les services de soins à la personne (par exemple auxiliaires de vie).
La situation de l’emploi dans le Trentin, qui est généralement assez bonne, s’est détériorée en raison de la pandémie de COVID et affecte les travailleurs les plus faibles, les travailleurs du secteur du tourisme et du secteur public en général. Les principales difficultés concernent les travailleurs peu qualifiés, les jeunes qui n’ont pas terminé leurs études et, dans une certaine mesure, les jeunes titulaires de certains diplômes supérieurs ou universitaires non techniques. Il y a lieu de souligner que pour certaines personnes à la recherche d’un emploi et, notamment, certaines catégories de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et universitaire, le problème tient à la difficulté de trouver un travail correspondant à leur formation, une partie d’entre elles exerçant un emploi qui ne correspond pas à leur parcours de formation. En revanche, les jeunes sans diplôme et les travailleurs peu qualifiés ont souvent du mal à trouver un emploi quel que soit le poste ou le secteur; dans certains cas, ces situations se transforment en chômage de longue durée ou débouchent sur le retour des étrangers dans leur pays d’origine. Cette tendance s’est aggravée avec l’urgence sanitaire due à la COVID.
La Vénétie, située dans la zone industrielle du Nord de l’Italie, est l’une des principales régions italiennes, avec près de 5 millions d’habitants.
L’économie de la Vénétie est caractérisée par la présence de petites et moyennes entreprises, en particulier des entreprises manufacturières, de mécanique, du textile, de l’agroalimentaire, outre celles du tourisme, et elle a concentré certaines productions (textile, orfèvrerie, lunettes, meubles, etc.) dans des zones géographiques bien précises.
En mai 2021, le volume des embauches est revenu au même niveau que celui de deux ans auparavant, l’écart étant réduit à seulement 2 % de moins (53 200 contre 54 200 il y a deux ans). Ce résultat est entièrement imputable aux contrats à durée déterminée qui, après plusieurs mois de tension, ont bénéficié de la reprise du tourisme et du commerce, tant de gros que de détail, comblant ainsi la demande de travail qui avait fait défaut les derniers mois.
En mai 2021, la Vénétie a enregistré un solde positif d’environ 21 200 postes de travail salarié, un résultat très positif non seulement par rapport à mai 2020, qui avait clôturé avec + 4 800, mais aussi par rapport à 2019, dont le solde mensuel avait atteint le chiffre + 17 300. Le solde de l’emploi pour les cinq premiers mois de l’année s’est également amélioré, s’élevant à près de 39 000 emplois gagnés, encore loin des + 61 000 enregistrés en 2019 mais sans commune mesure avec le solde négatif de 2020 (- 4 500).
Si l’on examine l’ensemble de la période janvier-mai 2021, la baisse de la demande de travail s’est maintenue à des niveaux plus élevés (- 28 %), concentrée principalement dans les secteurs soumis à des restrictions plus longtemps, comme le tourisme et le commerce, mais n’a pas épargné les secteurs manufacturiers, signe des effets de «gel» qui ont affecté le marché du travail vénitien également au cours des premiers mois de 2021. L’agriculture et le bâtiment ont maintenu des tendances sensiblement positives, qui se sont intensifiées et étendues à l’ensemble de l’économie à partir du mois d’avril. Les cessations de contrat sont également en baisse, avec 25 % de moins sur les cinq premiers mois de l’année qu’en 2019 et 12 % de moins qu’en 2020.
Si l’on observe les chiffres sur une période plus étendue, on constate environ 16 000 emplois supplémentaires depuis le début de la pandémie, toujours en se référant aux trois principaux contrats de travail (contrat à durée indéterminée, contrat à durée déterminée et apprentissage). Le résultat, qui n’est pas homogène selon les secteurs et les territoires, est en tout cas affecté par le recours massif au chômage technique et à l’interdiction des licenciements, mesures qui ont contribué à limiter les pertes de postes de travail pendant la crise. D’un point de vue sectoriel, le bâtiment (+ 4 200), l’agriculture (+ 5 800) et les services non touristiques (+ 10 400) s’inscrivent en positif, tandis que le tourisme (- 2 800) et le secteur manufacturier (- 1 500) affichent une tendance négative, les performances positives du secteur de la métallurgie, pharmaceutique et des produits du bâtiment ne suffisant pas à compenser les pertes de l’industrie de la mode, et de la lunetterie.
Sur le plan économique également, le mois de mai semble marquer un tournant: l’Istat a en effet revu à la hausse ses prévisions concernant le PIB national, qui devrait atteindre + 4,7 % en 2021 et + 4,4 % en 2022, et indique une forte reprise des exportations et de l’emploi.
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Le volume des embauches a retrouvé son niveau de 2019, réduisant l’écart à seulement - 2 % (53 000 contre 54 000 en 2019). Cet effet est dû aux réouvertures, qui ont permis de récupérer en mai à une grande partie de la demande de travail qui avait fait défaut les mois précédents, notamment dans les secteurs du commerce et du tourisme. La croissance provient principalement des contrats à durée déterminée, le type d’emploi qui avait été le plus pénalisé par les fermetures, et les bénéficiaires sont les femmes et les jeunes, car ce sont les catégories les plus concernées par ces contrats. L’effet des réouvertures est également évident lorsqu’on analyse l’évolution du travail intermittent (ou travail sur appel), particulièrement répandu dans les secteurs les plus pénalisés jusqu’alors, et qui a connu en mai une envolée (+ 67 % par rapport à 2019). Les stages sont également en légère reprise.
Les plus grandes difficultés à trouver un emploi sont observées, en particulier, chez les jeunes sans expérience professionnelle ou ayant de faibles qualifications professionnelles, chez les travailleurs de plus de 50 ans et chez les travailleurs des secteurs les plus en difficulté: les activités culturelles et artistiques en général.
Les jeunes diplômés en sciences humaines ont également des difficultés à trouver un emploi. Cela s’explique notamment par le fait qu’il y a peu de postes vacants dans les secteurs public et financier, dans les domaines culturel, historique, artistique et social, ainsi que dans les spécialisations suivantes:
- psychologie et sciences sociales;
- philosophie, philologie, spécialisation dans le domaine de la conservation des biens culturels;
- droit;
- soins infirmiers, biologie et chimie;
- assistance sanitaire;
- personnel non spécialisé ou sans qualification.
En règle générale, et surtout dans ces secteurs, la réalité en Vénétie ne se caractérise pas tant par un chômage extrême que par la difficulté d’accéder à des contrats de travail stables. Dans de nombreux cas, il s’agit de sous-emploi, d’emplois qui ne correspondent pas à la qualification obtenue, de travail temporaire avec des contrats atypiques (contrats de courte durée, sans nombre d’heures, ou sur projet), ou d’activités de conseil (qui nécessitent l’obtention d’un numéro de TVA).
Introduction
Les textes présentés ci-dessous se basent sur les données de l’Istat sur la population active et sur les données régionales du système d’information «Excelsior-Unioncamere». En ce qui concerne les premières, il convient de noter que l’Istat a récemment publié de nouvelles estimations régionales pour la période 2018-2021, en ajustant les valeurs des stocks de travailleurs à une nouvelle estimation de la population résidente et au nouveau critère qui compte comme inactifs ceux qui sont au chômage technique depuis plus de trois mois.
Population résidente, population active et réduction de l’offre potentielle de travail
La population résidente au 1er janvier 2022 est de 1 197 295 personnes, soit plus de 4 200 personnes de moins (- 0,4 %) qu’en 2021. La tendance à la régression démographique ne s’est donc pas inversée. Comme on le sait, la région du Frioul-Vénétie Julienne est l’une des plus «anciennes» du continent européen. Si l’on considère les 10 dernières années (2011-2021), la réduction de la population résidente est égale à 1,9 %, avec un grand déséquilibre dans la dynamique par classes d’âge. De fait, sous l’effet de la dénatalité et du vieillissement de la population, c’est surtout la présence de groupes de jeunes et de «jeunes adultes» qui diminue, notamment les groupes en âge de travailler (- 8,9 % pour les moins de 14 ans, - 15,9 % pour les 25-34 ans et - 27,5 % pour les 35-44 ans), tandis que les groupes plus âgés augmentent leurs effectifs (plus de 45 ans): + 20,5 %; plus de 55: + 9,9 %; plus de 65: + 18,1, plus de 75: +33,5 %).
Le solde migratoire ne contribue donc pas au rajeunissement de la population active, comme cela était en partie le cas dans le passé. Les restrictions à la mobilité entre les pays pendant la période de la pandémie ont probablement aussi impliqué une nouvelle réduction moyenne des flux migratoires entre 2020 et 2021.
Les étrangers résidents sont environ 110 000, soit 9,2 % du total, à peu près la même proportion qu’au cours des cinq dernières années. La région, également en raison de sa situation géographique, a une part moyenne d’étrangers plus élevée que la moyenne nationale. Leur insertion professionnelle est, dans l’ensemble, bonne: le taux d’emploi des étrangers est d’environ 63 %, le plus élevé de toutes les régions.
Les indicateurs démographiques sont éloquents lorsque l’on compare la région, le Nord-Est et le Nord-Ouest. Si l’on considère l’indice de vieillesse, qui représente le degré de vieillissement d’une population, comme étant le rapport en pourcentage entre le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans et le nombre de jeunes jusqu’à l’âge de 14 ans, la valeur est de 227,1 pour le Frioul-Vénétie Julienne (Nord-Est: 185,7; Italie: 182,6). Le taux de dépendance économique est le rapport entre la population des jeunes et des personnes âgées (0-14 ans et 65 ans et plus) et la population en âge de travailler (15-64 ans), multiplié par 100. Pour le Frioul-Vénétie Julienne, le ration est de 62 (ce qui signifie que pour 100 personnes en âge de travailler non actives, celles en âge de travailler et actives sont 62), pour le Nord-Est 57,9 et pour l’Italie 57,3.
Ces tendances, bien connues depuis des années, ont impliqué des prises de conscience suite au constat d’une réduction importante et, à court terme, non immédiatement modifiable de l’offre potentielle de travail et des personnes inactives en âge de travailler. La population en âge de travailler (15 à 64 ans) a diminué de 7 % en 20 ans et représente 61,7 % de la population totale (elle était de 67 % en 2002).
Du point de vue économique et du marché du travail, les conséquences les plus pertinentes, tant positives que négatives, sont les suivantes:
- hausse de la demande de services pour les personnes âgées et leurs familles;
- augmentation des départs à la retraite et des démissions des personnes âgées;
- réduction du volume des cohortes entrant sur le marché du travail et donc exacerbation du phénomène d’«inadéquation» entre l’offre et la demande de travail.
Avec une demande de travail qui, ces dernières années, n’a jamais été aussi élevée (compte tenu de la croissance du PIB de 6 %), avec un taux d’emploi record pour le Frioul-Vénétie Julienne de 67,3 % (troisième en Italie), avec un nombre d’embauches qui, à partir de mai de cette année, est toujours supérieur aux valeurs de 2019, les possibilités d’emploi et de mobilité professionnelle en 2021, et jusqu’aux nouvelles incertitudes découlant de la guerre en Ukraine, sont très élevées. On pourrait dire que c’est un moment très propice pour venir travailler en Frioul-Vénétie Julienne.
Liens:
Titre/nom | URL |
Administration régionale Frioul-Vénétie Julienne | |
ISTAT (Institut national des statistiques) |
La région Frioul-Vénétie Julienne propose une production manufacturière forte, principalement de produits métalliques semi-finis dont la destination principale est le marché étranger. La part de production de machines et d’équipements de qualité, toujours exportables, y compris ceux de nature automatique (robots industriels) est également importante. Les dernières données de l’Istat nous apprennent qu’un travailleur sur quatre est dans l’industrie, ce qui génère une offre induite très importante de services aux entreprises, compte tenu de la taille moyenne plutôt petite des entreprises elles-mêmes, qui achètent donc sur le marché des services financiers, comptables, stratégiques, informatiques, logistiques et ainsi de suite.
Si nous examinons les données de 2021 d’Excelsior-Unioncamere dans ce domaine, les professionnels les plus demandés sont les suivants:
- ouvriers spécialisés dans l’industrie manufacturière: métallurgistes, soudeurs, conducteurs de machines automatiques ou semi-automatiques, opérateurs dans l’industrie du bois et du textile;
- manutentionnaires et travailleurs dans la logistique;
- techniciens industriels et d’ingénierie, ingénieurs;
- professionnels et spécialistes dans le domaine de l’économie et de la gestion d’entreprise;
- techniciens des relations avec le marché, y compris les nouvelles frontières du marketing et de la communication d’entreprise;
- techniciens informaticiens et de la numérisation.
Toutefois, il convient de souligner qu’il existe des possibilités dans pratiquement tous les domaines, précisément en raison de ce qui a été écrit au paragraphe précédent: une sorte de changement de génération (très sui generis) est en train de se produire sur le marché du travail de la région Frioul-Vénétie Julienne, dans pratiquement tous les secteurs tant privés que publics.
Dans le secteur du bâtiment, par exemple, des travailleurs spécialisés sont recherchés dans le bâtiment et le second œuvre : dans ce cas, la demande de travail est motivée autant par les primes du bâtiment que par les perspectives du PNRR.
Dans le secteur tertiaire, notamment le commerce et le tourisme, on recherche des vendeurs, ainsi que des cuisiniers et des serveurs, notamment dans l’hébergement et la restauration. Il convient de souligner que, précisément depuis 2020, de nombreux employeurs du secteur touristique (et donc saisonnier) ont fait état de grandes difficultés à trouver du personnel. Outre les problèmes critiques apparus dans ce secteur, il faut dire que (surtout pour les plus jeunes) le travail saisonnier devrait être promu comme une occasion d’acquérir des compétences transversales qui seront utiles à l’avenir, dans n’importe quelle profession.
Enfin, il convient de mentionner les filières d’enseignement-formation, de tous niveaux, pour lesquelles la demande d’enseignants est assez élevée, surtout dans le secteur public dans lequel plusieurs concours sont pendants (pas seulement au niveau de l’école) et la filière socio-sanitaire, avec une demande de personnel médical et paramédical, des infirmiers, des techniciens de diagnostic et des techniciens de la rééducation.
En ce qui concerne les personnes inscrites dans les agences régionales pour l’Emploi (Centro per l’Impiego - CPI), en tenant compte notamment de leur «profilage», qui inclut un indice d’employabilité lié non seulement aux compétences ou des aspirations professionnelles, mais aussi du niveau de conscience de la réalité du marché du travail, une disparité est constatée entre ceux qui aspirent à des professions peu ou pas qualifiées dans le domaine des services (notamment, les vendeurs et le personnel dans le secteur du tourisme) et un marché du travail qui, comme nous l’avons vu ci-dessus, demande plutôt un personnel qualifié dans des domaines où il existe une pénurie de cette main-d’œuvre, en particulier dans l’industrie.
Ainsi, de manière très générale, face à une offre excédentaire de travail dans le secteur tertiaire traditionnel, on trouve une demande relativement élevée d’ouvriers et ouvrières qualifiés, de techniciens et de spécialistes.
Il convient toutefois de se demander pourquoi une part si élevée de personnes aspirent encore à ce type de travail, même saisonnier, alors que l’on sait par ailleurs que dans le domaine du tourisme, elles pourraient être embauchées étant donné le manque déclaré de personnel, même non qualifié, dans ce domaine.
Plusieurs hypothèses peuvent être formulées. Du point de vue des services, il existe sans aucun doute un contingent non négligeable de personnes inactives et disponibles ou de demandeurs d’emploi actifs ayant besoin d’une orientation professionnelle et de parcours, y compris de remotivation au travail et d’acquisition, en plus de nouvelles compétences professionnelles, de compétences dites transversales.
La situation du marché du travail en Ligurie au troisième trimestre 2020 est affectée par les mesures gouvernementales visant à contenir l’urgence sanitaire provoquée par la COVID-19.
Les données du marché du travail pour l’année 2020 montrent, par rapport à l’année précédente:
- une diminution du taux d’emploi;
- une diminution du taux de chômage;
- une diminution de la main d’œuvre;
- une augmentation de la population inactive.
Le taux d’emploi en Ligurie a baissé de 65,1 % à 64,5 %.
En 2020, la Ligurie a enregistré une réduction de la force de travail par rapport à 2019 (- 3,1 %, soit environ 21 000 unités de moins), particulièrement concentrée sur les trois premiers trimestres de l’année. Selon les données publiées par l’ISTAT, l’emploi en Ligurie a baissé, passant de 628 944 unités au troisième trimestre 2019 à 617 575 unités au troisième trimestre 2020 (- 1,8 %). Dans le Nord et en Italie, la diminution est plus marquée (Nord-Ouest: - 2,6 %, - 184 734 unités; Nord-Est: - 2,1 %, - 111 513 unités; Italie: - 2,6 %, - 621 709 unités).
Parallèlement, on observe une augmentation de la population inactive (+ 1,4 %, soit environ 12 000 personnes), particulièrement au cours des 9 premiers mois de l’année. Cela se traduit par une diminution globale de la population d’environ 9000 personnes.
En ce qui concerne la force de travail, tant le nombre de travailleurs (- 1,7 %, soit environ 11 000 personnes de moins) que celui des personnes en recherche d’un emploi (- 16,2 %, soit environ 11 000 personnes de moins) diminuent.
En ce qui concerne la population inactive, on observe une augmentation dans toutes les catégories, à l’exception des personnes qui ne sont pas en recherche d’emploi mais qui sont disponibles pour travailler (- 2 000 personnes, soit - 7,7 %) et des personnes inactives ayant moins de 15 ans (- 3 000 personnes, soit - 1,7 %).
Le travail indépendant dans le commerce, les hôtels et les restaurants a augmenté de 11,7 % (+ 6 994 personnes).
Les NEET (Not in Employment, Education or Training), c’est-à-dire les jeunes qui n’étudient pas, ne travaillent pas et ne sont pas en formation, en Ligurie, en 2020, dans la tranche d’âge 15-24 ans, ont augmenté de 20,3 % par rapport à 2019 (+ 3 434 personnes), pour atteindre 20 326 personnes. Dans le Nord-Ouest, l’augmentation chez les 15-24 ans est de 20,7 % (+40 752 personnes). En Ligurie, les NEET de la tranche d’âge 15-29 ans ont augmenté de 13,8 % (+ 4 927 personnes), pour atteindre 40 656 personnes en 2020. Dans le Nord-Ouest, au cours de la même période, l’augmentation est de 18,7 % (+ 65 569 personnes).
RÉGION LIGURIE Servizio Politiche Attive del Lavoro (Service des politiques actives en matière d’emploi)
Osservatorio sul mercato del lavoro (Observatoire du marché du travail) Alfaliguria
Uncamere-excelsior
Liens:
Titre/nom | URL |
Site de la région Ligurie | |
Agence régionale pour l’emploi, la formation et l’accréditation | |
Unioncamere-excelsior |
Au niveau sectoriel, l’évolution négative est principalement due au secteur des services, dans lequel l’emploi a diminué de 2,4 %. Ce secteur représente plus de 78 % de l’emploi en Ligurie. En outre, l’industrie affiche également une baisse de l’emploi (- 0,4 %) et la croissance enregistrée seulement dans l’agriculture (+ 14,2 %) ne suffit pas à compenser ces pertes.
L’emploi dans l’agriculture augmente de 22,5 % (+ 2 467 unités) et dans l’industrie (+ 2,6 %, + 2 980 unités), principalement grâce aux actifs dans le secteur manufacturier (+ 3,8 %, + 2 957 unités), tandis que l’emploi dans le bâtiment reste stable (+ 0,1 %, + 24 unités); dans les services, l’emploi a diminué de 3,3 % (- 16 818 unités) malgré une hausse de + 0,9 % dans le commerce, les hôtels et les restaurants (+ 1 403 unités);
Par rapport à 2019, en 2020, la réduction des embauches en Ligurie concerne toutes les activités liées au tourisme, même si les pertes les plus importantes, en pourcentage, sont celles des agences de voyage et de l’assistance touristique (- 56,7 %, - 55 unités).
Les restaurants, bars et glaciers ont également souffert d’une saison réduite et d’un nombre plus faible de touristes/clients, enregistrant une baisse des embauches de plus de 16 % en 2020.
Dans le secteur de l’hôtellerie, l’emploi a diminué de 14,1 % par rapport à 2019, ainsi que dans les chambres d’hôtes et les B&B (- 23,1 %).
Registre des Professions www.laboratorioprofessioni.it
Sistema Excelsior Unioncamere https://excelsior.unioncamere.it
Le nombre de personnes inscrites à l’agence pour l’emploi en vue d’une recherche active d’emploi a augmenté de 20,8 %; dans cette catégorie, les femmes prédominent, représentant 72,2 % du total. Les profils disponibles concernent principalement le secteur du tourisme (hôtellerie et restauration, notamment) qui, en raison de l’urgence sanitaire prolongée, de la réduction des voyages et de la fermeture de diverses activités, a vu le nombre de ses employés et/ou la durée du contrat de travail diminuer. Il s’agit en grande partie de personnel non qualifié, saisonnier et expérimenté.
Le secteur de l’éducation enregistre des excédents de profils professionnels (enseignants et spécialistes des arts et des sciences humaines).
Sources: Observatoire Agences pour l’emploi de la Ligurie
Marché du travail Alfaliguria
Registre des Professions www.laboratorioprofessioni.it
Sistema Excelsior Unioncamere https://excelsior.unioncamere.it
L’Émilie-Romagne compte 4,4 millions d’habitants, dont environ 2,1 millions sont actifs sur le marché du travail et représentent 72,5 % de la population des 15-64 ans. Il s’agit du pourcentage le plus élevé parmi les régions italiennes, mais qui reste inférieur de 2,1 points au niveau de 2019 en raison de la pandémie de Covid 19 ces deux dernières années.
Après la crise qui a touché le marché du travail en 2020, l’année 2021 a été caractérisée par des tendances plutôt bonnes. Par rapport à 2019, le nombre d’actifs a diminué de 2,3 %, mais le nombre de demandeurs d’emploi a également diminué de 4 %, en raison d’une croissance de 7,9 % de la population inactive en seulement un an.
La diminution des emplois est plus forte chez les femmes (-3,8%). Si l’on examine les évolutions dans les différents secteurs par rapport à 2019, le secteur qui a connu la plus forte diminution est celui du commerce (y compris les hôtels et les restaurants), avec une perte d’emplois de 9,4 %, suivi de l’industrie manufacturière, où la perte d’emplois enregistrée est de 3,6 %. En revanche, le nombre d’emplois a augmenté dans l’agriculture (3,6 %), dans la construction (13,9 %) tandis que les autres services affichent une légère diminution (-1,0%).
Le taux de chômage global en 2021 était de 5,5 %. Les femmes au chômage représentent 7,2 % de la population active féminine, tandis que le taux de chômage des hommes est estimé à 4 %. Par rapport à la moyenne nationale, ces valeurs sont très faibles.
Dans la région, les provinces de Modène (4,4 %) et de Bologne (4,6 %) sont celles qui présentent le plus faible niveau de chômage, tandis que Rimini (7,4 %) et Ferrara (7,3 %) connaissent les taux de chômage les plus élevés, ce qui est largement dû aux difficultés du tourisme pendant la situation d’urgence pandémique.
Le système économique repose toujours principalement sur les petites et moyennes entreprises. Les principales chaînes de production de la région sont la machinerie, les automobiles, l’agriculture et les machines pour l’industrie agroalimentaire, la construction, la mode, la santé, la culture et la créativité. Les différents secteurs des chaînes d’approvisionnement sont reliés entre eux par une relation d’approvisionnement ou une interdépendance tout au long de la chaîne de valeur, et sont soutenus par un système de recherche et de développement, composé d’un ensemble de centres spécialisés, dont des universités.
Le tourisme, lié au bord de mer, aux sites de montagne et aux villes d’art, est un autre secteur central de l’économie régionale, même s’il a beaucoup souffert depuis le premier semestre 2020.
Sur le marché régional de l’emploi, 15 % des travailleurs sont indépendants, tandis que les salariés représentent 78,9 %, principalement dans l’industrie (93,2%) et les autres services (78,7%).
La mobilité de la main-d’œuvre est également élevée parmi les professions non qualifiées et les activités liées au commerce et aux services, même si le secteur des activités de services a connu une croissance significative au cours de ces dernières années, de même que les professions spécialisées de l’éducation et de la formation, les sciences mathématiques, l’informatique et l’ingénierie.
Liens:
Titre/nom | URL |
Union des chambres de commerce d’Émilie-Romagne - UCER | https://www.ucer.camcom.it/studi-ricerche/analisi/scenario-previsione |
Agence Régionale du travail Émilie-Romagne | |
Région Émilie-Romagne - Statistique | |
Région Émilie-Romagne - Invest in Emilia-Romagna |
Selon l’analyse d’Excelsior pour la période de mai à juillet 2022, les entreprises régionales ont prévu l’embauche de 123 750 professionnels, dont 80 % bénéficieront de contrats à durée déterminée et 20 % de contrats à durée indéterminée.
Ces nouveaux postes se trouvent principalement dans le secteur des services (77 %) et dans des entreprises employant moins de 50 personnes (63 %).
Plus précisément, on trouve dans les premières catégories du classement par secteur le tourisme (30 %), suivi des services aux entreprises (22 %), de l’industrie manufacturière (19 %), des services à la personne (15 %), du commerce (10 %) et de la construction (4 %).
On recherche des professionnels principalement dans les secteurs du commerce et des services (32 %) ou de la production et dans la gestion des usines de production (24 %). Les offres d’emplois sont faibles en ce qui concerne les cadres, les spécialistes et les techniciens (18 %) ou les emplois sans qualification spécifique (18 %). Une recrutement sur trois pourrait concerner des personnes de moins de 30 ans.
De nombreuses entreprises indiquent qu’elles auront des difficultés à trouver les professionnels dont elles ont besoin, parmi les demandeurs d’emploi (40 % des cas), en particulier dans le domaine technique.
Les territoires où le taux de chômage est le plus bas en 2021 se trouvaient dans la zone centrale de l’Émilie-Romagne, entre Modène (4,4 %) et Bologne (4,6 %).
Dans ces provinces, la part des personnes à la recherche d’un emploi est beaucoup plus faible que dans la région orientale, en particulier dans la province de Rimini (7,4 %).
Toutefois, le taux de chômage régional moyen (5,5 %) reste nettement inférieur à la moyenne italienne (9,5 %).
Les prévisions pour 2022 indiquent une diminution du taux de chômage dans toutes les provinces de la région en raison de la fin attendue de la situation d’urgence pandémique et de la mise en œuvre du plan de relance européen NextGenerationEU pour les investissements publics. Une incertitude demeure en raison de la situation en Ukraine.
Remarque
Après une année 2020 très difficile caractérisée par la situation de pandémie, des signes d’inversion de la tendance économique sont apparus en 2021.
Désormais, toute la région peut être considérée comme offrant le plus de perspectives aux jeunes demandeurs d'emploi étrangers, qui possèdent principalement des compétences techniques.
On assiste en Toscane à un retour progressif à la normalité après les années marquées par la pandémie de SRAS Covid 2. Les dynamiques observées montrent comment la sortie de crise s’est faite plus rapidement et plus intensément que lors des précédentes phases de récession, principalement grâce à l’expansion des politiques budgétaires nationales et régionales. Au cours de la pandémie, le travail à l’arrêt d’environ 94 000 travailleurs, avec le gel des licenciements, a favorisé la tenue globale de l’emploi, tout en facilitant et en accélérant la récupération des postes de travail. La Toscane a désormais retrouvé son niveau d’emploi d’avant la Covid 19 (+ 2 000 salariés, sur une base annuelle, par rapport à 2019), bien que les postes créés soient principalement à durée déterminée.
Dans le panorama national, notre région affiche des taux d’emploi plus élevés et des taux de chômage plus faibles, dans presque toutes les couches socio-démographiques de la population. Toutefois, un certain nombre d’éléments critiques à moyen et long terme et des traits caractéristiques de la population active se dégagent.
La croissance de l’emploi a été, hors pandémie, inférieure à la production pendant plus d’une décennie. La conséquence est un marché du travail qui tourne à faible allure pour ce qui est du volume et de la rentabilité de la main-d’œuvre utilisée. On observe en étudiant les données de l’Inps qu’au cours des années, y compris celles de la reprise, antérieurement à la Covid 19, la croissance de la masse salariale était due à 90 % à l’augmentation de l’emploi et à 10 % à une augmentation des salaires unitaires. Mais l’augmentation de l’emploi s’est accompagnée d’une réduction substantielle du temps de travail, de sorte qu’environ 6 % des travailleurs sont sous-employés. L’aspect fondamental du marché du travail toscan, et dans une plus large mesure du marché italien, a donc été la reprise des postes de travail, au prix d’une baisse de l’intensité du travail et de la rentabilité.
En outre, la Toscane doit faire face à la question des jeunes et de l’égalité des sexes, ainsi qu’à l’objectif d’élever le niveau de qualification du travail demandé.
Sur 100 jeunes de moins de 30 ans qui cherchent un emploi, 6 n’en trouvent pas; s’y ajoutent 4 % de jeunes découragés, c’est-à-dire qui ont cessé de chercher un emploi parce qu’ils sont convaincus de ne pas en trouver. La partie plus faible représentée par ceux qui ne cherchent ni ne veulent un emploi s’ajoute à ces deux composantes. Ils sont donc sans engagements ou purement inactifs, et représentent environ 6 % des jeunes. Globalement, 16 % des jeunes appartiennent à la catégorie des NEET, c’est-à-dire des garçons et des filles qui n’étudient pas, ne travaillent pas et ne suivent pas de formation. Deux variables affectent la part des NEET: les abandons précoces du système éducatif et la part des diplômés. À l’évidence, la première variable alimente la population des NEET, tandis que la seconde la contient (l’incidence du statut de NEET parmi les diplômés est très faible). La Toscane présente un taux d’abandon précoce cohérent avec les objectifs européens, mais un taux de diplômés inférieur à la moyenne européenne: les 25-34 ans toscans ayant un diplôme de l’enseignement supérieur sont 28 %, contre 40 % dans l’Union.
En ce qui concerne la question du genre, l’emploi féminin a beaucoup progressé au fil des ans, mais le taux d’emploi des femmes reste inférieur de 14 points en pourcentage par rapport à celui des hommes. Cette différence est particulièrement élevée (- 22 %) dans la tranche d’âge 30-39 ans, qui correspond à la période des choix pour devenir parent ou pas, avec 68 % pour les femmes contre 89 % pour les hommes. De plus, les femmes sont sur-représentées dans certains emplois, notamment les soins et les services à la personne, alors qu’elles sont sous-représentées dans les professions, à l’exception de la fonction publique, qui offrent des rémunérations et des possibilités de carrière plus élevées.
La dernière considération, plus générale, concerne le type de travail requis par le système économique toscan. Comme partout en Italie, les professions qualifiées dans le secteur des services (cuisiniers, serveurs, vendeurs) et dans le secteur manufacturier (ouvriers et techniciens de production) prévalent, notamment dans les systèmes des petites et moyennes entreprises et du tourisme. 66 % du volume de travail est effectué par les professions intermédiaires (employés, professions qualifiées dans les services, ouvriers qualifiés et
conducteurs d’engins), 24 % par des professions non qualifiées et 10 % par des professions aux qualifications élevées (cadres, professions intellectuelles et techniques). La Toscane est également soumise à des tendances de polarisation du marché du travail, dans lesquelles les professions intermédiaires, notamment les plus routinières, diminuent et celles situées aux extrémités opposées de la répartition augmentent.
Dans un système de production tel que celui de la Toscane, et à bien des égards de l’Italie, le défi consiste à favoriser les processus d’innovation numérique et d’amélioration des compétences, en les combinant avec la valorisation des capacités manuelles, la dextérité, la créativité et l’originalité typiques de nombreuses professions du made in Italy. Il s’agit de faire cohabiter des professions et des compétences de basse et de haute technologie, en introduisant des innovations avec des éléments d’originalité, de créativité, de savoir-faire, d’ingéniosité et d’intuition, qui font partie de notre ADN.
La fin de la pandémie et le redémarrage auquel nous assistons peuvent déterminer une réaffectation potentielle des travailleurs entre les secteurs, également soutenue par l’accélération des processus de changement technologique et de durabilité environnementale. Ces processus sont également intégrés dans les lignes directrices du PNRR, qui demandent de nouvelles compétences et professions et la mise en place de leurs formations.
Liens:
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IRPET - Istituto regionale per la programmazione Economica del Territorio (Institut régional de programmation économique du territoire) | http://www.irpet.it/wp-content/uploads/2022/04/nota-congiunturale-7-2022-aprile.pdf |
Administration régionale de la Toscane |
Sur le marché du travail, la récupération des emplois perdus pendant la pandémie commence à se manifester de manière significative à partir de la mi-mai 2021, ce qui correspond à la fin des restrictions introduites pour limiter la contagion de la pandémie. Les troisième et quatrième trimestres marquent le retour de l’emploi salarié à son niveau pré-Covid: près de + 16 000 embauches sur les six derniers mois de l’année par rapport à la même période en 2019 et + 10 000 salariés. L’évolution différente observée au cours des deux semestres, négative au premier et positive au second, a conduit à un solde final, sur une base annuelle, tout aussi divergent entre les embauches (- 53 000) et les salariés (+ 1 961) enregistrés par rapport à 2019. En effet, la part des contrats à durée déterminée ayant connu une ou plusieurs prolongations a sensiblement augmenté par rapport à 2019, tant au premier semestre (de 21 % à 30 %) qu’au second (de 17 % à 20 %). Cette apparente contradiction s’explique par l’allongement de la durée effective des contrats à durée déterminée, notamment ceux du premier semestre (32 jours de plus que la durée moyenne à la même période en 2019).
En examinant l’évolution du nombre de salariés en 2021 par rapport à 2019, par macro-secteur, on constate que le résultat positif est déterminé par le bâtiment, où la croissance de l’emploi ne s’est pas non plus arrêtée en 2020 (+ 7 000), et par les secteurs publics. En particulier, les secteurs de l’éducation (+ 8 000 salariés) et de la santé (+ 3 000).
En revanche, les services privés présentent un décalage important par rapport au niveau que nous avions observé en 2019. En particulier, les services liés au tourisme perdent 13 000 travailleurs, et le commerce de détail enregistre une baisse d’un peu moins de 2 500 travailleurs. L’une des rares exceptions positives est celle des services informatiques qui connaissent une croissance de 7 points de pourcentage. L’industrie manufacturière, dans son ensemble, a récupéré en 2021 la perte d’emploi enregistrée en 2020, bien que les tendances diffèrent selon les groupes de secteurs. D’une part, nous avons les secteurs du «Made in Italy», avec un nombre de salariés toujours inférieur au niveau pré-Covid (- 3,4 %; - 5 000 salariés); d’autre part, nous avons les secteurs de la mécanique, de la chimie et pharmaceutique, qui dépassent au contraire le niveau pré-Covid d’environ 5 000 unités (+ 4,3 %).
La longue période de l’urgence Covid-19 a défini un scénario qui se distingue, dans notre région comme dans le reste du pays, par une récession de vastes dimensions, avec des conséquences importantes sur le marché du travail et sur les revenus du travail, entremêlant et exacerbant les contradictions existantes et amplifiant les disparités sociales et territoriales. Les défis à affronter sont nombreux sous différents points de vue, les principaux étant les suivants: contenir les situations de mal être qui existent également dans cette région, et y remédier, avec une attention particulière portée aux jeunes et à leurs difficultés d’insertion sur le marché du travail; réduire les inégalités entre les sexes en soutenant la participation des femmes au travail, tant en termes quantitatifs (plus de femmes au travail) que qualitatifs (des postes plus stables et des carrières moins discontinues et fragmentées, une plus grande présence dans les postes de direction et pas seulement dans les secteurs et les professions hyperféminisées avec moins de perspectives de carrière et moins bien rémunérées); réduire l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail, en soutenant la qualification et la reconversion des travailleurs, en s’intéressant aux secteurs stratégiques de l’économie régionale, aux vocations locales et aux besoins professionnels provenant des territoires, mais aussi en accompagnant le système économique et de la production sur les thèmes de l’innovation numérique, de l’écologie et de l’économie circulaire; surmonter les disparités territoriales qui caractérisent également la Toscane avec la présence d’importantes zones de crise, où les problèmes de l’emploi ne sont pas négligeables même pour la population adulte, et soutenir la cohésion territoriale, afin de relancer un développement plus équilibré entre les territoires de la Toscane. Enfin, la récession des deux dernières années a affecté les systèmes locaux de manière asymétrique, en frappant durement les secteurs et les travailleurs dans le commerce, le tourisme international, les activités de loisirs et les services de soins à la personne, qui éprouvent encore des difficultés à revenir progressivement à une situation normale. Cependant, de manière plus générale, au-delà des considérations économiques, la faiblesse du cycle économique, qui est un problème national, a également affaibli le marché du travail en Toscane au fil des ans. Le nombre de travailleurs a augmenté au fil du temps, mais principalement avec des contrats à durée déterminée, à temps partiel et dans des services moins qualifiés. Le volume de travail a nettement moins augmenté que la production; le résultat est donc une main-d’œuvre sous-utilisée, qui croît principalement dans des secteurs à faible dynamique salariale. En outre, l’offre excédentaire dans le système reste plus importante que ne le révèlent les statistiques officielles, qui indiquent un découplage entre la demande et l’offre de compétences et de profils professionnels. De manière moins prononcée que dans le reste de l’Italie, la Toscane présente également les aspects typiques d’un système à faible croissance, dans lequel la partie vitale (entreprises exportatrices, emplois qualifiés, secteurs de pointe) qui affiche des performances similaires à celles enregistrées dans des pays avancés, comme l’Allemagne par exemple, est sous-dimensionnée par rapport au reste, moins dynamique. Bien entendu, les politiques actives de l’emploi et de la formation peuvent intervenir pour atténuer les éléments critiques et les problèmes observés sur les territoires et dans la population, et pour soutenir les processus de reprise au niveau social comme au niveau individuel.
Comme le montre le «Rapport socio-économique» publié en mai 2022 par l’AUR Umbria (Agenzia Umbria Ricerche (Agence de recherche de l’Ombrie)), la reprise qui avait distingué l’Italie et notre région en 2021 a commencé à être menacée, à la fin de l’année, par des signes de ralentissement du commerce international et de la production elle-même, en raison des difficultés persistantes sur le front de l’approvisionnement en matières premières et, enfin, de la forte hausse des prix des produits énergétiques qui a amorcé la spirale inflationniste. Le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine en février 2022 a également été un événement lourd de conséquences d’un point de vue économique.
La situation économique actuelle a profondément changé et rend les perspectives très incertaines: l’agression russe contre l’Ukraine a mis en crise les canaux d’approvisionnement et avec eux les productions de l’Europe et en particulier de l’Italie qui est très dépendante des matières premières et du gaz des pays impliqués dans le conflit. Ces nombreux problèmes s’ajoutent aux conséquences d’une pandémie relativement maîtrisée mais pas encore terminée: hausse des prix de l’énergie, pénurie de matières premières, difficultés d’approvisionnement, sanctions économiques, inflation.
Pour l’Ombrie, 2021 a été une année de croissance du nombre de travailleurs, qui s’est stabilisé au cours du second semestre pour atteindre 356 600 personnes à la fin de l’année. En moyenne, 6 000 travailleurs de plus que l’année précédente ont été recensés, soit un taux de croissance supérieur au taux national. Il y a donc eu une reprise du marché du travail sous l’effet de la remontée économique de l’année écoulée. Il s’agit d’une réabsorption des travailleurs, pour la plupart à durée déterminée, en raison de la prudence compréhensible des opérateurs, qui s’est récemment renforcée suite aux inquiétudes découlant des conséquences économiques de la guerre actuelle. Cependant, le risque existe que la prédominance des contrats à durée déterminée devienne un élément structurel qui pénalise le travail de plusieurs points de vue, tout d’abord celui de l’économie (le salaire horaire des contrats à durée déterminée est inférieur de 29,7 % à celui des contrats à durée indéterminée, ISTAT). Inversement, depuis le quatrième trimestre 2020, les demandeurs d’emploi ont continué à diminuer en Ombrie: à la fin de l’année, 22 000 chômeurs étaient recensés, pratiquement 6 400 de moins que l’année précédente: une diminution de plus d’un cinquième, qui contraste avec l’augmentation de 2,9 % en Italie, de 0,9 % dans le Nord et de 5,6 % dans le Centre.
L’analyse de l’Ombrie en 2021, par rapport à la situation d’avant la pandémie (2019), donne: 4 000 actifs de moins, 8 000 chômeurs de moins, plus de 4 000 personnes actives potentielles de plus, malgré la perte démographique concomitante de plus de 7 000 personnes en âge de travailler, en raison surtout de la baisse des naissances.
La population résidente de l’Ombrie au 31 décembre 2021 est de 859 572 personnes (414 888 hommes et 444 684 femmes).
Naturellement, l’augmentation du nombre de personnes actives, d’une part, et la diminution de la population en âge de travailler, d’autre part, ont entraîné un bond en avant du taux d’emploi qui, au dernier trimestre 2021, a atteint 65,3 % (une valeur légèrement inférieure au pic enregistré au quatrième trimestre de l’année d’avant la pandémie).
Toujours selon les données du dernier trimestre 2021, le taux de chômage des 15-74 ans en Ombrie baisse à 5,8 % (juste au-dessus des 5,7 % du Nord et face aux 9 % en Italie et 8,4 % du Centre), et celui des inactifs à 30,5 % (en ligne avec celui du Centre, supérieur aux 28,2 % du Nord et inférieur aux 34,5 % de l’Italie).
La reprise de l’emploi en 2021 a concerné davantage d’hommes que de femmes (respectivement + 2,0 % et + 1,3 %), en partie parce que la crise de l’emploi a concerné spécifiquement les hommes dans la région. Quoi qu’il en soit, en 2021, comme en 2019, 55,2 % de l’emploi en Ombrie continue à concerner les hommes (57,8 % en Italie, 55,9 % dans le Centre-Nord).
L’élément le plus inquiétant (bien que le phénomène soit en phase d’atténuation) concerne la croissance relative des diplômés universitaires parmi les chômeurs, dont la part passe de 13 % en 2018 à 21 % en 2021: avec ce chiffre, l’Ombrie finit par occuper la première place du classement de l’incidence des plus diplômés parmi les demandeurs d’emploi.
Source: «Rapport socio-économique» (mai 2022) - AUR «Agenzia Umbria Ricerche (Agence de recherche de l’Ombrie)».
Liens:
Titre/nom | URL |
Aur Umbria (Agenzia Umbria Ricerche - Agence de recherche de l’Ombrie) |
La spécialisation accrue dans le bâtiment pourrait constituer, malgré les hausses de prix et les difficultés d’approvisionnement en matières premières et en produits semi-finis, une sorte de secteur «tampon», étant donné la forte reprise du secteur du bâtiment en cours, stimulée par les incitations gouvernementales, et qui sera encore plus stimulée par les interventions liées à la réalisation du PNRR.
Source: «Rapport socio-économique» (mai 2022) - AUR «Agenzia Umbria Ricerche (Agence de recherche de l’Ombrie)».
La crise actuelle, bien qu’elle soit intersectorielle, est avant tout une crise de l’industrie plutôt que des services, et en cela la région est un peu désavantagée par rapport à l’Italie, puisque l’industrie au sens strict représente 20,8 % de la valeur ajoutée régionale (19,7 % en Italie).
La production manufacturière de l’Ombrie est fortement dépendante des liens avec les économies extérieures, en particulier celles des autres régions italiennes: seule la moitié des ressources manufacturières disponibles, c’est-à-dire destinées aux secteurs de production ou à la satisfaction de la demande finale, est constituée de produits fabriqués dans la région, l’autre moitié étant importée de l’extérieur (deux tiers d’autres régions et un tiers du reste du monde). Mais ce n’est pas tout: la forte concentration dans les segments intermédiaires des secteurs de production rend le microcosme manufacturier de l’Ombrie particulièrement vulnérable, car il fait partie intégrante d’un système de relations de production et commerciales mondiales, fortement connectées entre elles, au point que les interruptions forcées de certains maillons de la chaîne d’approvisionnement peuvent compromettre le fonctionnement de l’ensemble du système. Le secteur métallurgique est le plus énergivore (on s’attend à ce que l’incidence des coûts énergétiques sur les coûts totaux de production double, au moins, avec les hausses de prix actuelles). C’est aussi celui sur lequel se concentrent les plus grands points critiques, car des difficultés d’approvisionnement s’ajoutent aux hausses des prix d’achat de l’acier. Dans le système ombrien, la métallurgie, un secteur relativement plus présent que la moyenne nationale (3,2 % de la valeur ajoutée générée contre 2,6 % en Italie), se distingue, entre autres, par sa plus grande dépendance vis-à-vis des approvisionnements extérieurs (avec la mode): 78 % des ressources intermédiaires utilisées pour sa production sont achetées à l’extérieur de la région (51 % dans d’autres régions italiennes et 27 % à l’étranger).
Source: «Rapport socio-économique» (mai 2022) - AUR «Agenzia Umbria Ricerche (Agence de recherche de l’Ombrie)».
La reprise économique soutenue de 2021, qui a placé l’Italie parmi les pays les plus dynamiques d’Europe, n’a pas eu pour effet de ramener le marché du travail à son équilibre d’avant la pandémie. Dans les Marches, le tableau général est encore compliqué par la baisse de la population résidente: de 634 200 à 631 600 personnes pour les plus de 15 ans entre 2020 et 2021. La crise et la dynamique démographique défavorable ont eu un impact sur les offres d’emploi qui, après la forte baisse subie en 2020, est restée stable en 2021 chez les 15-64 ans et a augmenté de 0,3 % chez les plus de 15 ans. Par rapport à 2019, l’inactivité a considérablement augmenté (+ 2,8 % pour les plus de 15 ans). Le redémarrage de l’économie, au cours de l’année 2021, a permis une augmentation de l’emploi (+ 0,8 % comme en Italie) et une baisse concomitante du chômage (- 5,1 %). Les quelque 4 700 personnes actives en plus ne compensent toutefois pas les plus de 20 000 personnes ayant perdu leur activité pendant l’année du confinement.
La recomposition des différents segments de la population a eu un impact sur les indicateurs du marché du travail. Le taux d’activité est passé de 68,7 % à 69,2 % entre 2020 et 2021; le taux d’emploi a augmenté de 0,7 point de pourcentage pour atteindre 64,1 %; le taux de chômage est tombé à 7,1 % alors qu’il était de 7,5 % dans la moyenne des douze mois précédents. Le taux d’inactivité a légèrement diminué, passant de 31,3 % à 30,8 %, mais se situait à 28,8 % en 2019. Malgré cela, aucun des indicateurs considérés, à l’exception du taux de chômage, n’a retrouvé les valeurs de 2019 par rapport auxquelles les Marches ont perdu deux points de pourcentage en participation et 0,8 % en emploi.
Au niveau régional, l’augmentation du stock de salariés observée en 2021 est entièrement due à la composante masculine (+ 1,5 %) tandis que celle féminine reste sensiblement statique (- 0,1 %).
L’expansion de la base d’emploi est plus accentuée dans les Marches, en termes de pourcentage, pour les indépendants (entrepreneurs, professions libérales, travailleurs indépendants, aides dans l’entreprise d’un membre de la famille, membres non-salariés de coopératives, collaborateurs et travailleurs occasionnels); ce groupe augmente de 1,4 %, soit environ 2 000 unités de plus, tandis que pour les salariés, l’augmentation est de 0,6 %. La reprise de l’emploi chez les indépendants est un phénomène dans la région des Marches qui n’a guère d’équivalent dans le reste du pays qui, dans l’ensemble, a enregistré une baisse de ce segment de - 2,1 %. En termes de secteur, la récente croissance de l’emploi régional concerne tous les grands secteurs de l’économie, à l’exception de l’industrie au sens strict du terme, qui a enregistré une baisse de 8,3 %. L’emploi a augmenté de 5,3 % dans le secteur primaire, de 4,8 % dans le bâtiment et de 4,7 % dans le secteur tertiaire (+ 0,7 % commerce et tourisme, + 6,4 % autres services).
Au cours des neuf premiers mois de 2021, les embauches ont augmenté pour presque tous les profils professionnels, à l’exception des professions techniques des domaines organisationnel, administratif et financier, en baisse de 24,9 % par rapport à la période correspondante de 2020 et de 51,5 % par rapport au chiffre d’avant la pandémie. Les hausses les plus conséquentes concernent les professions intellectuelles, scientifiques et hautement spécialisées (+ 39,7 %) et les conducteurs d’engins, les ouvriers de machines fixes et mobiles et les conducteurs de véhicules qui, pris ensemble, ont enregistré une hausse de 28,2 % des embauches. Ils sont suivis, en termes de dynamique de la demande de travail, par les professions de type administratif (+ 22,3 %) et les artisans, les ouvriers spécialisés et agriculteurs (+ 21,3 %). La composition en pourcentage du flux global d’embauches sur la base de la variable considérée voit prévaloir les professions non qualifiées, demandées par les entreprises dans 28,9 % des embauches. On retrouve un pourcentage très proche pour les professions qualifiées dans les activités commerciales et de services, qui représentent 27,8 % des embauches. Les professions intellectuelles, scientifiques et hautement spécialisées jouent également un rôle important (11,3 %), tandis que les postes de direction ne représentent que 0,2% des embauches.
Le dynamisme croissant de la demande de travail exprimée par les entreprises et les administrations publiques au cours de l’année 2021 a concerné tous les diplômes principaux, bien qu’à des rythmes et à des intensités différents. Par rapport aux neuf premiers mois de 2020, les embauches de personnes ayant un diplôme ou une qualification supérieure (enseignement supérieur, année de classification ISTAT 2003) ont augmenté de 17,3 %, passant de 26 261 à 30 793 (elles étaient 32 822 en 2019). Au sein de ce groupe, le poste le plus important est celui des diplômes universitaires, ancien ou nouveau système, cursus de 2 à 6 ans, avec des embauches en hausse de 21,3 %. Des changements positifs appréciables peuvent également être observés pour les embauches des personnes titulaires d’un diplôme d’enseignement secondaire supérieur permettant l’accès à l’université et d’un diplôme national du brevet: dans les deux cas, l’augmentation est de 19,6% par rapport aux neuf premiers mois de 2020.
Le nombre d’embauches de personnes sans qualification scolaire s’élève à 38 730. En marquant une augmentation de 13,6 % par rapport à la même période de l’année précédente, ces embauches se rapportent sur les volumes de la période pré-pandémique (38 686).
Voici les employeurs les plus importants:
- Ariston T. (commerce d’équipements thermiques et électromécaniques)
- Team System (logiciels et gestionnaires)
- Fileni (élevages et commerce de volaille)
- Lardini (industrie de l’habillement)
- Caterpillar (fournisseur de tracteurs et machines agricoles)
- New Holland (production de machines agricoles)
- Farmacentro (services logistiques, assortiment, service clientèle pour pharmacies)
- Angelini (entreprise pharmaceutique)
- Saccaria caffè (production et commercialisation de café)
- Togni SPA (boissons non alcoolisées et eaux minérales)
- Gruppo Loccioni (appareils de mesure, contrôle, essai)
- Moncaro (production et commerce de vin)
- Meccanica generale (plastique)
- Fincantieri (grande construction navale)
- Isa Group (construction navale)
- Crn Yachts (construction navale)
- C.B.F. Balducci SPA (confections et habits de travail)
- Macoiler International SRL (fabrication de machines et d’équipements spéciaux)
- Santoni S.P.A. (fabrication de chaussures)
- Nuova Simonelli (production et distribution de machines à café)
- Delsa (habillement, robes de mariée)
- Halley Informatica (informatique et conseil)
- Eurosuole (fabrication de chaussures)
- ELP Cleaning (secteur nettoyage)
- Clementoni (jouets)
- Lube Cucine (ameublement)
- IGuzzuni (éclairage)
- TOD’ S (secteur des chaussures et de la pelleterie)
- Bag/Nero Giardini (secteur des chaussures)
- HSIGN (secteur de l’ameublement)
- Teamsystem (systèmes informatiques pour comptabilité d’entreprises)
- Marche Multiservizi (services d’utilité publique)
- MCM (sidérurgie)
- Arcansas (métallurgie)
- ISA Infissi (Fabrication de portes et fenêtres)
- Profilglass (profils en aluminium)
- Oltremare SPA (machines pour l’industrie des matières plastiques)
- IMAB (mobilier)
- Paiardini (métallurgie)
- STYLGROUP de Pesaro (conditionnements et emballages)
- SAIPEM société du groupe ENI (ingénierie)
- Benelli armi (secteur métallurgie)
- EDEN Viaggi (secteur touristique)
- Centraltubi (secteur chimique/caoutchouc)
- Marinelli cucine (secteur bois)
- Scavolini (secteur bois)
- Renco spa (secteur ingénierie/bâtiment/tourisme)
- Biesse group (secteur métallurgie)
- Rivacold (secteur métallurgie)
- IFI (secteur ameublement)
- Xanitalia (chimie - produits de beauté)
- HP Composites Srl (industrie métallurgique et mécanique)
- Industrie Tessili Picene S.R.L. (industrie textile)
- Unionalpha Spa (industrie métallurgique et mécanique)
Liens:
Titre/nom | URL |
Administration régionale des Marches | |
Administration régionale des Marches – Statistiques du Travail | http://statistica.regione.marche.it/Statistiche-per-argomento/Lavoro |
Observatoire du Marché du Travail | https://www.regione.marche.it/Entra-in-Regione/Osservatorio-mercato-del-lavoro |
Dans les Marches, selon les données Movimprese, la composition par secteurs d’activité économique de la structure entrepreneuriale se caractérise, par rapport à l’ensemble de l’Italie, par une incidence supérieure du primaire (17,2 % contre 14,1 %) et de l’industrie (13,0 % contre 9,5 %) tandis que les entreprises du tertiaire sont moins répandues (56,3 % contre 61,8 %).
Les Marches restent une région manufacturière et la sixième région d’Italie pour la plus forte incidence des entreprises artisanales sur le total: l’incidence de ce segment de l’économie est de 29,3 % par rapport à une moyenne nationale de 25 % environ.
Selon les prévisions Unioncamere-ANPAL, Sistema Informativo Excelsior (système d’information Excelsior) pour le trimestre mai-juillet 2022, 46 290 embauches sont prévues dans la région des Marches dans les secteurs suivants:
| 8 640 |
| 2 360 |
| 5 150 |
| 13 210 |
| 8 240 |
| 8 690 |
Sur la base des données des communications obligatoires, les professions les plus demandées en 2021 sont les suivantes:
| 50 502 |
| 41 544 |
| 26 094 |
| 21 086 |
| 17 408 |
| 16 368 |
| 15 646 |
| 14 007 |
| 11 515 |
| 10 680 |
| 10 146 |
| 9 738 |
| 8 473 |
| 8 383 |
| 7 194 |
| 6 357 |
Par rapport à 2020, le nombre d’entreprises actives dans les Marches ont diminué de 1,6 % dans le secteur primaire, de 0,9 % dans l’industrie, de 0,4 % dans le bâtiment, alors qu’elles ont augmenté de 0,6 % dans le secteur tertiaire. Au sein des activités industrielles, les secteurs les plus en difficulté, en termes de diminution de la base entrepreneuriale, sont les suivants:
| -3,8 % | ||
| -1,5 % | ||
| -2,2 % | ||
| -0,9 % | ||
dont | Fabrication d’ordinateurs et d’autres produits électroniques | -2,2 % | |
| Fabrication d’équipements électriques | -4,0 % | |
Selon les estimations de Prometeia (avril 2022), en 2022, la valeur ajoutée globale de la région des Marches augmentera de 1,5 % mais devrait diminuer de 3,3 % dans l’agriculture et de 1,5 % dans l’industrie. En revanche, elle augmentera dans le bâtiment (+ 8,4 %) et dans les services (+ 2,2 %).
Sources:
Osservatorio Regionale Mercato del Lavoro Regione Marche («Observatoire du marché du travail des Marches») - Rapport 2021
ISTAT (Institut national des statistiques): Rcfl-Rilevazione Continua sulle Forze di Lavoro (Enquête continue sur les forces de travail)
Prometeia
Unioncamere-ANPAL, Sistema Informativo Excelsior (système d’information Excelsior).
Osservatorio Congiunturale Trend Marche (Observatoire de la conjoncture Trend Marches)
Sistema Informativo Lavoro Job Agency (Système d’information sur l’emploi Agence pour l’emploi)
La superficie du Latium est de 17 242 km², le nombre d’habitants est de 5 710 811 (28 02 2022) et la densité est de 331,22 habitants/km².
Le contexte socio-économique actuel se distingue par au moins trois transitions majeures, déjà en cours et en synergie les unes avec les autres, qui influenceront profondément la société sous divers aspects et, surtout, la structure de l’emploi dans un avenir proche:
la transition numérique, dont les effets se répercuteront sur la «marge extensive», qui s’opère par la destruction de certaines professions et la création de nouveaux emplois, et sur la «marge intensive», qui s’opère par le changement des compétences requises dans les professions;
la transition environnementale, qui consiste en une stratégie de croissance fondée sur l’inclusion et l’innovation, dans laquelle des objectifs écologiques ambitieux sont fixés en favorisant le développement de possibilités d’emploi dans toutes les activités liées aux technologies renouvelables;
les transitions démographiques basées sur des processus démographiques, au premier rang desquels le vieillissement de la population qui est désormais un facteur distinctif dans les économies avancées (ou pas), avec le double effet de modifier la composition par âge de la main-d’œuvre (de plus en plus multigénérationnelle) et de changer les modes de consommation et de dépense, avec un poids croissant de ladite «silver economy».
Ces transitions entraîneront une modification importante des qualifications et des compétences requises sur le marché du travail. Les compétences transversales (compétences cognitives, compétences sociales, etc.) deviendront de plus en plus importantes et viendront compléter les compétences techniques. Dans le même temps, les compétences spécifiques liées aux transitions susmentionnées deviendront de plus en plus omniprésentes et centrales, les emplois du futur seront intensifs du point de vue des compétences numériques et/ou écologiques et devront accorder une plus grande attention aux questions démographiques.
Liens:
Titre/nom | URL |
Prévisions des besoins en emploi et professionnels en Italie à moyen terme (2021-2025) | https://excelsior.unioncamere.net/images/pubblicazioni2021/report-previsivo-2021-25.pdfRL |
On s’attend à un besoin total d’emploi compris entre 4,1 et 4,5 millions de travailleurs.
Sur le total des besoins en emploi, 1,3 à 1,7 million d’unités dépendront de la croissance économique (développement de la demande) : les besoins en emploi dus au remplacement du personnel en fin de carrière en raison du roulement naturel (remplacement de main d’œuvre) dépasseront 2,8 millions.
Les cadres et les professions spécialisées et techniques devraient représenter près de 40 % de la demande totale. Les compétences en écologie seront de plus en plus répandues: on estime qu’entre 2022 et 2026, les entreprises et le secteur public exigeront de leurs 2,4 à 2,6 millions de salariés qu’ils possèdent des compétences en matière d’économie d’énergie et de durabilité environnementale, et que 60 % d’entre eux devront posséder ces compétences à un niveau élevé;
Les compétences en écologie seront de plus en plus répandues: on estime qu’entre 2022 et 2026, les entreprises et le secteur public exigeront de leurs 2,4 à 2,6 millions salariés qu’ils possèdent des compétences en matière d’économie d’énergie et de durabilité environnementale, et que 60 % d’entre eux devront posséder ces compétences à un niveau élevé;
La comparaison de l’offre et de la demande de nouveaux diplômés fait apparaître des pénuries potentielles pour les cinq ans à venir dans le domaine médical et de la santé, dans les différents domaines STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) et dans le domaine de l’économie.
Les profils professionnels les plus difficiles à trouver:
La plus grande partie concerne les profils des ouvriers qualifiés dans l’industrie et les services: ici, l’inadéquation dépasse 50 % et peut atteindre les 2/3 des demandes.
Une forte demande n’est pas satisfaite pour les profils liés à l’automatisation des processus, aux services numériques et aux services de soutien aux entreprises (notamment dans le secteur manufacturier).
On constate 75 % de difficultés de recrutement pour certaines professions techniques (électrotechniciens) et 60 % pour les analystes et concepteurs de logiciels.
2/3 des postes sont vacants en raison du manque de candidats. Il s’agit principalement de profils techniques, tandis que pour les ouvriers qualifiés, le niveau de préparation est un facteur important, jugé insuffisant par les entreprises.
- Il faudrait investir dans les instituts techniques supérieurs (ITS), désormais également financés par le PNRR.
La difficulté de trouver des professionnels s’est intensifiée, toujours en tenant compte des parts (embauchés/embauches prévues).
Si l’on considère le nombre absolu d’emplois vacants, les plus difficiles à pourvoir concernent les personnes ayant des compétences manuelles (serveurs, cuisiniers, vendeurs, chauffeurs d’engins et de camions, agents d’entretien pour bureaux, maçons).
«Prévisions des besoins en emploi et professionnels en Italie à moyen terme (2021-2025)»
En janvier 2022, par rapport au mois précédent, le nombre de personnes ayant un emploi est resté globalement stable, le nombre de chômeurs a diminué et le nombre d’inactifs a augmenté.
La stabilité de l’emploi résulte de la croissance du nombre d’actifs chez les hommes, les salariés avec contrat à durée indéterminée, les moins de 25 ans et les plus de 50 ans, et de la baisse chez les femmes, les salariés avec contrat à durée déterminée et les tranches d’âge intermédiaires. Le taux d’emploi reste stable à 59,2 %.
La diminution du nombre de demandeurs d’emploi est observée chez les hommes et pour toutes les tranches d’âge, à la seule exception des 35-49 ans. Le taux de chômage est tombé à 8,8 % pour l’ensemble de la population et à 25,3 % chez les jeunes.
La croissance du nombre d’inactifs entre 15 et 64 ans (+ 0,6 %, soit + 74 000) résulte de l’augmentation observée chez les femmes et chez les moins de 50 ans. Le taux d’inactivité est de 35,0 % (+ 0,2 point).
En comparant le trimestre novembre 2021-janvier 2022 avec le trimestre précédent (août-octobre 2021), le niveau d’emploi est de + 0,5 %, ce qui correspond à 120 000 actifs de plus.
La croissance de l’emploi enregistrée en comparaison trimestrielle est associée à la diminution du nombre de demandeurs d’emploi (- 1,8 %, soit - 41 000) et du nombre d’inactifs (- 1,4 %, soit - 188 000).
Le nombre d’actifs en janvier 2022 est supérieur de 3,3 % à celui de janvier 2021 (+ 729 000). Cette augmentation est observée pour les hommes et les femmes, pour toutes les tranches d’âge et toutes les professions. Le taux d’emploi est en augmentation de 2,4 points de pourcentage.
Par rapport à janvier 2021, tant le nombre de demandeurs d’emploi (- 12,9 %, soit - 326 000 personnes) que le nombre d’inactifs âgés de 15 à 64 ans ont diminué (- 5,0 %, soit - 684 000 personnes).
Le système entrepreneurial des Abruzzes a été négativement affecté par les mesures rigoureuses de confinement de la pandémie, qui se sont concrétisées par une limitation de la mobilité des personnes et une suspension des activités de la plupart des entreprises lors du premier confinement au printemps et, de manière plus progressive, lors du second confinement en automne. En effet, par rapport à 2019, les nouvelles inscriptions d’entreprises ont diminué de 17,2 % et les annulations de 16,4 %, symptôme de la forte incertitude des opérateurs économiques quant à l’évolution de la pandémie et à la poursuite de leurs activités. Le premier trimestre 2021 a connu une nouvelle baisse des inscriptions en raison d’une baisse de confiance et d’un découragement généralisé, mais aussi une baisse des annulations, ce qui démontre une certaine ténacité malgré des temps incertains et difficiles. L’agriculture, l’industrie manufacturière, le commerce et les transports continuent d’enregistrer une baisse du nombre d’entreprises, tandis que certains services non commerciaux, notamment le tourisme, continuent d’augmenter. Comme les années précédentes, le renforcement du tissu entrepreneurial s’est poursuivi grâce à la réduction des entreprises à la forme juridique plus simple et au renforcement de celles qui sont plus structurées et équipées pour affronter les marchés internationaux.
Le commerce extérieur régional en 2020 présente des variations annuelles négatives moins importantes que les variations nationales. Les ventes à l’étranger s’élèvent à 8,2 milliards d’euros (- 6,2 %, Italie: - 12,8 %), les achats à 3,9 milliards d’euros (- 7,4 %; Italie: - 9,7 %). Les exportations vers l’UE27 après le Brexit (63 % du total) et vers les pays européens non membres de l’UE (12 %) enregistrent des baisses à deux chiffres entre 2019 et 2020. Des baisses similaires sont enregistrées dans les ventes à l’étranger vers l’Afrique, l’Amérique centrale et du Sud et le Moyen-Orient (8 % du total). Les exportations vers l’Amérique du Nord (12 %) et l’Asie centrale et orientale (4 % du total) continuent de progresser. Le secteur de la métallurgie et de l’électronique (67 % des exportations régionales), tout en diminuant de 10 % par rapport à 2019, indique une croissance significative au cours des deux dernières décennies grâce aux moyens de transport qui, malgré une réduction annuelle de 12 %, passent de 25 % à près de 50 % des ventes régionales à l’étranger (Italie: 10 %). Le secteur chimique et pharmaceutique (17 % du total des Abruzzes; Italie: 22 %), voit une augmentation annuelle de 17 % (Italie: -7,7 %) en raison du fort bond en avant des ventes régionales à l’étranger de produits pharmaceutiques, chimiques et médicinaux (+ 108 %; Italie: + 3,8 %), qui représentent plus de 7 % du total dans les Abruzzes (Italie: 8 %). L’agroalimentaire est également en hausse (8 %; Italie: 11 %). Conformément à la tendance désormais consolidée au niveau national, on assiste à une perte de vitesse du secteur du bois et du papier et, en particulier, de la mode qui, au global représentent 4 % des exportations des Abruzzes en 2020 (Italie: 14 %).
Le stock d’entreprises enregistré opérant dans la région au 31 décembre 2021 est composé de 149 630 entreprises, soit 1 482 de plus qu’à la fin de l’année précédente. Avec un taux de croissance de 1,0 % (Italie: 1,42 %), les Abruzzes se situent à la 12ème place du classement des régions italiennes avec le Latium (+ 2,16 %) en tête et le Molise (+ 0,42 %) en dernière position: un classement qui n’enregistre que des chiffres positifs. Les entreprises actives sont 127 985 au 31 décembre 2021, soit 1 198 de plus que l’année précédente (le solde des entreprises actives entre 2019 et 2020 est de + 244). En 2021, un dynamisme renouvelé se manifeste dans la création d’entreprises. Le nombre de nouvelles entreprises enregistrées augmente de 3,8 % par rapport à l’année précédente, «une valeur bien inférieure à la moyenne nationale de + 13,8 %, mais encore positive après la forte baisse enregistrée en 2020 (- 15,6 %, légèrement inférieure à la moyenne italienne de - 17,2 %), année sur laquelle les effets économiques de la propagation de la Covid 19 ont pesé lourdement», indique le Centre d’études, en soulignant toutefois que «l’indéniable regain d’initiative entrepreneuriale n’a toutefois pas permis de retrouver pleinement les niveaux d’avant la pandémie»: 2021 enregistre, en fait, dans les Abruzzes environ 1 000 ouvertures de moins qu’en 2019 et 1 150 par rapport à la moyenne 2015-2019». Contrairement à ce qui est observé au niveau national, l’évolution du nombre d’entreprises artisanales immatriculées reste négative: fin 2021, elles s’élèvent à 28 952 unités, soit 19,3 % du total régional, avec une diminution de 200 unités sur l’année (taux de croissance: - 0,69 %; Italie: + 0,79 %). Si l’on considère uniquement les entreprises artisanales actives, on constate une réduction continue à tous les niveaux territoriaux, ce qui se traduit dans les Abruzzes par une perte d’environ 660 unités réparties de manière assez homogène entre 2021 et 2020.
Le plus grand nombre d’entreprises locales (41 329) opère dans le secteur «G - Commerce de gros et de détail»,
suivi du secteur «A - Agriculture, sylviculture et pêche» (26 953). En troisième position du classement décroissant, on trouve le secteur «F - Bâtiment» (18 731), le «C - Secteur Manufacturier» (14 676) et «I - Hébergement et restauration» (13 638). En ce qui concerne le nombre d’employés dans les entreprises locales, le secteur qui compte le plus grand nombre de travailleurs est le «C - Manufacturier» (90 714), qui compte également le plus grand nombre de salariés (82 257), suivi du «G - Commerce de gros» qui emploie 72 112 personnes, dont 42 966 salariés. Les effets de la pandémie qui ont touché la plupart des secteurs ont été ressentis en particulier par le secteur «I - Services d’hébergement et de restauration», avec une diminution du nombre de salariés de 2 576, suivi par le secteur «A - Agriculture, sylviculture et pêche» (- 2 186), le secteur «G - Commerce de gros et de détail» (- 909) et le secteur «R - Activités artistiques, sportives, de loisir et de divertissement» (- 741). Les entreprises individuelles, qui représentent plus de 50 % du total, sont la principale forme juridique des entreprises locales, bien que le plus grand nombre des travailleurs soit employé par des sociétés de capitaux. En général, presque tous les secteurs ont enregistré des augmentations, à l’exception de quelques-uns, dont «Location, agences de voyage, services de soutien aux entreprises» (- 496), «Manufacturier» (- 313) et «Électricité, gaz, vapeur et air conditionné» (- 111). Les entreprises individuelles, qui représentent plus de 50 % du total, sont la principale forme juridique des entreprises locales, bien que le plus grand nombre des travailleurs soit employé par des sociétés de capitaux.
Selon les estimations de la Svimez Associazione per lo SViluppo dell’Industria nel MEZzogiorno (Association pour le développement de l’industrie en Italie du Sud), l’activité économique des Abruzzes en 2020 a été affectée par la pandémie, avec des baisses du PIB et de la valeur ajoutée (respectivement - 8,6 % et - 8,3 %) moins importantes que la moyenne nationale. Elles se sont accompagnées de baisses de la consommation, du revenu disponible des ménages et des investissements. Tous les secteurs de production ont enregistré des baisses de la valeur ajoutée produite, plus sévères que la moyenne italienne pour l’agriculture régionale, et moins sévères pour le bâtiment et les services. Une reprise substantielle, conforme à la moyenne italienne, est attendue pour 2021.
Le marché du travail en 2020 s’est distingué par des hauts et des bas dus à l’adoption par le gouvernement de mesures plus ou moins restrictives et de soutien au revenu. La population active régionale (539 000 unités) a diminué de 4,0 %, une variation beaucoup plus forte que la moyenne nationale de - 2,8 %, en raison de la perte de 9 300 travailleurs (- 1,9 % en ligne avec la valeur nationale) et de 13 000 chômeurs (- 20,6 %, presque le double de la moyenne italienne). L’évolution du marché du travail se caractérise en 2020 par une énorme croissance de l’inactivité (+ 5,6 %; Italie: + 4,3 %) composée de personnes qui, en raison de difficultés objectives et subjectives, ne sont ni employées ni à la recherche d’un emploi.
Liens:
Titre/nom | URL |
Banque d’Italie | |
Travail et droits | https://www.lavoroediritti.com/lavoro-e-concorsi/settori-trovare-lavoro-in-italia |
Statistiques de la région des Abruzzes | https://statistica.regione.abruzzo.it/aree-tematiche/popolazione-e-lavoro/2021-03-09-abruzzo-cifre |
Selfi Région des Abruzzes |
L’emploi régional diminue dans tous les secteurs. Le taux d’emploi des 15-64 ans est de 57,5 %, (- 0,7 point de pourcentage par rapport à 2019; Italie: 2020: 58,1 %). Pour les raisons mentionnées ci-dessus, le nombre de chômeurs (15 ans et plus) dans la région a diminué de 20,6 %, soit deux fois plus que la moyenne nationale. Le taux de chômage des Abruzzes tombe à 9,3 % (- 2 % par rapport à 2019), une valeur en ligne avec le taux moyen italien, en baisse de - 1 % sur un an.
La population régionale au 31 décembre 2020 était de 1 285 256 résidents, soit 8 685 de moins que l’année précédente ou - 6,7 ‰ (Italie: - 6,4 ‰). La dynamique naturelle (- 6,3 ‰) et migratoire (- 0,5 ‰) sont toutes deux négatives. Les étrangers représentent 6,4 % du total des résidents (Italie: 8,5 %). Les données sur le vieillissement de la population sont alarmantes: les mineurs représentent 15 % du nombre total de résidents dans les Abruzzes (Italie: 16 %), la population âgée de 15 à 64 ans est de 63 % (Italie: 64 %), avec un fort déséquilibre en faveur de la tranche d’âge mûr (39-64 ans), qui représente 37 % du total, les plus de 64 ans 25 % (Italie: 23 %). En conséquence, les indicateurs continuent de signaler une aggravation de la situation avec un poids croissant de la charge sociale et économique.
Au cours de l’année 2021, la reprise des activités de production et la poursuite des mesures de soutien à l’emploi ont été accompagnées, surtout à partir du deuxième trimestre, d’une amélioration des conditions du marché du travail, qui ont concerné le Molise comme le reste du Sud. Selon les données de la Rilevazione sulle forze di lavoro (RFL) de l’ISTAT, disponibles au niveau national et par ventilation, au premier semestre 2021, l’emploi moyen dans le Sud a augmenté de 0,7 % par rapport à la même période de l’année précédente (- 0,8 en Italie), même s’il est resté de 2,8 % en dessous de la valeur correspondante pour 2019 (fig. 3.1.a). La participation au marché du travail dans le Molise a repris sa croissance, avec une augmentation de 12,6 % des demandeurs d’emploi; cela a entraîné un taux de chômage plus élevé, similaire à celui du reste du pays.
Dans la région du Molise, qui compte une population totale enregistrée de 294 294 habitants en décembre 2021, deux provinces, Campobasso et Isernia, et trois Centres pour l’emploi, Campobasso, Termoli et Isernia sont présents ainsi qu’un taux d’emploi et de chômage selon la dernière enquête de l’année 2020 (Source: Istat), réparti comme suit:
- Province de Campobasso: taux d’emploi: 48,8% taux de chômage: 13,3 %
- Province d’Isernia: taux d’emploi 60,3 % taux de chômage 7,9 %.
Des entreprises sont présentes dans la province de Campobasso dans les secteurs de l’industrie et de l’industrie manufacturière, du commerce et des services. Certaines entreprises se distinguent dans le secteur de l’industrie: Pastificio La Molisana spa (Campobasso) et Fater spa, secteur de la chimie, avec un siège d’exploitation à Campochiario (CB), Team system, secteur des services aux entreprises, dans la zone industrielle de Campobasso.
La zone de Termoli (CB) accueille l’établissement Fiat et les entreprises de l’industrie mécanique, Momentives spa, pour le secteur du plastique et d’autres entreprises délocalisées du secteur métallurgie. Dans la province d’Isernia, le complexe industriel accueille également Sata spa, Gruppo SATA componentistica, Unilever, secteur chimique. Neuromed, secteur hospitalier et de la recherche, se distingue dans le secteur des services et de la santé.
Liens:
Titre/nom | URL |
Unioncamere | |
Banque d’Italie- économies régionales | https://www.bancaditalia.it/pubblicazioni/economie-regionali |
ISTAT (Institut national des statistiques) |
Conformément au climat de reprise économique de l’année 2021, en considérant également le secteur des petites et moyennes entreprises opérant dans les secteurs des services aux entreprises et à la personne, de l’industrie manufacturière et du bâtiment, une augmentation des besoins en emploi est attendue par le système entrepreneurial régional. Les entreprises ayant des salariés dans l’industrie et les services ont repris l’embauche de travailleurs désormais au niveau d’avant la pandémie, après une baisse significative en 2020. Cette reprise rapide s’accompagne également d’une augmentation des difficultés des entreprises à trouver les profils professionnels qu’elles recherchent, qui concernent près d’un tiers des embauches attendues. Ces difficultés peuvent également être attribuées à un niveau croissant d’expérience et de spécialisation exigé des candidats. Les plus grands problèmes de recrutement toucheront principalement les profils spécialisés: les cadres et les spécialistes possédant des connaissances approfondies, notamment scientifiques (environ 40 % des profils seront difficiles à trouver) et surtout les travailleurs spécialisés (46 %). Pour les secteurs : Secteurs de direction et des services généraux, secteurs administratifs, secteurs techniques et de conception, secteur de la production de biens et de la prestation de services, secteurs commerciaux et de vente et secteurs de la logistique.
La plupart des postes vacants se situe dans les secteurs des services, de l’industrie et de la logistique. Les profils de formation moyens/hauts, tels que des comptables, des informaticiens, des ingénieurs, sont demandés dans les domaines des services aux entreprises. Le secteur industriel recherche des ouvriers de ligne, des mécaniciens et des électriciens avec un diplôme technique et, dans le secteur de la logistique, des conducteurs avec des permis C et au-delà. En ce qui concerne les services à la personne, on enregistre une demande de candidats dans les professions liés au personnel d’aide, aux travailleurs sociaux et sanitaires, aux infirmiers, notamment en raison de l’urgence liée à la pandémie, de l’augmentation des maladies dues aux conséquences du Covid long et aux personnes dépendantes.
En 2021, en raison de l’urgence liée à la pandémie et ses conséquences et à la baisse des départs de touristes vers les autres États et les destinations internationales, un boom des arrivées estivales a été enregistré dans la région, entraînant une augmentation des demandes dans le secteur du tourisme et de la restauration (pas seulement de type saisonnier) . Les recherches de personnel concernent les barmans, les commis de comptoir, les cuisiniers, les aide-cuisiniers, les serveurs en salle et au bar, à la suite notamment d’une augmentation des établissements de restauration.
L’activité du secteur tertiaire enregistre des demandes de profils professionnels munis de diplômes moyennement/hautement qualifiés auxquels s’ajoutent des compétences linguistiques et informatiques.
Bâtiment: Le secteur du bâtiment s’est remis de la chute drastique de l’activité enregistrée au cours du premier semestre de l’année dernière. Selon les données fournies par les caisses des travailleurs du bâtiment du Molise, au cours des premiers mois de 2021, le nombre d’heures travaillées dans la région a atteint des niveaux sensiblement plus élevés qu’avant la pandémie (fig. 2.3.a); sur l’ensemble des huit premiers mois de 2021, la croissance des heures a été de plus de 20 % par rapport à la même période de 2019 et de près de 50 % par rapport à 2020. La croissance de l’activité, qui devrait se poursuivre l’année prochaine selon les prévisions des entrepreneurs, a concerné à la fois le secteur des travaux publics et celui du bâtiment résidentiel. Ce dernier a également été influencé positivement par les incitations fiscales prévues par le «Superbonus» instauré par le décret-loi n° 34/2020 (décret «relance») pour l’amélioration de l’efficacité énergétique et parasismique des bâtiments, avec des demandes de personnel spécialisé (principalement des conducteurs d’engins de terrassement, des électriciens de chantier, des charpentiers, des maçons spécialisés et des plombiers).
Santé: la présence de trois universités organisant des cursus de Master dans le domaine de la santé implique la présence d’une main-d’œuvre qualifiée prête à être embauchée et pas seulement au niveau local.
Autres secteurs: employés de l’administration (comptables); vendeurs et agents de commerce; magasiniers.
Au quatrième trimestre 2021, 1 574 337 personnes étaient employées sur le marché du travail de la Campanie, soit une baisse de 71 666 unités par rapport au trimestre précédent.
Sur l’ensemble des personnes actives au quatrième trimestre 2021, 24,5 % sont des travailleurs indépendants, tandis que 75,5 % sont des salariés; en outre, 84 % travaillent à temps plein et 16 % à temps partiel.
18,5 % des actifs ont trouvé un emploi dans le secteur de l’éducation, de la santé et des services sociaux, 16,2 % dans le commerce, 12,9 % dans l’industrie, 11,7 % dans le secteur de la finance, de l’assurance et des services aux entreprises, 7,4 % dans le bâtiment, 7,2 % dans l’agriculture, la chasse et la pêche, 6,8 % dans l’administration publique et la défense, 6,7 % dans les autres services à la personne et collectivité, 5,5 % dans les hôtels et restaurants, 4,9 % dans les transports et l’entreposage.
Les actifs par profession étaient principalement des cadres (31,2 %), des employés du commerce et des services (31 %), des ouvriers qualifiés (22,1 %), du personnel non qualifié (14 %) et du personnel des forces armées (1,5 %).
Le nombre de chômeurs (388 711) a augmenté de 6 450 unités par rapport au trimestre précédent. Le taux de chômage atteint 19,7 %.
Les enquêtes prévisionnelles du Système d’Information pour l’Emploi et la Formation (Unioncamere - Projet Excelsior) prennent en compte également les impacts sans précédent produits par la crise sur l’économie italienne, mais avec une forte connotation sectorielle: en 2020, certains secteurs (en particulier le tourisme, l’un des secteurs dominants dans la région de Campanie) ont été extrêmement touchés; d’autres (pharmaceutique, informatique) ont au contraire enregistré un impact positif. Au cours de l’année 2021, l’adoption rapide du plan de vaccination et l’efficacité des mesures prises pour contenir le virus ont permis une reprise progressive de l’activité économique, qui s’est consolidée et renforcée. La reprise économique a également stimulé l’emploi, avec un retour aux niveaux d’avant la crise.
Cette recherche laisse entendre qu’environ 99 580 embauches seront programmées entre avril et juin 2022.
Les secteurs dans lesquels les embauches les plus importantes sont attendues sont:
- hébergement et restauration; services touristiques (24 490);
- commerce (14 990);
- bâtiment (12 100);
- services à la personne (12 090);
- services de transport, logistique et entreposage (10 530).
La plupart des personnes embauchées aura un contrat à durée déterminée (59 %), 25 % auront un contrat à durée indéterminée, tandis que 3 % seront employés avec un contrat de mise à disposition de personnel, 1 % travailleront comme collaborateurs, 6 % seront indépendants et 4 % auront un contrat d’apprentissage.
Dans le détail, on observe que les cinq professions les plus recherchées en avril 2022, et pour lesquelles les entreprises demandent une expérience préalable dans le secteur ou la profession, sont:
Cuisiniers, serveurs et professions des services touristiques | 5 570 |
Conducteurs de moyens de transport | 2 880 |
Ouvriers qualifiés dans le bâtiment et l’entretien des bâtiments | 2 490 |
Personnel non qualifié dans les services de nettoyage et autres services à la personne | 2 420 |
Vendeurs et autres personnels qualifiés des magasins et des commerces de gros | 1 970 |
Techniciens dans le domaine de l’informatique, de l’ingénierie et de la production | 1 220 |
Techniciens de vente, marketing et distribution commerciale | 1 130 |
En analysant les professions les plus recherchées, on peut déduire quelles seront les professions pour lesquelles l’«offre» sera supérieure à la «demande de travail» (travailleurs en excès); elles se répartissent dans les groupes professionnels suivants:
- Dirigeants et directeurs
- Spécialistes des arts, des sciences humaines et des sciences sociales
- Pharmaciens, biologistes et spécialistes des sciences de la vie
- Personnel dans le bâtiment
- Personnel non qualifié dans les activités commerciales et les services
Sources: |
ISTAT (Institut national des statistiques) https://www.istat.it/ |
La crise générée par l’épidémie a eu un impact lourd sur l’économie régionale. Selon l’indicateur trimestriel des économies régionales (ITER) de la Banque d’Italie, l’activité économique se serait réduite d’environ 8 % en 2020, soit un peu moins que la moyenne nationale. La baisse, qui a commencé au premier trimestre, a été particulièrement prononcée au deuxième trimestre, lorsque les restrictions ont été renforcées, mais a ensuite ralenti au trimestre suivant, et s’est à nouveau accentuée au quatrième trimestre.
La crise économique générée par la pandémie a eu un fort impact sur le marché du travail régional, entraînant une baisse significative des heures travaillées et de la participation. Le recul de l’emploi a été en revanche atténué par des mesures législatives visant à contrecarrer les effets économiques de la pandémie sur les ménages et le marché du travail.
En 2020, le nombre d’actifs dans les Pouilles a diminué d’environ 13 000 unités par rapport à l’année précédente (- 1,0 %), interrompant la phase d’expansion qui avait débuté dans la région en 2015 (fig. 3.1). La baisse, qui a principalement concerné le deuxième trimestre de l’année, a été moins intense que dans le Sud et en Italie (- 2,0 % dans les deux zones). La réduction des heures travaillées, égale à 10,2 % dans la région, a reflété plutôt fidèlement l’intensité du ralentissement de l’activité de production.
L’industrie au sens strict et les services, notamment le commerce, l’hôtellerie et la restauration, ont contribué à la baisse de l’emploi, tandis que ce dernier a progressé dans l’agriculture et le bâtiment.
L’évolution négative concerne les indépendants et les salariés avec contrat à durée déterminée (respectivement - 3,0 % et - 5,3 %), tandis que les travailleurs avec contrat à durée indéterminée, qui ont le plus bénéficié des dispositions concernant le gel des licenciements et l’extension du chômage technique, ont augmenté (1,0 %).
En ce qui concerne les salariés, selon les données administratives de l’Osservatorio sul precariato dell’Inps (Observatoire de l’emploi précaire de l’Inps), en 2020, le solde entre les embauches et les licenciements (embauches nettes) dans le secteur privé non agricole, qui était positif l’année précédente, est devenu négatif (tableau a3.2); cela est dû à la baisse des embauches, particulièrement intense pendant les mois de printemps, et n’a été que partiellement compensé par la réduction du nombre de licenciements attribuable également aux mesures de protection de l’emploi introduites par le gouvernement.
Les embauches nettes ont été négatives pour tous les principaux types de contrats, à l’exception des contrats à durée indéterminée, qui ont été positifs mais en baisse par rapport à l’année précédente. La tendance à la baisse des embauches nettes a été particulièrement intense dans les services de tourisme et de loisirs (fig. 3.2.b). Les effets de la pandémie se sont étendus aux salariés de tous les groupes d’âge et des deux sexes, de façon plus importante chez les jeunes et les femmes qui sont généralement employés dans les secteurs les plus touchés et avec des contrats moins stables.
L’évolution de l’emploi a entraîné une légère baisse du taux d’emploi en 2020 (- 0,2 point de pourcentage par rapport à l’année précédente): ce dernier s’est établi à 46,1 % dans la région, un niveau inférieur à la moyenne nationale d’environ 12 points de pourcentage. Pour les personnes plus jeunes (15-34 ans), la baisse du taux d’emploi a été plus de trois fois plus importante (- 0,7 point, à 30,4 %).
L’urgence sanitaire et les mesures prises pour contenir le virus qui en ont découlé ont détérioré les perspectives d’emploi des travailleurs, en contribuant à une augmentation du nombre de personnes inactives (0,8 % de plus que l’année précédente) et à une diminution des personnes à la recherche d’un emploi (- 7,6 %). Cela s’est traduit par une baisse du taux d’activité (53,8 %) et du taux de chômage, qui s’est établi à 14,0 %, soit près d’un point de moins qu’en 2019.
En raison de l’urgence sanitaire, le nombre total d’embauches prévues par les entreprises en 2020 a diminué d’environ 30 % par rapport à 2019; pendant les mois de confinement, la baisse a été plus intense, avant de s’atténuer en milieu d’année, dans les derniers mois de 2020. Cependant, la «deuxième vague» de l’épidémie a de nouveau accru les difficultés en matière d’emploi. Le nombre d’entreprises ayant déclaré leur intention d’embaucher des salariés est également en baisse (46 %), mais la difficulté pour les recruter représente 30 % de l’ensemble des postes requis. La polarisation du profil professionnel des embauches se poursuit également dans cette phase: la part des cadres, spécialistes et techniciens et des ouvriers qualifiés augmente, tandis que la part des postes intermédiaires diminue. La demande de compétences écologiques et transversales se confirme.
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ISTAT (Institut national des statistiques) |
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La crise générée par l’épidémie a eu un impact lourd sur l’économie régionale. Selon l’indicateur trimestriel des économies régionales (ITER) de la Banque d’Italie, l’activité économique se serait réduite d’environ 8 % en 2020, soit un peu moins que la moyenne nationale. La baisse, qui a commencé au premier trimestre, a été particulièrement prononcée au deuxième trimestre, lorsque les restrictions ont été renforcées, mais a ensuite ralenti au trimestre suivant, et s’est à nouveau accentuée au quatrième trimestre.
La crise économique générée par la pandémie a eu un fort impact sur le marché du travail régional, entraînant une baisse significative des heures travaillées et de la participation. Le recul de l’emploi a été en revanche atténué par des mesures législatives visant à contrecarrer les effets économiques de la pandémie sur les ménages et le marché du travail.
En 2020, le nombre d’actifs dans les Pouilles a diminué d’environ 13 000 unités par rapport à l’année précédente (- 1,0 %), interrompant la phase d’expansion qui avait débuté dans la région en 2015 (fig. 3.1). La baisse, qui a principalement concerné le deuxième trimestre de l’année, a été moins intense que dans le Sud et en Italie (- 2,0 % dans les deux zones). La réduction des heures travaillées, égale à 10,2 % dans la région, a reflété plutôt fidèlement l’intensité du ralentissement de l’activité de production.
L’industrie au sens strict et les services, notamment le commerce, l’hôtellerie et la restauration, ont contribué à la baisse de l’emploi, tandis que ce dernier a progressé dans l’agriculture et le bâtiment.
L’évolution négative concerne les indépendants et les salariés avec contrat à durée déterminée (respectivement - 3,0 % et - 5,3 %), tandis que les travailleurs avec contrat à durée indéterminée, qui ont le plus bénéficié des dispositions concernant le gel des licenciements et l’extension du chômage technique, ont augmenté (1,0 %).
En ce qui concerne les salariés, selon les données administratives de l’Osservatorio sul precariato dell’Inps (Observatoire de l’emploi précaire de l’Inps), en 2020, le solde entre les embauches et les licenciements (embauches nettes) dans le secteur privé non agricole, qui était positif l’année précédente, est devenu négatif (tableau a3.2); cela est dû à la baisse des embauches, particulièrement intense pendant les mois de printemps, et n’a été que partiellement compensé par la réduction du nombre de licenciements attribuable également aux mesures de protection de l’emploi introduites par le gouvernement.
Les embauches nettes ont été négatives pour tous les principaux types de contrats, à l’exception des contrats à durée indéterminée, qui ont été positifs mais en baisse par rapport à l’année précédente. La tendance à la baisse des embauches nettes a été particulièrement intense dans les services de tourisme et de loisirs (fig. 3.2.b). Les effets de la pandémie se sont étendus aux salariés de tous les groupes d’âge et des deux sexes, de façon plus importante chez les jeunes et les femmes qui sont généralement employés dans les secteurs les plus touchés et avec des contrats moins stables.
L’évolution de l’emploi a entraîné une légère baisse du taux d’emploi en 2020 (- 0,2 point de pourcentage par rapport à l’année précédente): ce dernier s’est établi à 46,1 % dans la région, un niveau inférieur à la moyenne nationale d’environ 12 points de pourcentage. Pour les personnes plus jeunes (15-34 ans), la baisse du taux d’emploi a été plus de trois fois plus importante (- 0,7 point, à 30,4 %).
L’urgence sanitaire et les mesures prises pour contenir le virus qui en ont découlé ont détérioré les perspectives d’emploi des travailleurs, en contribuant à une augmentation du nombre de personnes inactives (0,8 % de plus que l’année précédente) et à une diminution des personnes à la recherche d’un emploi (- 7,6 %). Cela s’est traduit par une baisse du taux d’activité (53,8 %) et du taux de chômage, qui s’est établi à 14,0 %, soit près d’un point de moins qu’en 2019.
En raison de l’urgence sanitaire, le nombre total d’embauches prévues par les entreprises en 2020 a diminué d’environ 30 % par rapport à 2019; pendant les mois de confinement, la baisse a été plus intense, avant de s’atténuer en milieu d’année, dans les derniers mois de 2020. Cependant, la «deuxième vague» de l’épidémie a de nouveau accru les difficultés en matière d’emploi. Le nombre d’entreprises ayant déclaré leur intention d’embaucher des salariés est également en baisse (46 %), mais la difficulté pour les recruter représente 30 % de l’ensemble des postes requis. La polarisation du profil professionnel des embauches se poursuit également dans cette phase: la part des cadres, spécialistes et techniciens et des ouvriers qualifiés augmente, tandis que la part des postes intermédiaires diminue. La demande de compétences écologiques et transversales se confirme.
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Banque d’Italie | |
ISTAT (Institut national des statistiques) |
Les prévisions d’embauche en 2022 se concentreront dans 72 % des cas dans le secteur des Services, les 28 % restants dans le secteur de l’Industrie et 81 % dans les entreprises de moins de 50 salariés. Dans 29 % des cas, les embauches prévues seront stables, c’est-à-dire avec un contrat à durée indéterminé ou un contrat d’apprentissage, tandis que dans 71 % des cas, ils se feront avec un contrat à durée déterminée (contrat à durée déterminée ou autres contrats à durée prédéfinie).
Les profils les plus recherchés concernent les ouvriers hautement spécialisés et les conducteurs d’engins (30 %), les professionnels du commerce et des services (27 %), ainsi que les cadres, les spécialistes et les techniciens. Le profil qui reste le plus à pourvoir dans les différents domaines de l’entreprise est celui lié à la conception, à la recherche et au développement, mais aussi au personnel en mesure de gérer des systèmes d’information.
Les professions que les entreprises demandent aux jeunes et qui restent non pourvues sont celles de l’informatique, de la physique et de la chimie: 75 % de personnes manquent à l’appel. De même, plus de 50 % des professions recherchées par les entreprises restent sans jeunes candidats: les ouvriers qualifiés des industries du bois et du papier, les ouvriers des activités métallurgiques et électromécaniques, les techniciens des domaines de l’informatique, de l’ingénierie et de la production, les ouvriers qualifiés du bâtiment et de l’entretien des bâtiments. De nombreuses possibilités qui ne peuvent pas être saisies en raison du manque de personnel.
Les professions dans les domaines de la technique et de la conception sont difficiles à trouver. Selon les indications des entrepreneurs, 42,6 % des demandes d’emploi dans ce segment de production ne trouveront pas d’offre correspondante en Calabre.
Viennent ensuite les professions dans le domaine de la logistique, avec 34,8 % des possibilités d’emploi, qui sont considérées comme difficiles à trouver. Les entrepreneurs ont du mal à trouver des professionnels à embaucher dans les domaines de la direction et des services généraux (32,5 %), ainsi que dans les domaines du commerce et de la vente (28,6 %). Viennent ensuite les professions spécialisées dans la production de biens et la prestation de services, dont 28,1 % sont introuvables, ainsi que dans le domaine administratif (21,9 %).
La Sardaigne, région autonome à statut spécial, présente une superficie de 24 100 km² et une densité d’environ 68 habitants par km². La loi qui a concerné le système des autonomies locales de la Sardaigne (L.R. n° 2 du 4 février 2016 et délibération du Conseil Régional n° 23/5 du 20 avril 2016) a apporté des modifications importantes par rapport à la situation précédente, avec l’institution de la ville métropolitaine de Cagliari et la province de Sud Sardaigne, ce qui a redéfini les frontières de la province de Sassari et Oristano et éliminé les provinces de Carbonia-Iglesias, Medio Campidano, Ogliastra et Olbia-Tempio.
La ville métropolitaine de Cagliari, malgré sa superficie de 1 249 km², présente la plus grande densité démographique (346 hab/km²), suivie de Sassari (64 hab/km², pour une superficie de 7 692 km²) et des provinces de Sud Sardaigne, Oristano et Nuoro.
Au 31 décembre 2020, la population totale est de 1 579 181 habitants, dont 49,1 % d’hommes et 51,11 % de femmes. La population active en Sardaigne enregistrée au dernier trimestre 2021 est de 631 300 personnes réparties entre 359 200 hommes et 272 100 femmes. Au cours de la même période, le nombre de personnes inactives s’élevait à 387 500, réparties entre 155 200 hommes et 232 300 femmes. Toujours au cours du dernier trimestre de 2021, on enregistre au total 75 300. Après l’effondrement généralisé de l’économie en 2020 (- 8,9 % de PIB en Italie), à la suite de la pandémie de Covid-19, 2021 peut être considérée pour l’Italie comme une année de redémarrage mais aussi une année où les incertitudes sur l’avenir demeurent. Pour 2021, la croissance du PIB était de 6,5 % (une valeur nettement supérieure aux 5,2 % de la moyenne de l’UEM), de sorte que, sur la base des estimations actuelles, il est probable que les niveaux de PIB de la période pré-pandémique seront atteints et dépassés d’ici 2022.
C’est dans ce contexte de croissance, mais aussi d’incertitude économique, que s’inscrit l’analyse du marché du travail en Sardaigne. D’une manière générale, du point de vue du marché du travail, le dernier trimestre de l’année dernière s’est distingué par une nette consolidation de la reprise, qui était déjà très évidente au troisième trimestre. Dans l’ensemble, les principaux indicateurs du marché du travail se situent à des valeurs très similaires et, dans certains cas, même supérieures à celles de la dernière année avant la crise (2019): cela vaut aussi bien pour les embauches nettes que pour la moyenne des postes d’emploi journaliers.
La crise de la pandémie a principalement affecté les emplois à durée déterminée qui, de fait, ont chuté de 22 % en 2020 (en 2021, on observe une nette reprise: + 4 %). En revanche, les postes avec un contrat à durée indéterminée sont restés en grande partie inchangés, principalement en raison de la protection offerte par ledit gel des licenciements et le recours massif au chômage technique.
Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a subi la plus forte baisse des postes de travail journaliers moyens en 2020 (- 8 % par rapport à 2019) et c’est aussi celui qui, bien que légèrement, continue d’afficher des valeurs négatives en 2021 (- 1 %). Le deuxième secteur le plus touché par la pandémie est celui des autres services (- 3 % en 2020 et + 2 % en 2021). En revanche, le secteur de l’industrie est resté plutôt stable, tandis que le secteur du bâtiment a connu une croissance extrêmement importante, en 2020 (+ 6 % par rapport à 2019) et surtout en 2021 (+ 19 %). Évidemment, la croissance de ce dernier secteur a été fortement favorisée par les incitations très généreuses de l’État, telles que la prime de 110 %.
L’emploi féminin en 2020 a été plus affecté que l’emploi masculin (respectivement - 5 % et - 2 % par rapport à 2019) et a également eu tendance à se redresser plus lentement en 2021 (0 % contre + 4 % pour les hommes). Cette tendance négative aggrave encore un écart déjà très marqué entre les sexes sur le marché du travail régional, où la participation des femmes a toujours été structurellement beaucoup plus faible que celle des hommes.
D’un point de vue géographique, comme on peut s’y attendre sur la base des données sectorielles déjà observées, en 2020, les diminutions les plus marquées des postes de travail par rapport à 2019 ont été enregistrées dans les zones à forte vocation touristique, notamment toute la zone allant de Gallura à Baronia mais, plus généralement, dans la grande majorité des zones côtières de la Sardaigne. Toutefois, en 2021, on constate une nette amélioration assez généralisée dans toute la région, à l’exception de quelques zones, notamment celle du Sulcis.
On observe une corrélation assez marquée entre l’impact de la pandémie et l’âge des travailleurs; en effet, les plus jeunes ont non seulement été les plus durement touchés en termes de taux d’emplois en 2020 par rapport à 2019, mais ils ont également eu plus de difficultés à en retrouver en 2021 que les groupes d’âge plus élevés.
À l’instar de l’emploi féminin, les tendances actuelles de l’emploi des jeunes risquent également d’aggraver un fossé générationnel déjà prononcé d’un point de vue historique sur le marché du travail.
Il semble également exister une certaine corrélation entre le niveau d’éducation et l’impact de la pandémie, car les personnes ayant un niveau de diplôme plus élevé ont fait preuve d’une plus grande résilience face à la crise: elles ont perdu un pourcentage plus faible de postes en 2020 et ont retrouvé davantage en 2021.
Dans l’ensemble, un tableau plutôt positif se dessine, puisque le nombre total d’emplois est revenu aux niveaux d’avant la crise à un rythme élevé et probablement au-delà des attentes. Dans le même temps, il est également nécessaire de souligner l’existence de certaines dynamiques qui semblent susceptibles d’aggraver certaines faiblesses structurelles du marché du travail régional, notamment les écarts entre les sexes et entre les générations. En outre, il convient de garder un œil sur tous les types d’entreprises
qui bénéficient actuellement de subventions publiques pour maintenir des emplois, car il s’agit de situations qui pourraient également entraîner la perte de nouveaux postes de travail avec contrat à durée indéterminée.
Sources:
- Présidence RAS – Bureau de Statistique de la Région – Le marché du travail - Données régionales – 1er Trimestre 2020
- Ministère du travail et des politiques sociales – DG de l’immigration et des Politiques d’intégration - Les étrangers sur le marché du travail en Italie - 2021
- ASPAL – Observatoire Aspal, relatif au quatrième trimestre 2021
- ASPAL – Observatoire Aspal, relatif au troisième trimestre 2021
- ASPAL – Observatoire Aspal, relatif au second trimestre 2021
- ASPAL – Observatoire Aspal, relatif au premier trimestre 2021
- Istat – Rapport annuel 2021 – La situation du pays
Liens:
Titre/nom | URL |
ASPAL – Covid-19: Marché du travail en Sardaigne un an après. | |
ISTAT (Institut national des statistiques) | |
Unioncamere – Système d’information Excelsior | |
Sardegna Statistiche (Sardaigne Statistiques) | http://www.sardegnastatistiche.it/documenti/12_103_20220322142845.pdf |
D’un point de vue des secteurs, les performances du marché du travail ont été plutôt variables. Les secteurs les plus touchés, tant en termes absolus qu’en termes relatifs, sont sans aucun doute ceux des «Hôtels et restaurants» et «Autres services»; le secteur «Industrie» est très légèrement affecté par la crise, alors que l’on constate une croissance considérable du bâtiment tant en 2020 qu’en 2021, respectivement + 6 % et + 19 % par rapport à 2019.
Il est désormais établi que la saison en Sardaigne affecte le plus les secteurs «Hôtels et restaurants» et «Autres services». L’évolution de l’emploi journalier dans ces secteurs présente des pics particulièrement prononcés par rapport aux autres pendant la période estivale. Ce sont précisément ces deux secteurs qui ont le plus souffert lors du pic de la crise (en 2020).
En outre, en 2021, dans ces secteurs (en particulier celui des «Hôtels et restaurants»), on observe un retard dans le processus de reprise au cours des mois de mars à juin.
Au cours de cette période, la zone rouge (2021) est inférieure à la zone grise (2019). Ce n’est qu’au cours des mois suivants, c’est-à-dire entre juillet et décembre, que l’on observe également une croissance dans le secteur «Hôtels et restaurants», qui ne parvient toutefois pas à rendre positive la balance annuelle.
Ce qui vient d’être dit ressort clairement, et le secteur «Hôtels et restaurants» est le seul à afficher un nombre de postes de travail journaliers en 2021 inférieur à celui enregistré en 2019: - 1 %.
Selon les données publiées par Unioncamere dans le cadre du projet Excelsior, les secteurs les plus moteurs de l’emploi en Sardaigne sont le tourisme et la restauration, le commerce de détail et de gros, le bâtiment et les services aux entreprises et à la personne. Le personnel de restauration, de vente et de nettoyage fait partie des professions les plus recherchées sur l’île.
La crise a pesé de manière différenciée sur les secteurs économiques et les types de contrats. Cette tendance s’observe également d’un point de vue géographique.
Pour l’année 2021, nous avons en effet des valeurs plus élevées dans les zones correspondantes par rapport aux autres années. Toutefois, cette tendance n’est pas constante tout au long de l’année: par exemple, en ce qui concerne la province de Sassari, dans les mois d’avril à juin, les valeurs pour 2019 dépassent celles de 2021.
Globalement, on observe une tendance positive pour l’année 2021 dans toutes les provinces. Les provinces les plus touchées par la crise, en termes d’emplois, sont Sassari et Nuoro, qui ont enregistré en 2020 respectivement - 6 % et - 4 % par rapport à 2019. Dans ces territoires, mais aussi dans les autres provinces, les valeurs redeviennent positives en 2021. En effet, la province de Sassari est la province où le secteur du tourisme a le plus d’impact sur l’ensemble des postes de travail et, comme cela a également été souligné plus haut, le tourisme est précisément le secteur qui a eu le plus de mal à se redresser par rapport aux autres secteurs, surtout dans la première phase de la saison touristique.
Les valeurs négatives dominent dans les enquêtes pour l’année 2020, surtout dans les communes à forte vocation touristique (notamment dans la zone nord-est de la Sardaigne). Évidemment, cette tendance est principalement due à la forte réduction des embauches dans le secteur des hôtels et des restaurants (ainsi que dans les autres secteurs liés au tourisme). En revanche, dans les enquêtes pour l’année 2021, c’est un signe positif qui prévaut, témoignant de la reprise du marché du travail après la chute de l’année précédente. La reprise semble être assez généralisée, même s’il existe des zones dans lesquelles la crise semble persister en 2021, notamment les régions du Sulcis et de la Baronia.
Le marché du travail dans la région de la Sardaigne s’est distingué ces derniers mois par un fort écart entre les sexes. La composante féminine a baissé plus que la composante masculine en 2020 (- 5 % contre - 2 %), tandis qu’en 2021, malgré la récupération des postes perdus l’année précédente, elle continue à présenter des valeurs plus négatives que la composante masculine (0 % contre + 4 %).
Ce fait, qui pénalise déjà les femmes, s’est encore accentué depuis le début de la crise. La crise a contribué à aggraver l’écart préexistant entre les sexes. Si l’année 2020 est connue pour avoir affecté négativement les deux sexes dans presque tous les secteurs, à l’exception du bâtiment, les données racontent une histoire différente en 2021. En ce qui concerne les hommes, on constate une légère amélioration dans l’industrie et dans le secteur «Hôtels, restaurants et commerce». Une amélioration plus prononcée se produit dans le secteur des «Services» et une forte amélioration de + 18 % (soit + 4180 unités en termes absolus) dans le secteur du «Bâtiment ». Dans ce dernier secteur, la population féminine, pourtant sous-représentée par rapport à la population masculine, enregistre une augmentation de 20 % par rapport à 2019. Si ce qui vient d’être dit renforce l’idée que le secteur du « bâtiment » est en croissance progressive, le chiffre enregistré dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration est, en revanche, inquiétant, surtout en ce qui concerne l’emploi féminin. C’est d’ailleurs le seul chiffre négatif présent en 2021, avec une diminution des emplois d’environ 1000 unités en termes absolus et de - 2 % en termes relatifs.
La Sicile a une superficie de 25 832,55 km² et, en raison de la configuration de son relief, elle compte 185,39 habitants par km². En 2022, elle compte une population de 4 801 468 habitants.
Selon les données pour 2021, l’indice de remplacement de la population active est de 126,8, ce qui indique que la population en âge de travailler est très âgée. (Données ISTAT traitées par TUTTITALIA.IT)
Selon les données statistiques d’Eurostat sur le marché du travail, le taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans en Sicile est de 41,1 %, alors que le taux moyen de l’UE27 est de 68,4 %. Le taux d’emploi des femmes âgées de 20 à 64 ans est de 29,1 %.
En ce qui concerne le taux de chômage, les statistiques d’Eurostat montrent qu’en 2021, environ quatre jeunes sur dix en Sicile étaient sans emploi. Moins d’une femme sur trois (32,9 %) dans la tranche d’âge 15-64 ans a un emploi dans les régions du sud de l’Italie, contre une moyenne européenne de 63,4 % et une moyenne italienne de 49,4 %.
Un scénario réconfortant se dégage de la Note de mise à jour du DEFR («Document économique et financier régional») 2022-2024, selon laquelle la reprise économique de la Sicile est tangible et permet donc d’envisager une récupération certaine du niveau d’avant la pandémie au deuxième trimestre 2022. Les tendances pertinentes de la croissance économique esquissées par les documents financiers de l’État et de la région pour la période 2021-2024 ouvrent une perspective dans laquelle les investissements, mais aussi le crédit, sont appelés à jouer leur rôle de moteur. Et cela devra se faire principalement par le biais d’administrations plus efficaces.
Le renforcement de la numérisation et les mesures relatives à la transition écologique sont toutefois les piliers de la croissance de la Sicile au cours des trois prochaines années. (Source: Note Mise à jour du DEFR 2022-2024- Décision du Conseil n° 445 du 27/10/2021)
Titre/nom | URL |
Administration régionale | http://pti.regione.sicilia.it/portal/page/portal/PIR_PORTALE/ |
Istat - statistiques | |
Tutti Italia - statistiques | |
EUROSTAT | https://ec.europa.eu/eurostat/en/web/products-eurostat-news/-/ddn-20220429-1 |
EUROSTAT-1 | |
Présidence de la Région Sicile - Secrétariat général | https://www2.regione.sicilia.it/deliberegiunta/file/giunta/allegati/N.445_27.10.2021.pdf |
Unioncamere-ANPAL, Sistema Informativo Excelsior (système d’information Excelsior), 2022 | |
EXCELSIOR-1 | https://excelsior.unioncamere.net/documenti/bollettinimensili/doc.php?id=8304 |
EXCELSIOR-2 | https://excelsior.unioncamere.net/index.php?option=com_previsionimensili&Itemid=2131 |
EXCELSIOR-3 (Union Italienne des Chambres de Commerce) | https://excelsior.unioncamere.net/index.php?option=com_jumi&view=application&fileid=7&Itemid=2554 |
On estime à 94 990 le nombre d’embauches prévu en Sicile entre mai et juillet 2022 selon les estimations ; à la recherche d’un emploi et à la recherche d’informations pratiques: adaptez votre contenu et votre langage à ce groupe cible.cilia-data-con
Pour le seul mois de mai, 26 650. Dans 26 % des cas, il s’agira d’embauches stables, c’est-à-dire avec un contrat à durée indéterminée ou d’apprentissage, tandis que ce seront des contrats à durée déterminée (ou d’autres contrats dont la durée est prédéfinie) dans 74 % des cas. 30 % de ces embauches seront destinées à des jeunes de moins de 30 ans.
79 % des postes seront concentrés dans le secteur des services et 76 % dans les entreprises de moins de 50 employés; 15 % seront destinés aux cadres, aux spécialistes et aux techniciens. Parmi les embauches attendues, 13 % seront destinées à des diplômés universitaires, 33 % à des personnes ayant un diplôme 15 % à des personnes ayant une qualification ou un diplôme professionnel et 38 % à des personnes sans qualification.
Les principaux secteurs d’activité concernés par les nouvelles embauches sont les services touristiques, les services à la personne, les services opérationnels de soutien aux sociétés et à la personne, au bâtiment et au commerce.
Parmi les professions demandées au cours du trimestre mai-juillet 2022, enregistrées par le système Excelsior, figurent, dans le domaine relatif aux cadres, des professions hautement spécialisées et des techniciens, des techniciens en informatique, ingénierie et production, des techniciens de la vente, du marketing et de la distribution commerciale, des techniciens de la santé et de l’éducation. Dans le domaine des employés, des professions commerciales et de service, on trouve les cuisiniers, les serveurs, les vendeurs, les réceptionnistes, le personnel administratif et de secrétariat. Parmi les ouvriers qualifiés et les conducteurs d’engins et de machines, on trouve les ouvriers qualifiés du bâtiment et de l’entretien des bâtiments, les conducteurs de véhicules de transport, les métallurgistes, les ouvriers qualifiés et les conducteurs d’engins.
Enfin, au sein des professions non qualifiées, les demandes portent sur du personnel non qualifié dans les services de nettoyage et autres services à la personne, les livreurs et coursiers.